Les forceps et les césariennes seront peut-être remplacés d'ici peu par un simple sac en plastique. Le dispositif Odón créé par un mécan...
Les forceps et les césariennes seront peut-être remplacés d'ici peu par un simple sac en plastique. Le dispositif Odón créé par un mécanicien argentin, qui doit aider lors des accouchements, vient d'entrer dans sa phase de production industrielle.
C'est une invention révolutionnaire dont l'idée a germé après avoir vu un simple clip YouTube. Jorge Odón, un argentin de 59 ans, assure avoir mis au point un mécanisme qui permettraient aux femmes accouchant d'éviter la césarienne ou les forceps. Comme le raconte le New York Times, tout a commencé pour ce mécanicien de formation lorsqu'il est tombé, il y a sept ans, sur une vidéo expliquant comment retirer un bouchon de liège d'une bouteille de vin, à l'aide d'un simple sac en plastique. Quelques heures après, il se réveille en pleine nuit avec l'intention d'appliquer cette technique aux accouchements difficiles. De nombreux tests et entretiens plus tard, le dispositif Odón est soutenu par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). L'appareil est même depuis un mois en pré-production pour une future commercialisation Jorge Odón fabrique le premier prototype de son invention dans sa cuisine. Il utilise une bombonne en verre comme utérus, une poupée de sa fille comme bébé piégé dans le canal vaginal, et un sac en tissu cousu par sa femme comme dispositif miracle. Sept ans après, le dispositif Odón se compose d'un simple sac en polyéthylène gonflable, lubrifié et glissé dans l'utérus à l'aide d'un manche qui le fixe autour de la tête du bébé. Le sac en se gonflant saisit la tête, ce qui facilite sa sortie. L'équipe médical n'a plus qu'a tiré le sac jusqu'à ce que le bébé sorte. Très simple, le dispositif pourrait à terme remplacer les forceps (grandes pinces arrondies ou ventouses fixées sur le cuir chevelu du bébé) utilisés actuellement dans la plupart des maternités du monde. Or, quand ils sont mal exploités par des équipes médicales souvent peu formées dans les pays en voie de développement, ils peuvent être à l'origine de lésions importantes: blessures à la tête et écrasement, hémorragies, colonne vertébrale tordue. L'invention de Jorge Odón a remporté l'approbation enthousiaste de l'Organisation mondiale de la Santé et des principaux donateurs. Selon des médecins interviewés par le quotidien américain, l'invention a un énorme potentiel pour sauver ces bébés dans les pays pauvres. La secrétaire générale de l'OMS Margaret Chan a aussi estimé lors de l'Assemblée mondiale de la santé en 2012 que le dispositif "porte la promesse de sauver des vies dans les régions rurales qui n'ont presque jamais le matériel et personnel pour procéder à une césarienne". Le sac qui protège le bébé contribue également a diminuer le risque de transmission du virus du sida à la naissance.
"C'est très excitant", a déclaré de son côté le Dr Mario Merialdi, coordinateur en chef à l'OMS pour l'amélioration de la santé maternelle et périnatale et un des premiers défenseurs de l'appareil. "Ce moment critique de la vie est celui dans lequel il y a eu très peu de progrès depuis des années" a-t-il ajouté au New York Times. Depuis les forceps inventés il y a 400 ans, les techniques d'accouchement ont ainsi connu peu d'innovation. "Environ 10% des 137 millions de naissances dans le monde chaque année connaissent des complications potentiellement graves", explique-t-il. Au total ce sont plus de 5,6 millions de bébés qui sont mort-nés, et près de 260000 femmes qui meurent en couches chaque année. Facteur important, la dystocie, difficulté essentiellement mécanique, peut se produire lorsque la tête du bébé est trop grande ou que les contractions s'arrêtent complètement, la mère étant épuisée.
Une société américaine de technologie médicale, Becton-Dickinson and Company, vient de lui faire signer une licence pour la production. Même si des tests supplémentaires doivent encore être menés, l'OMS a expliqué qu'il était sans danger si utiliser par des sages-femmes ayant reçu une formation minimale. Jusqu'à présent, le dispositif a été testé sur seulement 30 femmes argentines lors de naissances "normales", ayant toutes eu lieu dans des hôpitaux. "J'étais heureux qu'ils m'aient demandé, parce que c'était pour une bonne cause", a déclaré au quotidien américain Luciana Valle, une enseignante de maternelle. Son fils , Matteo, qui pesait près de neuf kilos a été l'un des premiers extrait avec l'appareil. "Cela m'a vraiment aidé. Sa tête est sorti sur ma deuxième poussée", raconte-t-elle. L'OMS a décidé de superviser les futurs tests sur une centaine de femmes lors d'accouchements sans difficultés en Chine, en Inde et en Afrique du Sud, puis sur 170 femmes rencontrant une dystocie. Lu sur lexpress.fr
C'est une invention révolutionnaire dont l'idée a germé après avoir vu un simple clip YouTube. Jorge Odón, un argentin de 59 ans, assure avoir mis au point un mécanisme qui permettraient aux femmes accouchant d'éviter la césarienne ou les forceps. Comme le raconte le New York Times, tout a commencé pour ce mécanicien de formation lorsqu'il est tombé, il y a sept ans, sur une vidéo expliquant comment retirer un bouchon de liège d'une bouteille de vin, à l'aide d'un simple sac en plastique. Quelques heures après, il se réveille en pleine nuit avec l'intention d'appliquer cette technique aux accouchements difficiles. De nombreux tests et entretiens plus tard, le dispositif Odón est soutenu par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). L'appareil est même depuis un mois en pré-production pour une future commercialisation Jorge Odón fabrique le premier prototype de son invention dans sa cuisine. Il utilise une bombonne en verre comme utérus, une poupée de sa fille comme bébé piégé dans le canal vaginal, et un sac en tissu cousu par sa femme comme dispositif miracle. Sept ans après, le dispositif Odón se compose d'un simple sac en polyéthylène gonflable, lubrifié et glissé dans l'utérus à l'aide d'un manche qui le fixe autour de la tête du bébé. Le sac en se gonflant saisit la tête, ce qui facilite sa sortie. L'équipe médical n'a plus qu'a tiré le sac jusqu'à ce que le bébé sorte. Très simple, le dispositif pourrait à terme remplacer les forceps (grandes pinces arrondies ou ventouses fixées sur le cuir chevelu du bébé) utilisés actuellement dans la plupart des maternités du monde. Or, quand ils sont mal exploités par des équipes médicales souvent peu formées dans les pays en voie de développement, ils peuvent être à l'origine de lésions importantes: blessures à la tête et écrasement, hémorragies, colonne vertébrale tordue. L'invention de Jorge Odón a remporté l'approbation enthousiaste de l'Organisation mondiale de la Santé et des principaux donateurs. Selon des médecins interviewés par le quotidien américain, l'invention a un énorme potentiel pour sauver ces bébés dans les pays pauvres. La secrétaire générale de l'OMS Margaret Chan a aussi estimé lors de l'Assemblée mondiale de la santé en 2012 que le dispositif "porte la promesse de sauver des vies dans les régions rurales qui n'ont presque jamais le matériel et personnel pour procéder à une césarienne". Le sac qui protège le bébé contribue également a diminuer le risque de transmission du virus du sida à la naissance.
Les forceps inventés il y a 400 ans
"C'est très excitant", a déclaré de son côté le Dr Mario Merialdi, coordinateur en chef à l'OMS pour l'amélioration de la santé maternelle et périnatale et un des premiers défenseurs de l'appareil. "Ce moment critique de la vie est celui dans lequel il y a eu très peu de progrès depuis des années" a-t-il ajouté au New York Times. Depuis les forceps inventés il y a 400 ans, les techniques d'accouchement ont ainsi connu peu d'innovation. "Environ 10% des 137 millions de naissances dans le monde chaque année connaissent des complications potentiellement graves", explique-t-il. Au total ce sont plus de 5,6 millions de bébés qui sont mort-nés, et près de 260000 femmes qui meurent en couches chaque année. Facteur important, la dystocie, difficulté essentiellement mécanique, peut se produire lorsque la tête du bébé est trop grande ou que les contractions s'arrêtent complètement, la mère étant épuisée.
50 dollars pièce
Une société américaine de technologie médicale, Becton-Dickinson and Company, vient de lui faire signer une licence pour la production. Même si des tests supplémentaires doivent encore être menés, l'OMS a expliqué qu'il était sans danger si utiliser par des sages-femmes ayant reçu une formation minimale. Jusqu'à présent, le dispositif a été testé sur seulement 30 femmes argentines lors de naissances "normales", ayant toutes eu lieu dans des hôpitaux. "J'étais heureux qu'ils m'aient demandé, parce que c'était pour une bonne cause", a déclaré au quotidien américain Luciana Valle, une enseignante de maternelle. Son fils , Matteo, qui pesait près de neuf kilos a été l'un des premiers extrait avec l'appareil. "Cela m'a vraiment aidé. Sa tête est sorti sur ma deuxième poussée", raconte-t-elle. L'OMS a décidé de superviser les futurs tests sur une centaine de femmes lors d'accouchements sans difficultés en Chine, en Inde et en Afrique du Sud, puis sur 170 femmes rencontrant une dystocie. Lu sur lexpress.fr