A Madagascar, le financement des campagnes électorales pour la présidentielle commence à soulever beaucoup de questions. En effet, si des ef...
A Madagascar, le financement des campagnes électorales pour la présidentielle commence à soulever beaucoup de questions. En effet, si des efforts sont faits pour assurer la transparence du scrutin (la moitié des candidats a signé par exemple cette semaine une charte d'éthique proposée par le bureau malgache anticorruption, le Bianco), moins de la moitié a déclaré son patrimoine, et le flou persiste, en particulier autour des fonds qui financent les différents candidats. Et les lois qui encadrent les financements des candidats à la présidentielle pour leurs campagnes électorales sont plutôt vagues.
Le problème du financement des campagnes électorales, c'est
qu'il repose sur la loi de 2012 sur les partis politiques. Or, cette loi
demande la transparence dans les comptes des partis, mais ne prévoit
aucune sanction si ce n'est pas le cas.
« Moi-même j'ai déjà évoqué ce problème à maintes reprises, se défend Jean-Claude Razaranaina, direteur général du Samifin, les services de renseignements financiers de l'Etat malgache, parce que normalement une loi qui dicte des obligations doit en parallèle prévoir des sanctions. »
Quid des associations et des indépendants ?
Par ailleurs, cette loi sur les partis politiques et la transparence de leurs financements ne concerne justement que les partis politiques, alors que plusieurs candidats majeurs se présentent au nom d'une association, ou en indépendant. Un autre problème que reconnaît également Jean-Claude Razaranaina : « Il serait difficile de vérifier ça, mais il n'empêche que nous avons un mécanisme qui nous permet d'avoir un regard sur les transactions suspectes ! »
Mais ce mécanisme, c'est la dénonciation et c'est le seul moyen d'ouvrir une enquête concernant des mouvements d'argent suspects pendant les campagnes électorales. Annie Rakotoniana, juriste au Sefafi, l'Observatoire de la vie publique, confirme cette conclusion et précise qu’il n'y a « aucune disposition légale, à ce jour, au sujet du financement des campagnes électorales à Madagascar ». Par RFI
« Moi-même j'ai déjà évoqué ce problème à maintes reprises, se défend Jean-Claude Razaranaina, direteur général du Samifin, les services de renseignements financiers de l'Etat malgache, parce que normalement une loi qui dicte des obligations doit en parallèle prévoir des sanctions. »
Quid des associations et des indépendants ?
Par ailleurs, cette loi sur les partis politiques et la transparence de leurs financements ne concerne justement que les partis politiques, alors que plusieurs candidats majeurs se présentent au nom d'une association, ou en indépendant. Un autre problème que reconnaît également Jean-Claude Razaranaina : « Il serait difficile de vérifier ça, mais il n'empêche que nous avons un mécanisme qui nous permet d'avoir un regard sur les transactions suspectes ! »
Mais ce mécanisme, c'est la dénonciation et c'est le seul moyen d'ouvrir une enquête concernant des mouvements d'argent suspects pendant les campagnes électorales. Annie Rakotoniana, juriste au Sefafi, l'Observatoire de la vie publique, confirme cette conclusion et précise qu’il n'y a « aucune disposition légale, à ce jour, au sujet du financement des campagnes électorales à Madagascar ». Par RFI