Un député socialiste a interpellé le ministre de l’Éducation Vincent Peillon au sujet des langues locales de Mayotte. Transmises dans le ...
Un député socialiste a interpellé le ministre de l’Éducation Vincent
Peillon au sujet des langues locales de Mayotte. Transmises dans le
milieu familial, il déplore qu'elles soient complètement occultées en
milieu scolaire.
Quelle politique pour les langues locales de Mayotte? La question a été abordée par le député du Finistère Jean-Jacques Urvoas. C'est par le biais d'une question écrite, inscrite au journal Officiel en date du 10 septembre, que le député socialiste et président de la commission des lois a tenu à "attirer l'attention du ministre de l'Education nationale sur la politique scolaire conduite à Mayotte à l'égard des langues locales".
Des souffrances individuelles dramatiques
Trois langues (le shimaore, la langue bantoue et le kibushi) qui, si elles sont pratiquées dans le cercle familial et souvent en lieu et place de la langue française, "se trouvent bannies d'un système scolaire dont le monolinguisme exclusif n'est pas sans rappeler celui qui prévalait dans certaines régions métropolitaines comme la Bretagne sous la IIe République", écrit encore Jean-Jacques Urvoas qui dénonce les "souffrances individuelles dramatiques" engendrées chez les enfants mahorais par cette politique.
Prenant en compte les exemples de la Polynésie, la Nouvelle-Calédonie, ou encore de la Guyane, territoires et régions ou la langue maternelle reste enseignée dans le cadre scolaire il regrette qu'il n"y ait qu'à Mayotte que l'on rencontre un blocage institutionnel "alors que c'est l'endroit ou le soutien au développement du langage à travers la langue maternelle serait le plus nécessaire", ajoute-t-il. Selon le règlement de l'Assemblée nationale, le mministre Vincent Peillon dispose d'un délai d'un mois pour répondre au député.
Apprendre à lire dans sa langue maternelle
En juillet, un rapport sur la promotion des langues régionales a été remis le 15 juillet à la ministre de la Culture Aurélie Filipetti. Ce rapport déjà soulignait l'importance pour les plus jeunes élèves d'apprendre à lire et à écrire dans sa langue maternelle et non systématiquement en français, et de former les enseignants. En effet, ces derniers lorsqu'ils viennent de l'Hexagone ne maîtrisent pas toujours les langues maternelles de leurs élèves. Par Maïté Koda | la1ere.fr
Quelle politique pour les langues locales de Mayotte? La question a été abordée par le député du Finistère Jean-Jacques Urvoas. C'est par le biais d'une question écrite, inscrite au journal Officiel en date du 10 septembre, que le député socialiste et président de la commission des lois a tenu à "attirer l'attention du ministre de l'Education nationale sur la politique scolaire conduite à Mayotte à l'égard des langues locales".
Des souffrances individuelles dramatiques
Trois langues (le shimaore, la langue bantoue et le kibushi) qui, si elles sont pratiquées dans le cercle familial et souvent en lieu et place de la langue française, "se trouvent bannies d'un système scolaire dont le monolinguisme exclusif n'est pas sans rappeler celui qui prévalait dans certaines régions métropolitaines comme la Bretagne sous la IIe République", écrit encore Jean-Jacques Urvoas qui dénonce les "souffrances individuelles dramatiques" engendrées chez les enfants mahorais par cette politique.
Prenant en compte les exemples de la Polynésie, la Nouvelle-Calédonie, ou encore de la Guyane, territoires et régions ou la langue maternelle reste enseignée dans le cadre scolaire il regrette qu'il n"y ait qu'à Mayotte que l'on rencontre un blocage institutionnel "alors que c'est l'endroit ou le soutien au développement du langage à travers la langue maternelle serait le plus nécessaire", ajoute-t-il. Selon le règlement de l'Assemblée nationale, le mministre Vincent Peillon dispose d'un délai d'un mois pour répondre au député.
Apprendre à lire dans sa langue maternelle
En juillet, un rapport sur la promotion des langues régionales a été remis le 15 juillet à la ministre de la Culture Aurélie Filipetti. Ce rapport déjà soulignait l'importance pour les plus jeunes élèves d'apprendre à lire et à écrire dans sa langue maternelle et non systématiquement en français, et de former les enseignants. En effet, ces derniers lorsqu'ils viennent de l'Hexagone ne maîtrisent pas toujours les langues maternelles de leurs élèves. Par Maïté Koda | la1ere.fr