Quatre personnes ont été tuées vendredi à Mombasa, deuxième ville du Kenya, à grande majorité musulmane, dans les émeutes déclenchées au ...
Quatre personnes ont été tuées
vendredi à Mombasa, deuxième ville du Kenya, à grande majorité
musulmane, dans les émeutes déclenchées au lendemain du meurtre d'un
prêcheur radical musulman, ont annoncé le Centre kényan de gestion des
crises (NODC) et la Croix-Rouge kényane.
«Le bilan des émeutes (...) s'élève désormais à quatre morts», a annoncé le NODC sur son compte Twitter.
Le responsable régional de la Croix-Rouge, Michael Avei, a confirmé ce bilan à l'AFP, sans préciser la nature des blessures ayant entraîné les décès des quatre victimes. La Croix-Rouge avait plus tôt annoncé le décès d'un homme blessé par balle durant les affrontements.
Le NODC a indiqué sur Twitter que les trois nouveaux décès étaient dus à des blessures par arme blanche. Un médecin d'un hôpital de Mombasa a cependant indiqué à l'AFP que deux blessés qu'il avait soignés avaient succombé à des blessures par balle.
Selon le NODC et la Croix-Rouge, sept personnes, blessées durant les violences, restaient hospitalisées.
Selon un correspondant de l'AFP, un calme précaire semblait revenu en toute fin d'après-midi dans le quartier central de Majengo, qui abrite la mosquée Masjid Musa d'où sont parties les émeutes vendredi, après la prière musulmane hebdomadaire.
C'est dans cette mosquée qu'officiait Cheikh Ibrahim Ismail, prédicateur radical assassiné jeudi soir. Il était présenté comme le successeur d'Aboud Rogo Mohamed, accusé d'être un proche des islamistes somaliens shebab, qui avait été tué fin août 2012 dans des circonstances similaires.
Un proche des deux victimes, Abubaker Shariff Ahmed - alias «Makaburi» - autre prédicateur radical, a accusé jeudi soir la police d'avoir procédé à une «exécution pure et simple» de Cheikh Ibrahim Ismail.
La mort de Rogo avait déclenché trois jours d'émeutes à Mombasa, ayant fait cinq morts, dont trois policiers.
Une église de l'Armée du Salut, située quelques centaines de mètres de la mosquée Masjid Musa, a été incendiée vendredi à la mi-journée par les émeutiers, a constaté un correspondant de l'AFP. Selon la Croix-Rouge kényane, le feu a ensuite été circonscrit.
Des affrontements sporadiques étaient toujours signalés dans le quartier de Kisauni, à environ 5 km du centre-ville, mais la propagation des violences a semble-t-il été limitée.
Le responsable régional de la Croix-Rouge, Michael Avei, a confirmé ce bilan à l'AFP, sans préciser la nature des blessures ayant entraîné les décès des quatre victimes. La Croix-Rouge avait plus tôt annoncé le décès d'un homme blessé par balle durant les affrontements.
Le NODC a indiqué sur Twitter que les trois nouveaux décès étaient dus à des blessures par arme blanche. Un médecin d'un hôpital de Mombasa a cependant indiqué à l'AFP que deux blessés qu'il avait soignés avaient succombé à des blessures par balle.
Selon le NODC et la Croix-Rouge, sept personnes, blessées durant les violences, restaient hospitalisées.
Selon un correspondant de l'AFP, un calme précaire semblait revenu en toute fin d'après-midi dans le quartier central de Majengo, qui abrite la mosquée Masjid Musa d'où sont parties les émeutes vendredi, après la prière musulmane hebdomadaire.
C'est dans cette mosquée qu'officiait Cheikh Ibrahim Ismail, prédicateur radical assassiné jeudi soir. Il était présenté comme le successeur d'Aboud Rogo Mohamed, accusé d'être un proche des islamistes somaliens shebab, qui avait été tué fin août 2012 dans des circonstances similaires.
Un proche des deux victimes, Abubaker Shariff Ahmed - alias «Makaburi» - autre prédicateur radical, a accusé jeudi soir la police d'avoir procédé à une «exécution pure et simple» de Cheikh Ibrahim Ismail.
La mort de Rogo avait déclenché trois jours d'émeutes à Mombasa, ayant fait cinq morts, dont trois policiers.
Une église de l'Armée du Salut, située quelques centaines de mètres de la mosquée Masjid Musa, a été incendiée vendredi à la mi-journée par les émeutiers, a constaté un correspondant de l'AFP. Selon la Croix-Rouge kényane, le feu a ensuite été circonscrit.
Des affrontements sporadiques étaient toujours signalés dans le quartier de Kisauni, à environ 5 km du centre-ville, mais la propagation des violences a semble-t-il été limitée.
Cheikh Ibrahim
Ismail a été tué en compagnie de trois personnes, lorsque leur véhicule a
été pris pour cible par des hommes armés.
PHOTO AP
Cheikh Ibrahim
Ismail a été tué en compagnie de trois personnes, lorsque leur véhicule a
été pris pour cible par des hommes armés.
«Un véhicule avec cinq personnes à bord a été la cible de tirs», a déclaré sur place un gradé de la police. Un seul passager, Salim Abdi, a survécu : «Il y a eu des tirs et le véhicule a quitté la route. Je ne sais pas comment je suis sorti vivant, les quatre autres sont morts sur le coup», a-t-il raconté.
Selon un journaliste de l'AFP s'étant rendu sur les lieux, la voiture, vitres brisées et portes criblées de balles, a percuté, à une dizaine de kilomètres du centre-ville, l'accotement de la route côtière quittant Mombasa vers le nord.
Le cadavre d'Ismail était toujours visible tard dans la nuit sur la banquette arrière du véhicule. Autour de la voiture, de nombreuses douilles laissaient supposer que les tirs s'étaient poursuivis après sa sortie de route.
Comme Aboud Rogo, Ismail était prédicateur à la mosquée Masjid Musa, fréquentée par certains musulmans radicaux.
La mort de Rogo en août 2012 avait déclenché plusieurs jours d'émeutes meurtrières à Mombasa, ses partisans accusant les forces de sécurité de l'avoir assassiné, ce que les autorités kényanes avaient démenti.
Sur les lieux du nouvel assassinat, un autre prédicateur radical, Abubaker Shariff Ahmed - alias «Makaburi» (tombeau en swahili) - a accusé la police d'avoir procédé à nouveau à une «exécution pure et simple» de Cheikh Ibrahim Ismail et de ses camarades.
«La police tue des gens en disant que c'est une guerre contre le terrorisme, mais c'est une guerre contre l'Islam», a-t-il lancé.
Rogo figurait sur une liste de personnes visées par des sanctions de la part de l'ONU et de Washington qui l'accusait de recruter de jeunes Kényans et de lever des fonds pour les shebab, liés à Al-Qaïda.
«Makaburi» figure toujours sur cette liste.
Les shebab ont revendiqué l'attaque, lancée le 21 septembre, d'un centre commercial de Nairobi par un commando islamiste qui a tenu tête près de 80 heures aux forces de sécurité kényane. L'attaque a fait au moins 67 morts, dont 61 clients et commerçants, et 39 personnes sont toujours portées disparues.
Agence France-Presse
Mombasa, Kenya
«Un véhicule avec cinq personnes à bord a été la cible de tirs», a déclaré sur place un gradé de la police. Un seul passager, Salim Abdi, a survécu : «Il y a eu des tirs et le véhicule a quitté la route. Je ne sais pas comment je suis sorti vivant, les quatre autres sont morts sur le coup», a-t-il raconté.
Selon un journaliste de l'AFP s'étant rendu sur les lieux, la voiture, vitres brisées et portes criblées de balles, a percuté, à une dizaine de kilomètres du centre-ville, l'accotement de la route côtière quittant Mombasa vers le nord.
Le cadavre d'Ismail était toujours visible tard dans la nuit sur la banquette arrière du véhicule. Autour de la voiture, de nombreuses douilles laissaient supposer que les tirs s'étaient poursuivis après sa sortie de route.
Comme Aboud Rogo, Ismail était prédicateur à la mosquée Masjid Musa, fréquentée par certains musulmans radicaux.
La mort de Rogo en août 2012 avait déclenché plusieurs jours d'émeutes meurtrières à Mombasa, ses partisans accusant les forces de sécurité de l'avoir assassiné, ce que les autorités kényanes avaient démenti.
Sur les lieux du nouvel assassinat, un autre prédicateur radical, Abubaker Shariff Ahmed - alias «Makaburi» (tombeau en swahili) - a accusé la police d'avoir procédé à nouveau à une «exécution pure et simple» de Cheikh Ibrahim Ismail et de ses camarades.
«La police tue des gens en disant que c'est une guerre contre le terrorisme, mais c'est une guerre contre l'Islam», a-t-il lancé.
Rogo figurait sur une liste de personnes visées par des sanctions de la part de l'ONU et de Washington qui l'accusait de recruter de jeunes Kényans et de lever des fonds pour les shebab, liés à Al-Qaïda.
«Makaburi» figure toujours sur cette liste.
Les shebab ont revendiqué l'attaque, lancée le 21 septembre, d'un centre commercial de Nairobi par un commando islamiste qui a tenu tête près de 80 heures aux forces de sécurité kényane. L'attaque a fait au moins 67 morts, dont 61 clients et commerçants, et 39 personnes sont toujours portées disparues.
Agence France-Presse
Mombasa, Kenya