Tout en déplorant le manque de soutien de la communauté internationale à son pays, le Président de Madagascar, Andry Nirina Rajoelina, s...
Tout en déplorant le manque de soutien de la communauté
internationale à son pays, le Président de Madagascar, Andry Nirina
Rajoelina, s'est félicité mercredi de la résolution pacifique de la
crise malgache et a appelé au renforcement de l'aide mondiale pour tous
les pays en crise politique.
« Á près de 800 jours de l'échéance de 2015, à l'instar de la plupart des États africains et de bon nombre de pays en développement, Madagascar peine encore à atteindre tous les objectifs du Millénaire », s'est inquiété M. Rajoelina dans son allocution au débat général de l'Assemblée, en référence aux Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), adoptés lors du Sommet du Millénaire de 2000 et dont la date-butoir est fixée à 2015.
Tout en saluant le soutien récent de la communauté internationale aux soulèvements populaires du printemps arabe, le Président de la Transition de Madagascar a regretté que son pays n'ait pas bénéficié d'un traitement identique « lorsque le peuple Malagasy s'est soulevé contre un régime contesté, pour revendiquer une vie meilleure, à travers la mise en place d'un véritable changement ».
Suite à de nombreuses manifestations et à ce que des observateurs politiques ont qualifié de coup d'État, le précédent Président malgache, Marc Ravalomanana, a été contraint de démissionner en mars 2009, cédant le pouvoir à un directoire militaire, lequel a transféré à son tour les pleins pouvoirs à Andry Rajoelina, devenu ainsi Président de la Haute Autorité de la transition (HAT).
« Madagascar, bien au contraire, a dû faire face à l'incompréhension et l'inflexibilité de la communauté internationale à plusieurs vitesses, sans parler de lectures et d'application dogmatique de textes, alors que des soulèvements populaires ailleurs, dans des conditions identiques, avaient suscité bienveillance et sollicitude », a poursuivi M. Rajoelina.
Exhortant les États membres à prendre mieux connaissance de l'aspiration populaire et de la réalité sur le terrain, afin de ne plus se tromper, à l'avenir, sur les décisions collectives à adopter en cas de crise politique dans d'autres pays, le Président s'est cependant félicité de la « résolution pacifique » de la crise malgache.
« Toutes les conditions étaient réunies, le danger omniprésent, pour une explosion sociale et un affrontement fratricide. Á la différence de certains pays qui continuent à connaître des troubles, sinon des violences armées, et malgré toutes les restrictions économiques et sociales, ainsi que l'absence de soutien et d'aide de la communauté internationale, dont ils ont pâti ces dernières années, les Malagasy ne sont pas tombés dans le piège du conflit interne dont certains n'auraient pas hésité à profiter. »
Remerciant solennellement son peuple pour son courage et sa patience, grâce auxquels « Madagascar a pu éviter la guerre civile », et précisant qu'il a lui-même « mis tous les moyens en œuvre afin de préserver l'unité nationale » du pays, le Président malgache a enjoint en conclusion aux États membres de « faire cesser les inégalités de traitement des pays en crise politique », afin que tous puissent bénéficier équitablement de l'appui de la communauté internationale.Actualité ONU
« Á près de 800 jours de l'échéance de 2015, à l'instar de la plupart des États africains et de bon nombre de pays en développement, Madagascar peine encore à atteindre tous les objectifs du Millénaire », s'est inquiété M. Rajoelina dans son allocution au débat général de l'Assemblée, en référence aux Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), adoptés lors du Sommet du Millénaire de 2000 et dont la date-butoir est fixée à 2015.
Tout en saluant le soutien récent de la communauté internationale aux soulèvements populaires du printemps arabe, le Président de la Transition de Madagascar a regretté que son pays n'ait pas bénéficié d'un traitement identique « lorsque le peuple Malagasy s'est soulevé contre un régime contesté, pour revendiquer une vie meilleure, à travers la mise en place d'un véritable changement ».
Suite à de nombreuses manifestations et à ce que des observateurs politiques ont qualifié de coup d'État, le précédent Président malgache, Marc Ravalomanana, a été contraint de démissionner en mars 2009, cédant le pouvoir à un directoire militaire, lequel a transféré à son tour les pleins pouvoirs à Andry Rajoelina, devenu ainsi Président de la Haute Autorité de la transition (HAT).
« Madagascar, bien au contraire, a dû faire face à l'incompréhension et l'inflexibilité de la communauté internationale à plusieurs vitesses, sans parler de lectures et d'application dogmatique de textes, alors que des soulèvements populaires ailleurs, dans des conditions identiques, avaient suscité bienveillance et sollicitude », a poursuivi M. Rajoelina.
Exhortant les États membres à prendre mieux connaissance de l'aspiration populaire et de la réalité sur le terrain, afin de ne plus se tromper, à l'avenir, sur les décisions collectives à adopter en cas de crise politique dans d'autres pays, le Président s'est cependant félicité de la « résolution pacifique » de la crise malgache.
« Toutes les conditions étaient réunies, le danger omniprésent, pour une explosion sociale et un affrontement fratricide. Á la différence de certains pays qui continuent à connaître des troubles, sinon des violences armées, et malgré toutes les restrictions économiques et sociales, ainsi que l'absence de soutien et d'aide de la communauté internationale, dont ils ont pâti ces dernières années, les Malagasy ne sont pas tombés dans le piège du conflit interne dont certains n'auraient pas hésité à profiter. »
Remerciant solennellement son peuple pour son courage et sa patience, grâce auxquels « Madagascar a pu éviter la guerre civile », et précisant qu'il a lui-même « mis tous les moyens en œuvre afin de préserver l'unité nationale » du pays, le Président malgache a enjoint en conclusion aux États membres de « faire cesser les inégalités de traitement des pays en crise politique », afin que tous puissent bénéficier équitablement de l'appui de la communauté internationale.Actualité ONU