Obtenir un visa pour La Réunion ou Mayotte pour un Malagasy ou un Comorien . C’est toujours le parcours du combattant. C’est pareil p...
Obtenir un visa pour La Réunion ou Mayotte pour un Malagasy ou un Comorien.
C’est toujours le parcours du combattant. C’est pareil pour les
professionnels du voyage qui participent à des éductours sur d’autres
îles mais qui veulent se rendre à Mayotte ou à La Réunion. Une femme
opérateur comorienne l’a précisé hier à la conférence sur les Iles
Vanille au Carlton. Elle a tout simplement dit à des tours opérateurs de
Hong-Kong passés récemment aux Comores d’abandonner l’idée de se rendre
sur ces deux îles françaises.
Bref, les problèmes d’accès demeurent
même si les 6 îles de l’océan Indien mutualisent leurs expériences et
leurs moyens dans le concept commun « Iles Vanille ». Or, ce concept est
appelé à développer le tourisme dans la zone grâce à des produits
combinés, et donc à des packages de destinations incluant plus d’une
île. Pour Pascal Viroleau, directeur exécutif de l’association Vanilla
island organization (VIO) née du concept cité plus haut, le regroupement
des iles au sein de cette association devrait accentuer les pressions
sur les problèmes de visa. Il explique que depuis 2011, ce regroupement a
apporté une modification à La Réunion. Il s’agit de l’octroi de visa «
Iles Vanille » pour les touristes en provenance des pays du BRICS
(Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du sud).
Et
avec les produits touristiques combinés, les touristes peuvent obtenir
le visa sur place ou bien, le traitement des demandes de visa est plus
rapide que d’ordinaire. Le directeur de la VIO affirme donc que des
étapes ont été franchies. Et en septembre prochain lors d’une conférence
sur le tourisme à La Réunion, les questions du visa seront sûrement
abordées. En attendant, le directeur de la VIO avance qu’outre le
regroupement des îles, celles-ci devraient aussi s’appuyer sur
l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) pour faire pression sur la
nécessité de modifier les réglementations en matière de visa.
Dernièrement, l’OMT a dressé un tableau sur le degré d’ouverture ou de
fermeture des pays en fonction des typologies de visa. Concernant
l’éventuelle expansion des Iles Vanille, l’objectif serait d’attirer
Zanzibar, les Maldives, le Sri Lanka. Mais avant d’aller plus loin, les
acteurs du secteur estiment qu’il faut d’abord faire bien fonctionner
les différents rouages nécessaires au développement des produits
combinés dans les îles, à savoir Madagascar, les Comores (Mayotte), la
Réunion, Maurice et les Seychelles.
Le
secteur aérien fait partie de ces rouages. Il pose problème étant donné
que la zone compte des compagnies dont les unes sont en difficulté et
les autres essaient d’avancer malgré une cohorte de problèmes.
Dernièrement, un responsable mauricien a proposé de fusionner ces
compagnies pour qu’elles gagnent en poids. Une idée qui n’a pas été
relayée. Mais tout un chacun est conscient que la solidarité et la
coopération peuvent toujours payer.