Profondément comorien avec tout ce que cela implique y compris la défense de l’Unité nationale et l’intégrité territoire de notre pays....
Profondément comorien avec tout
ce que cela implique y compris la défense de l’Unité nationale et
l’intégrité territoire de notre pays. Ahmed Mohamed THABIT est diplomate et fonctionnaire
international. Après ses études en France en 1973, il a travaillé au
Commissariat au Tourisme avant de se retrouver au nouveau ministère des
affaires étrangères en 1975 comme secrétaire général et directeur des
affaires politiques. De Juillet 1975 à octobre 1979 , THABIT rejoins
l’Organisation des Nations Unies et plus précisément la Commission Économique pour l’Afrique (CEA) à Addis Abeba ( Ethiopie) comme Adjoint au Secrétaire de la Commission et
responsable des ressources humaines jusqu’ en aout 2003. Après sa
retraite anticipée a l’ONU en aout 2003 , il retourne aux Comores . En mars 2007 , il est nommé Ambassadeur de l’Union des Comores auprès de
la République Sud Africaine.
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Carrière professionnelle | |||||
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Occupations sociales | |||||
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Identité | ||||||||
Prénom: Ahmed Mohamed Nom: THABIT | ||||||||
Date et lieu de naissance: 09/05/1944 à Moroni (Comores) | ||||||||
Nationalité: Comorienne | ||||||||
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La rédaction du site | www.habarizacomores.com |
Interview d' Ahmed Mohamed THABIT
Comores - France : Interview de Ahmed Mohamed Thabit, Membre fondateur du Comité Maoré.
Ahmed Mohamed Thabit : « un déplacement forcé de la population comorienne ».
Membre
fondateur du Comité Maore, Ahmed Mohamed Thabit salue la décision prise
par les
autorités comoriennes de refuser, de fait, les refoulés de
Mayotte sans papiers d'identité. Il se dit d'ailleurs surpris par la
réaction de la France par rapport à
cette mesure que tout le monde applique.
·
Comment le comité Maore dont vous êtes membre
fondateur a accueilli la nouvelle décision du gouvernement
comorien consistant à refuser l'entrée des sans-papiers dans
ses frontières qui aura comme conséquence
de ne pas accueillir les personnes expulsées de Mayotte si
elles ne disposent pas de papiers d'identités comoriennes?
Le Comité Maore salue cette
décision qui permet de veiller à la protection de ses frontières.
Pourquoi tant de bruit pour une mesure que
tous les pays du monde appliquent? Tout ce qu’on peut espérer est
que la mesure soit appliquée en son intégralité.
·
Mais ce n'est pas la première fois que les autorités comoriennes prennent des
mesures visant à refuser les refoulés de Mayotte. Il est toujours revenu sur ses décisions.
Cette fois-ci c'est différent car
c’est avant tout une mesure sécuritaire. Vous devez savoir que dans
l’île comorienne de Mayotte il y a
beaucoup de monde, il y a des Rwandais, Burundais, on dit même des
génocidaires qui se sont réfugiés là-bas. Le gouvernement veut faire en
sorte qu'on ne
débarque pas n’importe qui dans le territoire.
·
L'ambassade de France aux Comores n'a pas tardé à réagir face à cette
décision. Comment appréciez-vous sa réaction?
Sa réaction est regrettable, la
France, qui est un grand pays, une puissance, un pays membre du conseil
de sécurité de l’Onu cherche toujours
à piétiner notre pays. Sa réaction n'a pas seulement surpris
les Comoriens, elle a surpris le monde entier. Des amis m'ont appelé de
l’étranger pour manifester
leur surprise face à cela.
Le Comité Maore a toujours
considéré que les Comoriens étaient chez eux à Mayotte. Ce que la
France est en train de faire
là-bas est un déplacement forcé de la population comorienne d'une
partie du territoire vers une autre et cela est dénoncé par les
Nations-Unies.
· Que faire pour venir à bout de cette question de « déplacement
forcé » des communautés comoriennes de cette île?
Le gouvernement a les moyens de
faire appliquer la décision en veillant à ce que les compagnies
aériennes et maritimes respectent les
consignes. Il n'y a rien au monde ni personne qui puissent
empêcher les Comoriens de se déplacer d'un point à un autre dans leur
territoire. C'est pour cela que
nous avons qualifié le Visa Balladur de visa de la mort, et la
France, du plus grand responsable du plus grand cimetière maritime
du monde. La seule solution
par rapport à ce problème est que la France doit accepter de
s'asseoir avec le gouvernement comorien pour trouver une
solution définitive à ce problème. Le
président Sambi a déjà fait une proposition dans ce sens
consistant à faire de Mayotte, un pays avec deux administrations, Il
appartient maintenant aux
deux gouvernements de donner un contenu à cela.
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Peut-on
considérer que cette
nouvelle décision soit une stratégie pour convaincre les autorités
françaises à approcher les autorités comoriennes pour faire évoluer ce
dossier?
Tout ce que nous espérons est que
la France, qui dit s’impliquer dans la crise libyenne pour
faire appliquer la résolution 1973 de l’ONU
accepte qu'on discute pour trouver enfin une solution sur la
question de Mayotte. Mais elle fait la sourde oreille s'agissant de la
résolution 31/4 du 21 octobre
1976 qui condamne les referendums du 8 février et 9 avril 1976
organisés dans l’île comorienne de Mayotte et qui « rejettent
toute forme de referendum ou
de consultation qui pourrait être organisée ultérieurement en
territoire comorienne de Mayotte. »
SAMINIA BOUNOU