PALAIS DE MRODJOU, 10 oct 2013 -Le président de l’Union des Comores a lancé la campagne d’élimination du paludisme en Grande Comore au cou...
PALAIS DE MRODJOU, 10 oct 2013 -Le président de l’Union des
Comores a lancé la campagne d’élimination du paludisme en Grande Comore
au cours d’une cérémonie qui s’est déroulée à Mkazi jeudi. Le gouverneur
de Ngazidja y a pris la parole.
Voici son discours.
"C’est un honneur pour moi de m’adresser à vous à l’occasion du lancement officiel de la campagne d’élimination du paludisme par le traitement de masse à Ngazidja.
Permettez-moi tout d’abord d’exprimer notre profonde gratitude à la République populaire de Chine et à l’Université de la Médecine traditionnelle de Guangzhou pour leur appui déterminant dans la conduite et la réussite de cette stratégie.
Il s’agit non pas d’enrayer le moustique vecteur du germe du paludisme mais d’éliminer le microbe lui-même. En d’autres termes, on pourra être piqué par les anophèles sans tomber malade car tous les moustiques et tous les humains auront été nettoyés du microbe.
La population de ces îles a payé un très lourd tribut à cette endémie depuis son apparition au 19 ème siècle. Nous avons tous été marqués dans notre chair et dans nos familles par les ravages de cette tueuse d’enfant en particulier.
Je dois rappeler que, selon les dernières statistiques de la direction de la santé, les Comores ont enregistrés 40 251 cas de paludisme.
Sur ce chiffre, 40 141 cas ont été notifiés en Grande Comore.
Soit 99, 7 pour cent.
Il a été démontré que les quelques cas enregistrés à Anjouan et à Mohéli proviennent de Ngazidja. Il s’agit de personnes qui ont séjourné en grande Comore et qui se sont rendues dans les autres îles ensuite. C’est pourquoi on peut affirmer aujourd’hui que la quasi-totalité des cas de paludisme dans notre pays sont localisés à Ngazidja. Si Anjouan et Mohéli sont ainsi protégés du fléau c’est précisément parce qu’ils ont eu recours à la même stratégie que nous lançons aujourd’hui.
Cela n’aurait pas été raisonnable de ne pas appliquer, en Grande Comore, une stratégie qui a déjà fait ses preuves. Notre devoir à tous est d’accompagner cette initiative.
Mesdames et Messieurs,
Vaincre le paludisme, ce n’est pas seulement se débarrasser de la souffrance que provoque une maladie. Se débarrasser du palu c’est se libérer d’un poids économique. Bien que le traitement de la maladie soit gratuit dans nos structures sanitaires, il a été prouvé que chaque malade dépense près de 40 000 fc pour des frais divers. Quant on sait qu’en moyenne, on attrape la maladie 3 fois par an, on se rend compte qu’une famille normale, composée de 6 personnes par exemple, dépense beaucoup d’argent par an à cause de cette endémie.
Et puis, une île de Ngazidja sans palu, c’est une population plus en même de travailler, de créer, d’apprendre et d’avancer dans l’effort général de développement. Vaincre le paludisme, ce serait donc une victoire aussi pour l’économie et pour le bien-être en général. C’est pour toutes ces raisons que nous nous sommes engagés fermement à accompagner sans relâche ce processus d’élimination du paludisme jusqu'à l’obtention des résultats attendus.
En ce qui concerne le gouvernorat de Ngazidja, nous ne ménagerons aucun effort pour faciliter le travail des acteurs engagés dans cette bataille pour la vie. J’ai donné des instructions fermes aux responsables de l’île en général et au commissariat en charge de la santé en particulier pour redoubler d’efforts afin de démontrer que cette initiative prise par Son Excellence le Dr IKILILOU DHOININE et de son Gouvernement peut nous libérer d’un fléau qui sévit chez nous depuis si longtemps.
Cette bataille contre l’agent responsable du paludisme a besoin de nous tous. Chacun doit s’y impliquer et se plier aux exigences du traitement de masse cité. Car si une seule personne s’abstient de prendre les médicaments, elle pourrait devenir une source de propagation de la maladie et annuler l’effort accompli.
Il est demandé aux familles d’accueillir les agents distributeurs et de leur faciliter le travail. Et aux médias, aux notables, aux maires, aux préfets, à la classe politique dans son ensemble, aux responsables religieux de soutenir cette campagne.
Notre engagement collectif est la meilleure manière de remercier nos partenaires.
Avant de terminer mon propos, je voudrais renouveler mes remerciements à tous nos partenaires, au personnel de santé, au comité de coordination pour leur engagement incontestable pour la réussite de cette campagne d’élimination du paludisme.
Assurément, cela nous grandit tous de contribuer ainsi à bouter le paludisme hors de nos murs. Encore une fois merci à nos amis chinois.
Je vous remercie."
Ngazi Ngomé
Voici son discours.
"C’est un honneur pour moi de m’adresser à vous à l’occasion du lancement officiel de la campagne d’élimination du paludisme par le traitement de masse à Ngazidja.
Permettez-moi tout d’abord d’exprimer notre profonde gratitude à la République populaire de Chine et à l’Université de la Médecine traditionnelle de Guangzhou pour leur appui déterminant dans la conduite et la réussite de cette stratégie.
Il s’agit non pas d’enrayer le moustique vecteur du germe du paludisme mais d’éliminer le microbe lui-même. En d’autres termes, on pourra être piqué par les anophèles sans tomber malade car tous les moustiques et tous les humains auront été nettoyés du microbe.
La population de ces îles a payé un très lourd tribut à cette endémie depuis son apparition au 19 ème siècle. Nous avons tous été marqués dans notre chair et dans nos familles par les ravages de cette tueuse d’enfant en particulier.
Je dois rappeler que, selon les dernières statistiques de la direction de la santé, les Comores ont enregistrés 40 251 cas de paludisme.
Sur ce chiffre, 40 141 cas ont été notifiés en Grande Comore.
Soit 99, 7 pour cent.
Il a été démontré que les quelques cas enregistrés à Anjouan et à Mohéli proviennent de Ngazidja. Il s’agit de personnes qui ont séjourné en grande Comore et qui se sont rendues dans les autres îles ensuite. C’est pourquoi on peut affirmer aujourd’hui que la quasi-totalité des cas de paludisme dans notre pays sont localisés à Ngazidja. Si Anjouan et Mohéli sont ainsi protégés du fléau c’est précisément parce qu’ils ont eu recours à la même stratégie que nous lançons aujourd’hui.
Cela n’aurait pas été raisonnable de ne pas appliquer, en Grande Comore, une stratégie qui a déjà fait ses preuves. Notre devoir à tous est d’accompagner cette initiative.
Mesdames et Messieurs,
Vaincre le paludisme, ce n’est pas seulement se débarrasser de la souffrance que provoque une maladie. Se débarrasser du palu c’est se libérer d’un poids économique. Bien que le traitement de la maladie soit gratuit dans nos structures sanitaires, il a été prouvé que chaque malade dépense près de 40 000 fc pour des frais divers. Quant on sait qu’en moyenne, on attrape la maladie 3 fois par an, on se rend compte qu’une famille normale, composée de 6 personnes par exemple, dépense beaucoup d’argent par an à cause de cette endémie.
Et puis, une île de Ngazidja sans palu, c’est une population plus en même de travailler, de créer, d’apprendre et d’avancer dans l’effort général de développement. Vaincre le paludisme, ce serait donc une victoire aussi pour l’économie et pour le bien-être en général. C’est pour toutes ces raisons que nous nous sommes engagés fermement à accompagner sans relâche ce processus d’élimination du paludisme jusqu'à l’obtention des résultats attendus.
En ce qui concerne le gouvernorat de Ngazidja, nous ne ménagerons aucun effort pour faciliter le travail des acteurs engagés dans cette bataille pour la vie. J’ai donné des instructions fermes aux responsables de l’île en général et au commissariat en charge de la santé en particulier pour redoubler d’efforts afin de démontrer que cette initiative prise par Son Excellence le Dr IKILILOU DHOININE et de son Gouvernement peut nous libérer d’un fléau qui sévit chez nous depuis si longtemps.
Cette bataille contre l’agent responsable du paludisme a besoin de nous tous. Chacun doit s’y impliquer et se plier aux exigences du traitement de masse cité. Car si une seule personne s’abstient de prendre les médicaments, elle pourrait devenir une source de propagation de la maladie et annuler l’effort accompli.
Il est demandé aux familles d’accueillir les agents distributeurs et de leur faciliter le travail. Et aux médias, aux notables, aux maires, aux préfets, à la classe politique dans son ensemble, aux responsables religieux de soutenir cette campagne.
Notre engagement collectif est la meilleure manière de remercier nos partenaires.
Avant de terminer mon propos, je voudrais renouveler mes remerciements à tous nos partenaires, au personnel de santé, au comité de coordination pour leur engagement incontestable pour la réussite de cette campagne d’élimination du paludisme.
Assurément, cela nous grandit tous de contribuer ainsi à bouter le paludisme hors de nos murs. Encore une fois merci à nos amis chinois.
Je vous remercie."
Ngazi Ngomé