Trois hommes et deux femmes d’origine comorienne qui étaient maintenus en zone d’attente à l’aéroport de Gillot depuis vendredi ont été r...
Trois hommes et deux femmes d’origine comorienne qui
étaient maintenus en zone d’attente à l’aéroport de Gillot depuis
vendredi ont été remis en liberté hier, à l’issue de leur comparution
devant le juge des libertés et de la détention de Saint-Denis. Le
magistrat avait été saisi par l’administration d’une demande de
prolongation du maintien en zone d’attente de ces personnes au-delà des
quatre jours réglementaires.
Or, les avocats des cinq étrangers en situation irrégulière, Mes Saïd
Larifou et Mihidoiri Ali, ont soulevé des vices de forme dans le cadre
de cette procédure, notamment du fait que manquaient aux dossiers les
copies du règlement intérieur de la zone d’attente mentionnant les
droits accordés aux étrangers qui y sont maintenus. Le juge a retenu ces
arguments et ordonné la remise en liberté des cinq ressortissants
comoriens, qui sont désormais hébergés par des proches à la Réunion dans
l’attente de l’examen de leur dossier par l’office français de
protection des réfugiés et apatrides (OFPRA).
Les cinq Comoriens, âgés d’une trentaine d’années et qui voyageaient
séparément, ont en effet demandé l’asile à la France, pour des motifs
politiques. Ainsi, l’un d’eux, responsable d’une organisation syndicale
de pêcheurs des Comores, craindrait d’être mis en cause par les
autorités de Moroni dans la tentative de putsch du 20 avril dernier.
Vendredi, tous les cinq avaient pris l’avion au départ de la capitale de
Grande Comore munis de faux papiers.
Après une escale à Mayotte, ils avaient redécollé sans être inquiétés
pour la Réunion. Arrivés à Gillot, ils avaient alors été interceptés
par la police aux frontières qui devait les maintenir en zone d’attente,
le temps pour les services de la préfecture de prendre à leur encontre
un arrêté de reconduite à la frontière.
Les cinq voyageurs avaient alors exprimé leur souhait de demander
l’asile à la France. L’examen de leur dossier par l’Ofpra pourrait durer
plusieurs mois.
S. G.| Clicanoo.re