Depuis des années le Maroc reste le premier pays Africain qui accueil plus de 2000 étudiants-boursiers chaque année venant dans les pays...
Depuis
des années le Maroc reste le premier pays Africain qui accueil plus de
2000 étudiants-boursiers chaque année venant dans les pays d’Afrique
subsahariens, Moyen Orient, Maghreb, Amérique du Sud, au pacifique,
etc.
Tous ces pays sont représentés, au niveau de la coopération
culturelle, par des missions diplomatiques respectifs de chaque pays,
sur place et /ou principalement par une Agence dénommée « Agence
Marocaine de Coopération Internationale(AMCI) ». La coopération
marocaine est motivée, d’abord, par des raisons purement politique et
ensuite par le fait que les enseignements dispensés dans les
établissements publics (Grandes écoles appelées aussi écoles de
préparation et /ou les écoles d’Ingénieurs, Facultés et les instituts)
et même les écoles privés sont des enseignements de qualité. Les Iles
Comores sont parmi les principaux pays africains bénéficiant les bourses
octroyées par le gouvernement marocain par le biais de l’AMCI.
Dans
le cadre de la coopération Internationale, la coopération bilatérale
entre le Gouvernement marocain et un pays bénéficiaire dépend en tout
évidence d’un pays à un autre et chaque pays en fonction des ses besoins
envoie ses candidats en ciblant des Formations bien spécifiques. Force
est de constater que presque tous les étudiants comoriens s’inscrivent
chaque année dans les Facultés et avec formation de base « DROIT OU
ECONOMIE ».
Pourtant, selon les accords et les engagements, les
autorités comoriennes nous affirment et confirment la disponibilité du
Gouvernement marocain à vouloir aider l’Etat comorien. Est-ce que ce
sont les comoriens qui n’ont pas de besoins spéciaux par rapport aux
enseignements des grandes Écoles, ou
ce sont, peut être, les responsables de l’Agence(AMCI) qui ne respectent
pas leurs engagements ? Ou bien la faute est aux enseignants comoriens
connus sous le nom « Les grévistes comoriens » qui ne sont plus
capables de former des candidats qui ont les niveaux requis pour
pouvoir affronter les enseignements dispensés dans ces écoles ? Ou
plutôt ce sont les autorités comoriennes en charge du dossier qui
n’arrivent pas à s’organiser et faire inscrire ces étudiants dans des
formations dont le pays en a plus besoin pour le moment ?
Une
chose est sûre, des missionnaires ont été dépêchés en
2011/2012, depuis MORONI pour pallier à certains problèmes relatifs à
l’étude des dossiers ; alors où se
trouve le problème ? Ces missionnaires ont-ils failli à leur mission en
demandant plus que ce qu’on attendait d’eux ? Je ne sais rien, en tout
cas, par exemple pour l' année 2011/2012, sur presque plus de
180 Boursiers accordés au Gouvernement comorien, il n’y a qu’une seule
inscription en Médecine (généraliste), une dizaine dans les instituts
de Formation aux Carrières de Santé ; le reste vous connaissez déjà
leurs établissements et leurs formations (Pourtant parmi ces 180
boursiers il y avait au moins une cinquantaine de boursiers qui ont eu
la mention).
Lorsqu’il
s’agit de la question de l’Ile comorienne de Mayotte on admet
reconnaitre les limites de la diplomatie comorienne tout en restant
réaliste ; la France est une puissance militaire et surtout économique,
elle possède tous les moyens possibles pour faire taire toute la classe
politique comorienne puisque l’Etat comorien est pauvre (mais qui doit
quand même rester digne pour la souveraineté). Mais, Messieurs s’il vous
plaît, inscrire un étudiant dans une école ne demande pas de la
diplomatie et encore des moyens financiers. Il suffit de deux choses :
d’abord choisir les dossiers qui remplissent les critères demandés et
ensuite les envoyer à temps pour que les intéressés puissent
s’inscrire ; il vous faut vraiment des experts étrangers aux Comores
pour faire cela, surtout à partir au moment où, d’ailleurs, les
marocains ont ouvert les portes à tout le monde pourquoi pas aux
comoriens ? Ou bien aux Comores il n’existe pas de candidats capables
d’intégrer ces écoles ?
J’ai
lu un article du journal Alwatwan, (n°…..). Dans son article l’auteur
commentait le discours du Directeur Général de l’AMCI lors d’une visite
officielle aux Comores. Dans le cadre
de la coopération, le DG avait promis d’envoyer aux Comores une
commission qui se joindrait à la commission comorienne pour étudier ces
dossiers. Malheureusement cette commission marocaine n’a pas été
envoyée. Est-il la seule raison de ce désastre ? C’est qui nous choc,
nous étudiants comoriens au Maroc, c’est que dans nos rapports, à
chaque fois que des autorités viennent, nous mentionnons et citons les
critères requis pour intégrer ces écoles et les différentes grandes
écoles.
Conséquence
à tous ceux-là des boursiers ont désisté depuis Comores. Moi,
personnellement, je les ai compris. Car même ceux qui arrivent sur place
réclament de changement de filière dès leur arrivé à l’Aéroport
Mohammed V à Casa, des sentiments qui laissent croire qu’aux Comores il
n’existe aucun sens ni d’orientation ni encore moins de sensibilisation.
Alors où sont passés nos rapports ? Sont-ils jetés dans les poubelles
de l’Aéroport Mohammed V avant d’envoler vers Comores ? Là encore
excusez-moi, mais je ne sais rien. Par contre, je sais seulement que si
ces Messieurs ne se réveillent pas, plutôt que de penser vouloir aider
l’Etat comorien, le Gouvernement marocain risque de former des chômeurs
pour les Comores un pays où déjà les fonctionnaires et les employés
peinent à percevoir le salaire d’un mois à la fin du troisième mois.
On
peut d’ailleurs s’interroger sur l’état de ces missionnaires, sont-ils
tenus de rendre compte à leurs supérieurs hiérarchiques après leurs
missions ? Ont-ils raison de faire ce qu’ils font ? Certains parlent
d’une raison coutumière et traditionnelle à la comorienne car ces fameux
diplomates ne rendent compte qu’à leur propre personnalité. Pour eux la
raison c’est eux et ce qu’ils décideront de faire. Mais sachez
Messieurs que si vos supérieurs ne vous demandent pas de compte, la
société civile et en particulière la diaspora, elle, vous tiendra
responsables de la mauvaise image que vous laisserez aux comoriens à
l’étranger. Représenter un pays ce n’est pas faire l’impossible pour se
servir mais plutôt c’est faire son possible pour sauvegarder l’image,
l’honneur et la souveraineté de ce pays.
IBRAHIM MOHAMED
Doctorant en Sciences d’ingénieur
Mécanique & Génie Civil
Laboratoire de Mécanique Faculté des Sciences de Rabat-Maroc
Article paru en 2011sur le blog http://cheikhali.centerblog.net