Aux États-Unis, nombreuses sont les personnalités à communiquer autour de leurs échecs. Steve Jobs n'a jamais caché que son éviction ...
Aux États-Unis, nombreuses sont les personnalités à communiquer
autour de leurs échecs. Steve Jobs n'a jamais caché que son éviction
d'Apple dans les années 80 avait été l'une des meilleures choses qui lui
soit arrivée dans la vie. Viré de l'entreprise qu'il avait fondée, il
puisera à nouveau dans toute son énergie et sa créativité pour monter la
société d'animation Pixar. Et lorsqu'il retournera chez Apple, ce sera
pour insuffler une nouvelle dynamique à travers des produits comme
l'iPod et l'iPhone. En France aussi, de nombreuses personnalités des
affaires ont parfois mal démarré leur carrière ou connu des revers.
Elles en ont profité pour apprendre de leurs échecs.
François Pinault quitte l'école à 16 ans Sixième fortune française avec un patrimoine s'élevant à 11 milliards d'euros, François Pinault n'a pourtant pas brillé par ses performances scolaires. Ce fils d'un exploitant forestier breton quitte le collège à 16 ans. Il n'aura jamais le bac et gardera une aversion pour tout ce qui se rapporte aux diplômes. C'est sa rencontre en 1962 avec Louise Gautier, la fille d'un important négociant en bois, qui lui permettra de découvrir et d'exceller dans les affaires. Après un mariage de cinq ans, il reprend les rênes de l'entreprise avec l'appui de son beau-père. Puis il rachète une dizaine de sociétés du secteur et s'intéresse de plus en plus au monde de la finance. Le groupe n'arrêtera plus son expansion. Aujourd'hui côté en bourse, sa holding Kering détient de multiples entreprises issues du luxe, de l'art de vivre et du sport.
Martin Bouygues commence au bas de l'échelle
Rien ne destine Martin Bouygues à prendre la succession de l'entreprise de BTP fondée par son père. C'est plutôt son frère aîné Nicolas qui devrait occuper ce poste. Dans la famille, tout est entendu. Le plus grand suit des études d'ingénieur à l'école centrale Paris comme son père et son grand-père avant lui. Martin se contente du bac. De toute façon, à quoi bon. Dans son esprit, il est le raté de la famille. À 22 ans, il rentre dans l'entreprise familiale par la petite porte en tant que conducteur de travaux. Progressivement, il gravit les échelons, accède à la direction commerciale puis fonde la société Maison Bouygues, qui vend des pavillons sur catalogue. Premier succès. À mesure que ses talents se déploient dans l'entreprise, Martin Bouygues voit également l'image de son frère décliner auprès de son père. Jusqu'à cette décision. C'est bien lui et non son frère qui succédera au poste de PDG de Bouygues. Ce choix était sûrement le bon : Martin Bouygues est à la tête d'un groupe quatre fois plus grand que celui de son père.
Xavier Niel passe par la case prison
Le fondateur de Free a subi un sacré revers judiciaire au cours des années 2000. Inculpé dans une affaire de prostitution, il sera mis en examen et placé en détention à la prison de la Santé durant un mois en 2004. Deux ans plus tard, il sera condamné à deux ans d'emprisonnement avec sursis et à 250 000 € d'amende. Une affaire qui ramène l'entrepreneur à ses débuts. C'était l'époque du minitel rose et Xavier Niel avait alors investi quelques deniers dans des sex-shops. Les années passent, le minitel disparaît et Free prend de l'importance dans le marché des télécommunications. Le PDG retire la quasi-totalité des investissements d'alors mais se fait rattraper par la justice. Cette douloureuse expérience aura eu le mérite de le faire réfléchir sur l'avenir de sa société. Il sortira de cette épreuve renforcé. Aujourd'hui, Xavier Niel fait partie des dix plus grandes fortunes de France avec 5,9 milliards d'euros.
Image : © Feverpitched - iStockphoto.com
Aurélie Le Caignec
François Pinault quitte l'école à 16 ans Sixième fortune française avec un patrimoine s'élevant à 11 milliards d'euros, François Pinault n'a pourtant pas brillé par ses performances scolaires. Ce fils d'un exploitant forestier breton quitte le collège à 16 ans. Il n'aura jamais le bac et gardera une aversion pour tout ce qui se rapporte aux diplômes. C'est sa rencontre en 1962 avec Louise Gautier, la fille d'un important négociant en bois, qui lui permettra de découvrir et d'exceller dans les affaires. Après un mariage de cinq ans, il reprend les rênes de l'entreprise avec l'appui de son beau-père. Puis il rachète une dizaine de sociétés du secteur et s'intéresse de plus en plus au monde de la finance. Le groupe n'arrêtera plus son expansion. Aujourd'hui côté en bourse, sa holding Kering détient de multiples entreprises issues du luxe, de l'art de vivre et du sport.
Martin Bouygues commence au bas de l'échelle
Rien ne destine Martin Bouygues à prendre la succession de l'entreprise de BTP fondée par son père. C'est plutôt son frère aîné Nicolas qui devrait occuper ce poste. Dans la famille, tout est entendu. Le plus grand suit des études d'ingénieur à l'école centrale Paris comme son père et son grand-père avant lui. Martin se contente du bac. De toute façon, à quoi bon. Dans son esprit, il est le raté de la famille. À 22 ans, il rentre dans l'entreprise familiale par la petite porte en tant que conducteur de travaux. Progressivement, il gravit les échelons, accède à la direction commerciale puis fonde la société Maison Bouygues, qui vend des pavillons sur catalogue. Premier succès. À mesure que ses talents se déploient dans l'entreprise, Martin Bouygues voit également l'image de son frère décliner auprès de son père. Jusqu'à cette décision. C'est bien lui et non son frère qui succédera au poste de PDG de Bouygues. Ce choix était sûrement le bon : Martin Bouygues est à la tête d'un groupe quatre fois plus grand que celui de son père.
Xavier Niel passe par la case prison
Le fondateur de Free a subi un sacré revers judiciaire au cours des années 2000. Inculpé dans une affaire de prostitution, il sera mis en examen et placé en détention à la prison de la Santé durant un mois en 2004. Deux ans plus tard, il sera condamné à deux ans d'emprisonnement avec sursis et à 250 000 € d'amende. Une affaire qui ramène l'entrepreneur à ses débuts. C'était l'époque du minitel rose et Xavier Niel avait alors investi quelques deniers dans des sex-shops. Les années passent, le minitel disparaît et Free prend de l'importance dans le marché des télécommunications. Le PDG retire la quasi-totalité des investissements d'alors mais se fait rattraper par la justice. Cette douloureuse expérience aura eu le mérite de le faire réfléchir sur l'avenir de sa société. Il sortira de cette épreuve renforcé. Aujourd'hui, Xavier Niel fait partie des dix plus grandes fortunes de France avec 5,9 milliards d'euros.
Image : © Feverpitched - iStockphoto.com
Aurélie Le Caignec