La ministre de la santé Dr Moinafouraha Ahmed : « En freinant cette promotion on mettra fin à la propagation de l’épidémie du tabagisme...
La ministre de la santé Dr Moinafouraha Ahmed : « En freinant cette promotion on mettra fin à la propagation de l’épidémie du tabagisme ».
Ce samedi 1er juin, l’Union des Comores s’est jointe du reste du monde pour célébrer la journée mondiale de lutte contre le tabac. Sous le patronage de la ministre de la santé, Dr Moinafouraha Ahmed, la cérémonie officielle s’est tenue dans la salle de spectacle de l’alliance franco comorienne de Mutsamudu, sous le thème : interdire la publicité du tabac, sa promotion et son parrainage.
Outre la ministre, l’évènement a été honoré de la présence de plusieurs personnalités politiques, diplomatiques, religieuses et administratives. Un public, également composé d’élèves du secondaire, a été attentif aux différents exposés.
Après le mot de bienvenue de madame le maire de Mutsamudu et la présentation d’un poème, suivent les exposés présentés par des médecins spécialistes. Dr Mze Mbaba, pneumologue, a développé les conséquences du tabac sur l’appareil respiratoire mais également des conséquences directs (360. 000 KMF par an) et indirects, les mesures à prendre ainsi que les avantages de l’arrêt du tabac.
« Tabac et femme » c’est le thème abordé par Dr Chamssoudine Mohamed. La situation nationale de 2011 qui sur 13 % de la population interrogée fume, les hommes représentent 23,8% et les femmes 2%. 18,4% des personnes interrogées consomment du tabac sans fumée dont 30% sont des hommes et 70% des femmes. Puis l’exposition à la fumée dans les maisons qui est de 44,2% et dans les lieux de travail de 34%. Il a par ailleurs démontré les risques encourus, de la grossesse à la naissance, causant une malformation des bébés.
Enfin, Dr Anssoufouddine Mohamed, cardiologue au CHR de Hombo a abordé les effets du tabac sur le système cardio-vasculaire. Pourquoi on « incrimine le tabac d’être l’ennemi du cœur », la dernière-née des cigarettes « la cigarette électronique », la mort subite, la multiplication des handicapés pour ne citer que ceux-là, sont, entre autres des points évoqués par le cardiologue. « Sans tabac la vie est rose », a-t-il conclu.
Pour sa part, la commissaire chargée de la santé, Assiati Abdallah très sensible des exposés, s’est félicitée de la tenue de la cérémonie à Anjouan et invite par conséquent toutes les couches sociales de s’approprier la lutte anti-tabac. Elle n’a pas manqué de remercier le Chef de l’Etat SE Dr Ikililou Dhoinine ainsi que le gouverneur SE Anissi Chamsidine qui ont toujours fait de la santé leurs priorités.
Le représentant de l’OMS aux Comores, Dr Yao Kassankogno, « très satisfait » de l’organisation de la journée à travers la mobilisation des autorités, au niveau national qu’insulaire, ainsi qu’à travers les exposés, a de suite livré le message du directeur régional de l’OMS pour l’Afrique, le Dr Luis G. Sambo. Dans ce message, l’attention a été attirée sur le « message erroné » véhiculé par la publicité relatif à la consommation de la cigarette. Après la présentation des statistiques de la région, le message du directeur a, entre autres, souligné que : « l’interdiction globale de la publicité, de la promotion et du parrainage en faveur du tabac est un puissant outil de lutte antitabac ».
La ministre de la santé, Dr Moinafouraha a pour sa part noté que : « ce phénomène progresse lentement mais surement. Justifiant un fait de mode, il attaque les couches les plus vulnérables mais aussi les plus actives de nos populations notamment les jeunes et les femmes, force vive de la nation, espoir de demain ». Une loi nationale antitabac est votée et promulguée depuis 2011 ainsi que les arrêtés d’application sont également publiés, a-t-elle annoncé. C’est ainsi qu’elle a saisi cette opportunité pour inviter la population à exiger leur application : « Je vous invite honorable assistance à prendre connaissance de ces textes et à exiger partout où vous êtes et par les moyens dont vous disposez leur application ».
Dar Nadjah