L'Université des notes sexuellement transmissibles (NST) fête ses 10 ans. L'Université des Comores entre faux Docteurs, vrais scand...
L'Université des notes sexuellement transmissibles (NST) fête ses 10 ans.
L'Université des Comores entre faux Docteurs, vrais scandales et réelle médiocrité.
Les érudits nous disent avec componction qu'un poisson ne commence jamais à pourrir par la queue, mais par la tête, et c'est pourquoi, du mauvais naît toujours le pire. Cela étant, que les Comoriens n'attendent pas que de l'ânesse de la Place de l'Indépendance de Fomboni, naissent des petits moutons. Dans un pays dont le Président de la République n'est pas gêné par la corruption dans laquelle il s'engraisse à vue de nez, il ne faut pas s'attendre à ce qu'un Professeur de l'Université des Comores soit le parangon de l'honnêteté et de la vertu. Quand ce Professeur d'Université voit que le chef de l'État est corrompu et qu'il est le promoteur émérite de la corruption, il se dit que lui aussi, doit «gratter», et le zig «gratte» jusqu'à provoquer des plaies sanglantes incurables. Et c'est ainsi que l'Université des Comores (UDC) cristallise toutes les sottises et toutes les bêtises dont souffrent les Comores.
L'UDC est un immense problème constitué de problèmes, et le premier de ses problèmes vient de sa Présidence. Entendre un responsable de l'UDC parler ce français sans cur, ni âme fait mal. Comment des gens qui n'ont pas été formés peuvent-ils former des étudiants? Ce n'est pas honnête. Le deuxième problème de l'UDC provient de son encadrement pédagogique, donc des enseignants. Le malheur en la matière est d'autant plus palpable que c'est peut-être la seule Université au monde qui recrute des Professeurs et des Maîtres assistants ayant juste et tout juste un DEUG, un Diplôme très général qu'on obtient après deux ans d'études supérieures. Alors, il faudra expliquer aux Comoriens comment quelqu'un qui n'a pas pu faire ses propres études supérieures va assumer la responsabilité de former des étudiants qui sont au même niveau que lui et parfois ont fait plus que lui. Que de faux diplômés et de faux Docteurs circulent aux Comores, au vu et au su de tout le monde! Dans cette confusion nationale, il est donc normal que ce diplomate comorien me lance à la figure ce mot qui le destine au Prix Nobel de l'Intelligence universelle: «Le Docteur n'est pas celui qui a un Doctorat, mais celui mais celui qui a préparé son Doctorat en Médecine. Celui qui a un Doctorat en Lettres, Science politique ou Pharmacie et qui se prévaut du titre de Docteur fait dans l'usurpation de titre, et s'expose à des poursuites judiciaires».
On ne discute pas avec un tel expert. Mais, en même temps, quand on voit tous les faux diplômés qui encombrent la Fonction publique comorienne, y compris l'UDC, on ne peut que sentir un malaise. Une Université peuplée de faussaires et d'enseignants aux horizons limités au DEUG ne pouvait faire mieux. Avec un DEUG, on va à l'Université non pas pour enseigner mais pour apprendre. Mais, il n'y a pas que le DEUG, puisque seul le Doctorat est le sésame de l'enseignement supérieur. Donc, quand on est titulaire d'une Licence, Maîtrise, Master I et I, DES, DESA et DESS, on ne peut pas être Professeur à l'Université.
Et puis, vient l'autre mal, le bunga-bunga, le sexe entre le Professeur et ses étudiantes. En effet, l'UDC est un immense baisodrome, où on accorde des notes non méritées, les fameuses notes sexuellement transmissibles (NTS), moyennant une gâterie sexuelle. C'est criminel. La Présidence de l'UDC couvre de nombreux cas de détournement d'étudiantes et de sanctions illicites d'étudiantes ayant refusé de faire l'amour avec leurs professeurs. L'UDC est devenue le jardin sur lequel la fleur la plus répandue s'appelle note sexuellement transmissible, une vieille «vertu» de l'École aux Comores. Il est vrai que les spécialistes de ce malheur sont encouragés par les coucheries dans les bureaux de Beït-Salam, transformés en baisodromes, mais tout de même. Est-ce que ce pays va baser une bonne partie de sa «gouvernance» sur le sexe? Si en plus, la Présidence de l'UDC ne passait pas son temps à couvrir les obsédés et prédateurs sexuels qui, non contents de faire dans le faux et usage de faux diplômes, s'emploient aussi à coucher avec leurs étudiantes plus vite que leur ombre. Or, à ce jour, on ne connaît aucune sanction envisagée contre les mauvais garçons de la «Ripoux-blique». En tout cas, ce n'est pas le régime politique actuel qui punira un Professeur ou un agent de l'UDC pour l'usage qu'il fait de son sexe au sein du campus.
Et comme un malheur arrive rarement seul, à l'heure qu'il est, des clans se forment et se tirent à balles réelles entre les pattes au sein de l'UDC. Quand cet Enseignant très actif cherche à aller préparer, en France, son Habilitation à diriger les Recherches (HDR), telle personnalité influente de l'Université des coucheries-NTS fera tout pour lui barrer la route, par pure méchanceté et par jalousie personnelle et professionnelle. Où vont-ils comme ça? Ce n'est pas encourageant.
Bien évidemment, en France, vivent de nombreux Comoriens ayant les titres académiques permettant d'enseigner à l'Université, mais ceux-ci ont peur d'une instrumentalisation et d'une politisation de leur recrutement par l'UDC. L'entourage du chef de l'État n'attend que le recrutement de certains par l'UDC pour dire qu'ils ont été «sauvés» par le Président; ce qui aurait été injuste, puisque ces Comoriens ont leur Doctorat. En plus, on demande à certains Docteurs d'arrêter de publier des articles hostiles au régime politique actuel s'ils veulent se faire recruter à l'UDC, où ils ont leur place, du fait de leur Doctorat. Donc, on doit souffrir pendant des années avant d'obtenir un Doctorat, et après aller ramper devant la Première Dame pour se faire recruter à l'UDC, une Université qu'on préfère laisser entre de mains médiocres. «Plutôt crever, les mains gangrénées d'ampoules à force de laver la vaisselle dans les restaurants, gargotes et bouibouis parisiens», disent les uns, «occuper un emploi sous-qualifié vaut mieux qu'une humiliation devant des paltoquets, des arrivistes et des parvenus», disent les autres.
Aujourd'hui, il faut tout évaluer en ce qui concerne cette Université, en s'intéressant en particulier au crucial problème du recrutement de ses lauréats. Bien évidemment, on ne va pas demander à la radoteuse du mercredi, après le Conseil des ministres, la parfaite Sitti Kassim, de réfléchir sur la manière de créer des emplois pour ces jeunes Comoriens et pour ceux qui sont formés ailleurs. On ne va pas accabler non plus l'Ambassadeur-Dieu Ali Saïd Mdahoma en lui demandant de trouver des bourses aux jeunes Comoriens, puisqu'il a d'autres soucis en tête, celui-là. Lui aussi, sans être Docteur, mais nanti de son titre universel de «Consultant international» (en quoi est-il consulté par la «communauté internationale», y compris par Barack Obama?), a sévi à l'UDC. Il n'a pas laissé le meilleur des souvenirs à l'UDC, certains de ses anciens étudiants l'ayant trouvé «arrogant», mais «incompétent», et «intellectuellement très limité». De toute manière, on ne fait pas d'un professeur de Collège un maître assistant à l'Université, et encore moins un Ambassadeur, surtout dans une capitale aussi prestigieuse que Bruxelles.
Donc, il faudra tout revoir à l'UDC, et à État malade, Université malade.
Par ARM
© www.lemohelien.com Lundi 7 octobre 2013.