Neymar. | AFP/IAN KINGTON "Non" , avait-il dit et répété aux médias depuis de mois. "Non" , il ne partira pas du Santos...
"Non", avait-il dit et répété aux médias depuis de mois. "Non", il ne partira pas du Santos FC, son club, celui qui l'a entraîné, formé et accompagné depuis ses onze ans, avant la fin de son contrat en 2014."Non et non", avait-il encore redit à l'envoyé spécial du Monde il y a quelques semaines. Il préfère attendre, après la Coupe du Monde organisée ici, au Brésil, son "objectif principal". A peine s'il avait lâché qu'il existait bien "des options variées", mais rien,"rien de rien" sur les rumeurs d'offres de plus de 50 millions d'euros proposées à plusieurs reprises au club.
Neymar da Silva Santos Júnior ou simplement Neymar, vingt-et-un ans, la crête de cheveux la plus connue au monde, a finalement dit "oui" ce samedi 25 mai. "Oui" au FC Barcelone et sa galaxie de stars du ballon rond dont l'argentin Lionel Messi. Le jeune prodige brésilien a donc succombé aux sirènes catalanes. Libéré vendredi par son club de Santos au terme d'une semaine à rebondissements où les émissaires du Barça se sont succédés plusieurs jours de suite au chevet du joueur et des dirigeants, Neymar a indiqué dans la soirée sur sa page Instagram qu'il allait "signer lundi un contrat avec Barcelone". Santos FC, sur sa page Facebook, et le FC Barcelone, sur son site internet, ont tous deux confirmé l'information. Le Barça précise que Neymar signera un contrat de cinq ans.
Selon des médias brésiliens, le Real Madrid, qui vient de voir partir son entraîneur portugais José Mourinho, aurait fait une offre supérieure à celle du Barça, champion d'Espagne mais laminé en Ligue des champions par les Allemands du Bayern de Munich, vainqueurs du tournoi quelques heures auparavant.
"BUTEUR PROLIFIQUE"
Le site brésilien UOL affirme, sans citer de source, que le Real avait offert 35 millions d'euros et un salaire annuel de 11 millions d'euros, contre 28 millions et sept millions de salaire proposés pas le Barça. Un chiffre repris également par le quotidien de la Folha de Sao Paulo. Selon l'agent Raul Sanllehi, de l'équipe catalane, Neymar aurait choisi son équipe parce que "le rêve de jouer avec elle persistait depuis des années", rapporte le site.
Sur sa page, celui qui a marqué 137 buts en 221 matches sous les couleurs de Santos annonce qu'il jouera tout de même dimanche le premier match de la saison qui débute au Brésil contre Flamengo. "J'ai tenu à jouer le match, écrit-il. Je veux avoir l'occasion d'entrer encore une fois sur le terrain avec (le maillot de Santos) et entendre les supporters scander mon nom."
Après ses premières classes sur les terrains de futsal, le petit Neymar reçoit les éloges de la presse locale après un tournoi scolaire. Il a 13 ans et on parle déjà de lui comme un meneur. A 14 ans, il est repéré par un émissaire du Real Madrid. Mais Marcelo Teixeira, alors à la tête de Santos, bloque la transaction et propose un million de reais au jeune joueur. Quelques mois plus tard, il lui fait signer son premier contrat. Professionnel en 2009, le salaire de Neymar atteindra, moins d'un an plus tard, 150 000 reais par mois, auxquels s'ajoutent 350 000 reais de gains publicitaires.
Au Monde, il avait affirmé "avoir pris tout cela de façon très naturelle", évoquant sa famille, "toujours là pour faire attention, ne pas céder aux changements trop rapides". Et surtout ce père, lui-même ancien joueur de football, dont il a dit un jour qu'il était son miroir. Neymar da Silva Santos qui veille sur la carrière de son fils. "Là d'où nous venons, la vie n'était pas facile", avait glissé Neymar en référence à cette enfance des favelas et des banlieues de Sao Paulo et de Santos. Encore aujourd'hui, son père et lui se sont retrouvés en fin de journée pour prendre ensemble la décision de quitter le Brésil.
Sur son site, le club catalan se réjouit de recruter un joueur "à la technique raffinée qui fait de ce buteur prolifique un cauchemar pour les défenses". Et d'ajouter : "La comparaison avec Pelé n'est pas exagérée." Avec Neymar, Santos a remporté en 2011 sa troisième Copa Libertadores (l'équivalent sud-américain de la Ligue des champions), la première depuis les années 1960, l'époque du grand Pelé.
Par Nicolas Bourcier (Correspondant du monde.fr au Brésil)HabarizaComores.com | أخبار من جزر القمر.
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