Depuis des années une incertitude du modèle économique qui nous est proposé persiste et consiste à jouer le jeu de la corruption à ma...
Depuis
des années une incertitude du modèle économique qui nous est proposé
persiste et consiste à jouer le jeu de la corruption à marche forcée de
notre pays quoiqu’il en coûte aux Comoriens, il ne faut donc pas que les
hommes politiques s’étonnent de la souffrance et de la misère de
l’immense majorité des citoyens comoriens.
L’ensemble
des mesures de relance de l’économie est nettement insuffisant pour
générer de la croissance à la hauteur des possibilités du pays. Le
développement économique ne sera pas réalisable si la confiance n’est
pas favorisée par une transparence dans un cadre juridique sécurisé pour
encourager les bailleurs de fonds susceptibles d’investir dans notre
pays.
Les
politiques de dynamisation de l’économie depuis l’alternance aux années
1990, souffrent d’une mauvaise gouvernance, consécutive à des faits de
corruption et c’est cette mauvaise gestion des finances publiques qui
cause un trouble manifestement illicite qu’il appartient à tous les
Comoriens de faire cesser.
En
effet, la régression sociale que nous sommes en train de vivre est la
plus grave que notre pays ait connue depuis les indépendances. Elle
n’est pas le fruit d’une fatalité à laquelle il faut se soumettre, mais
le corollaire rigoureux de la politique qui a été choisie par les
gouvernements successifs.
Une insécurité énergétique rend l’économie comorienne vulnérable et met en danger la compétitivité de nos entreprises.
L’espoir
de l’alternance s’est révélé plus que décevant dans la gestion des
affaires de l’Etat. La pratique de la corruption s’est érigée en
institution. Les deux régimes respectifs du colonel Azali Assoumani et
d'Ahmed Abdallah Mohamed Sambi qui se veulent aujourd’hui les hommes de
la situation ont mis à mal la grandeur de notre cher pays.
Cependant,
l'économie comorienne a amorcé une reprise, affichant une croissance de
2,5% en 2012, portée par les secteurs de la construction et de la
banque (désormais ouvert à la concurrence), les investissements en
provenance du Golfe, le dynamisme du secteur agricole (ylang-ylang,
girofle et vanille, dont les exportations sont en forte progression)
ainsi qu'aux réformes en faveur du tourisme.
En 2012, le PNB global a connu une légère baisse et l'inflation a augmenté fortement.Le
FMI prévoit une croissance plus forte en 2013. L'économie comorienne
est également portée par les devises envoyées par la diaspora. Les
hydrocarbures constituent un motif d'espoir et, en mars 2012, une société kényane a commencé à prospecter en mer.
La
mauvaise gestion des finances publiques est un handicap. Un accord
conclu avec le FMI au titre de la Facilité élargie de crédit a conduit à
la mise en place d’un programme destiné à promouvoir les IDE vers le
tourisme et le transport inter-îles, à accroitre les dépenses
d'éducation et de santé, à assainir les finances publiques, à maîtriser
la masse salariale et améliorer l'efficience des entreprises publiques.
L'amélioration
du climat des affaires est également une priorité. L'initiative pays
pauvres très endettés a porté ses fruits selon le FMI et la Banque
Mondiale pour qui le pays a atteint le point d'achèvement. Ainsi, les
Comores bénéficient depuis décembre 2012 d'un allégement de leur dette
extérieure de 176 millions de dollars. En outre, pour le Président
Ikililou Dhoinine la lutte contre la corruption est une priorité, en
septembre 2012 une stratégie nationale anti-corruption a été lancée. Il a
également annoncé qu'il diminuerait le nombre de fonctionnaires, l'un
des principaux postes budgétaire.
Avec 45% de la population vivant sous le seuil de pauvreté, c’est un des pays les plus pauvres du monde, où le sous-emploi est généralisé, une grande partie de la population étant employé dans le secteur primaire.
Avec 45% de la population vivant sous le seuil de pauvreté, c’est un des pays les plus pauvres du monde, où le sous-emploi est généralisé, une grande partie de la population étant employé dans le secteur primaire.
Par ailleurs, en dépit de toutes les vicissitudes, soyons intellectuellement honnêtes et rendons à
Ikililou Dhoinine et à son équipe notamment Mohamed Ali Soilih le
vice-président en charge du ministère des finances ce qui leur
appartient.
Par Ali ABDOU MDAHOMA
Lu sur Mouvement Orange