L'Autorité de régulation des télécoms (Arcep) a estimé, mardi 1er octobre, que les performances promises par une offre internet dévoilé...
L'Autorité de régulation des télécoms (Arcep) a estimé, mardi 1er octobre, que les performances promises par une offre internet dévoilée un peu plus tôt dans la journée par l'opérateur Free étaient "de nature à induire en erreur les utilisateurs".
L'offre de Free, qui promet un débit de 1 gigabit par seconde en fibre optique à certains de ses abonnés, soit cinq fois plus que le débit habituel, s'est fait épingler dans un communiqué qui pointe "le caractère partiel et parfois inexact" de ses annonces.
Free avait annoncé "révolutionner le très haut débit" en proposant à certains de ses abonnés "le débit en fibre optique le plus rapide en Europe sans changer de prix". Le groupe annonçait ainsi qu'il "augmentait le débit fibre optique de ses abonnés Freebox Revolution à 1 gigabit/seconde en réception, et 200 mégabits/seconde en émission", une hausse de débit qualifiée d'"automatique". Il y a un an, le débit courant proposé sur le réseau français était de 100 Mb/s. Il a aujourd'hui progressé à 200 ou 300 Mb/s. "Sauf à ce que Free ait massivement investi, en août et septembre 2013, dans l'amélioration de ses capacités d'interconnexion, ses annonces de ce jour ne correspondent pas à l'expérience des utilisateurs qui visionneront des vidéos en ligne", souligne l'Arcep. En effet, l'autorité estime qu'un tel débit est "tributaire non seulement du dimensionnement du réseau d'accès sur lequel Free communique aujourd'hui, mais dépend aussi du dimensionnement de l'ensemble de son infrastructure (collecte, interconnexion...)".
"PAS DES RATS DE LABORATOIRE"
Or Free est habituellement critiqué pour le dimensionnement de son réseau, qui ne lui permettrait pas d'offrir le débit annoncé ce mardi, et n'a pas jusqu'ici choisi d'investir massivement dans la fibre. Un communiqué aussi ciblé est rare, voire unique, de la part du régulateur des télécoms, qui se tient d'habitude à bonne distance de toute critique directe de la politique commerciale des fournisseurs d'accès. L'opérateur avait supprimé de son site la mention de débit, fin septembre, sur demande de l'Arcep, avant de la remettre en ligne ce mardi, par un communiqué. "Dans son communiqué, Free explique en petites lettres que ce sont des débits atteints en laboratoire. Les utilisateurs français ne sont pas des rats de laboratoire", commente un bon connaisseur du dossier. "[Ce communiqué] est la provocation de trop", estime-t-il, ajoutant que l'annonce d'une fibre optique à 1 Gb/s revient à "prendre les vessies pour des lanternes". Cependant Free a rapidement été suivi par SFR, qui a indiqué désormais proposer ce débit à ces clients, après l'avoir expérimenté pour quelques-uns. Le Monde.fr avec AFP
Free avait annoncé "révolutionner le très haut débit" en proposant à certains de ses abonnés "le débit en fibre optique le plus rapide en Europe sans changer de prix". Le groupe annonçait ainsi qu'il "augmentait le débit fibre optique de ses abonnés Freebox Revolution à 1 gigabit/seconde en réception, et 200 mégabits/seconde en émission", une hausse de débit qualifiée d'"automatique". Il y a un an, le débit courant proposé sur le réseau français était de 100 Mb/s. Il a aujourd'hui progressé à 200 ou 300 Mb/s. "Sauf à ce que Free ait massivement investi, en août et septembre 2013, dans l'amélioration de ses capacités d'interconnexion, ses annonces de ce jour ne correspondent pas à l'expérience des utilisateurs qui visionneront des vidéos en ligne", souligne l'Arcep. En effet, l'autorité estime qu'un tel débit est "tributaire non seulement du dimensionnement du réseau d'accès sur lequel Free communique aujourd'hui, mais dépend aussi du dimensionnement de l'ensemble de son infrastructure (collecte, interconnexion...)".
"PAS DES RATS DE LABORATOIRE"
Or Free est habituellement critiqué pour le dimensionnement de son réseau, qui ne lui permettrait pas d'offrir le débit annoncé ce mardi, et n'a pas jusqu'ici choisi d'investir massivement dans la fibre. Un communiqué aussi ciblé est rare, voire unique, de la part du régulateur des télécoms, qui se tient d'habitude à bonne distance de toute critique directe de la politique commerciale des fournisseurs d'accès. L'opérateur avait supprimé de son site la mention de débit, fin septembre, sur demande de l'Arcep, avant de la remettre en ligne ce mardi, par un communiqué. "Dans son communiqué, Free explique en petites lettres que ce sont des débits atteints en laboratoire. Les utilisateurs français ne sont pas des rats de laboratoire", commente un bon connaisseur du dossier. "[Ce communiqué] est la provocation de trop", estime-t-il, ajoutant que l'annonce d'une fibre optique à 1 Gb/s revient à "prendre les vessies pour des lanternes". Cependant Free a rapidement été suivi par SFR, qui a indiqué désormais proposer ce débit à ces clients, après l'avoir expérimenté pour quelques-uns. Le Monde.fr avec AFP