Des militaires venus d’Anjouan tentèrent de libérer Abou Achirafi Ali Bacar

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Les grands voyous de la « Ripoux-blique » font plus que jamais parler de leurs méfaits. Point n'est besoin d'être devin pour savo...

Les grands voyous de la «Ripoux-blique» font plus que jamais parler de leurs méfaits.
Point n'est besoin d'être devin pour savoir que l'affaire Abou Achirafi        
Ali Bacar finira par un drame. Et ce drame aura des dimensions dont, dans l'état actuel des choses, personne  n'est en mesure d'évaluer les effets. Dès le début du scandale, certains tentent de lui donner une connotation insulaire. Ahmed Sambi, le Gouverneur Anissi Chamssidine et le Vice-président Nourdine Bourhane sont les organisateurs d'une campagne destinée à faire d'Abou Achirafi Ali Bacar non pas un délinquant de haut vol, mais surtout une victime anjouanaise. Or, cet homme est l'auteur de délits inqualifiables car il ne s'est pas contenté d'organiser un trabendoparallèle de passeports; il a poussé l'insouciance et la cupidité jusqu'à contrefaire la signature du chef de l'État Ikililou Dhoinine sur 70 faux décrets de naturalisation de 70 Iraniens jugés tous très dangereux. En d'autres termes, il a imité la signature du Président de la République comme un collégien imitant la signature des parents pour éviter une sanction. On aura tout vu: pendant des années, les Comores avaient à la tête de leur Sûreté nationale un délinquant recourant à des méthodes de collégien clochardisé et baignant dans la délinquance juvénile…

    L'affaire Abou Achirafi Ali Bacar est devenue une épine sur le pied de la «Ripoux-blique» parce que, comme d'habitude, du mauvais naquit le pire. Le mauvais et le pire, on ne sait pas exactement où se situe l'un, et où se trouve l'autre, car tout est mauvais, tout est pire. Et c'est ainsi que le clan pro-Abou Achirafi Ali Bacar tenta une manœuvre tout à fait désespérée, celle consistant à faire libérer de force le mauvais garçon de Bandrani Mtsangani par deux unités militaires venues d'Anjouan. L'affaire échoua dans la ville de Mbachilé, à la Grande-Comore. Les autorités comoriennes étaient au courant de tout et attendaient. Elles feront deux prisonniers comoriens, et deux prisonniers iraniens. Ce qui se passe de tout commentaire. Dans son livre,Jean-Claude Sanchez: La dernièreépopée de Bob Denard. Septembre1995, Éditions Pygmalion, Paris, 2010 (235 p.), l'ancien compagnon de Robert «Bob» Denard signale que, lors de la préparation du coup d'État qui aura raison de Saïd Mohamed Djohar le 28 septembre 1995, son chef lui a donné un conseil précieux: ne jamais raconter de secrets relatifs à un coup de force à un Africain. La preuve? 

Chaque fois qu'on implique des Africains dans des tentatives de putsch, ça finit mal. Et c'est ce qui fait que, pendant qu'à Anjouan on croyait comploter secrètement, à Moroni, on était au courant de tout. Tout.
   Dès lors, en poussant le raisonnement, il est une question qu'on ne pourrait éviter: qui est à l'origine de cette équipée? Point n'est besoin d'épiloguer là-dessus, car on connaît les garçons qui vivent le sort fait à leur complice Abou Achirafi Ali Bacar comme une «injustice» faite à leur propre personne. Tant que ces gens-là ne sortent pas de la grotte de l'insularité, cette affaire finira dans le sang. Il y aura forcément mort d'hommes tant qu'Ahmed Sambi, Anissi Chamssidine et Nourdine Bourhane ne veulent pas admettre qu'Abou Achirafi a «fauté» de la manière la plus sale, et que la «Justice» doit faire son travail.

   Or, pendant que les Comores ne savent que faire de cette patate chaude appelée Abou Achirafi Ali Bacar, un autre dirigeant comorien fait parler de lui, et pas de la plus belle des façons: le Docteur El-Anrif Saïd Hassane, chef de la défunte et enterrée diplomatie comorienne. En effet, le mandat d'arrêt international que les Comores doivent lancer contre Zoubert Ahmed Soufiane, l'ancien Ambassadeur-voleur des Comores au Qatar, aujourd'hui en fuite, est bloqué par le ministre des Relations qui lui sont extérieures. Mais, soyons justes. Il est de notoriété publique que le chef de l'inexistante diplomatie comorienne ne prend jamais un verre d'eau sans en référer au Président de la République. La diplomatie-biberon dans toute sa splendeur. C'est émouvant et pathétique. Donc, si le chef de la défunte diplomatie refuse de prendre les dispositions diplomatiques nécessaires au lancement des mandats d'arrêt contre Zoubert Ahmed Soufiane et Hamada Abdallah, c'est parce que le Président de la République le lui a demandé. Car, on voit mal un ministre refuser d'exécuter les ordres de son chef, surtout à un moment où la vox populi prétend, sans preuves, qu'en décembre 2013, un remaniement ministériel placera le Vice-président Mohamed Ali Soilihi à la tête de l'absente diplomatie comorienne. Pourquoi? Parce que l'assèchement de la manne du trabendo des passeports peut transformer le ministère de l'Économie et des Finances en bombe à retardement, alors que le Vice-président Mohamed Ali Soilihi est candidat à la succession d'Ikililou Dhoinine en 2016, dans un climat d'incertitudes politiques.

   Pour autant, on constate que pour une diplomatie défunte, inexistante et enterrée, la nôtre va faire parler d'elle, parce que le Président de la République a une démangeaison cérébrale qui le pousse à nommer le Procureur général Soilihi Mahmoud, Ambassadeur dans la capitale d'un État du Maghreb. On parle du Maroc ou de la Tunisie. Il ne s'agit pas de ramener l'ami Soilihi Mahmoud à un environnement professionnel où il «risquerait» d'avoir un savoir-faire, puisqu'il est formé en Relations internationales en ex-URSS, mais de l'éloigner le plus possible des Comores. De là à ce qu'il se retrouve Vice-consul à Pago Pago… Son dossier est devenu tellement brûlant que le magistrat le plus corrompu et le plus couvert et chouchouté par le Président de la République ne se déplace que dans un matelas de militaires chargés d'assurer sa sécurité. S'il était honnête, il ne serait pas obligé de recourir à ce procédé. Lui et ses commanditaires ont mauvaise conscience. En tout état de cause, si, dans sa légèreté et dans sa désinvolture méprisante, le Président Ikililou Dhoinine prend la lourde responsabilité de nommer Soilihi Mahmoud Ambassadeur, une délégation comorienne se fera le plaisir de rendre visite à l'Ambassadeur du pays en question à Paris pour lui remettre un immense dossier de presse sur son protégé. Qu'il ne prenne pas cela à la légère car, même si la demande d'agrément au profit de l'exécuteur de ses basses œuvres judiciaires est acceptée, son «Ambassadeur» sera le mouton noir du corps diplomatique dans son pays d'accréditation.

   L'avalanche de malédictions s'abattant sur Beït-Salam a fait tellement de ramdam que le chef de l'État était obligé d'ouvrir à moitié l'œil gauche. Pour la première fois, il pense au cas Abiamri Mahmoud, Directeur de Comores Télécom, champion du monde toutes catégories de la corruption d'entreprise publique. Selon notre correspondant permanent à la Présidence de la République, le chef de l'État envisage de le limoger, mais ne sautera pas le pas. Il n'en a pas le courage, et puis le mauvais garçon est tellement impliqué dans les saletés et dans la fange de Beït-Salam qu'il fait un peu partie de la famille. Comment limoger un homme qui détient autant de secrets? On entendra parler du mauvais garçon dans les jours à venir.

   Comme c'est la saison des voyous de la «Ripoux-blique», ce n'est pas fini car il est établi que l'ancien ministre de l'Intérieur Hamada Abdallah a beaucoup échangé au téléphone ces derniers temps avec Abbass Mohamed Elhad (sur écoute), son Directeur de Cabinet quand il était au ministère de l'Intérieur. C'est un secret de Polichinelle: Abbass Mohamed Elhad est interdit de sortie du territoire comorien, puisqu'impliqué jusqu'au crâne dans le trabendo parallèle des passeports. S'agissant de son ancien chef Hamada Abdallah, on en parle même pas. Mais, ce dernier se cache confortablement au XIXèmearrondissement de Paris, puisque se sachant menacé d'arrestation dès son arrivée à l'Aéroport de Hahaya. Il rentrait aux Comores, s'est arrêté à La Réunion quand il apprit l'attristante nouvelle, et a fait demi-tour pour Paris, où il se terre comme un rat d'égout. Il sait que son arrivée aux Comores sera placée sous le signe de la honte et de l'opprobre. Si les autorités étaient sincères, on aurait pu parler de «temps pourri pour les voyous de la "Ripoux-blique"». Mais, n'est-on pas aux Comores?

 Par ARM
© www.lemohelien.com – Samedi 23 novembre 2013.
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