Après plus de deux semaines de consultations dans le pays et trois jours de conférence au sommet, le dialogue malgacho-malgache doit parveni...
Après plus de deux semaines de consultations dans le pays et trois jours de conférence au sommet, le dialogue malgacho-malgache doit parvenir à son terme, ce dimanche soir. Les recommandations de cette médiation conduite par le FFKM, le Conseil chrétien des Eglises de Madagascar, sont très attendues. Elles sont aussi redoutées et déjà contestées.
À moins de trois mois de l’élection présidentielle, le dialogue malgacho-malgache va-t-il prôner la mise en place d’une nouvelle transition ? La question agite le monde politique, tout autant qu’elle le divise.
Car selon nos informations, ces solutions sont bien envisagées. La mise en place d’un directoire militaire ou d’un Premier ministre aux pleins pouvoirs pourrait ainsi être proposée. C’est en tout cas ce que redoutent les détracteurs de cette médiation. Ils n’ont cessé de dénoncer une « manœuvre politique ».
« Le FFKM n'a pas dit son dernier mot »
Mgr Odon Razanakolona, le chef du FFKM, s’en défend vivement. « Certains le disent, parce que ça les arrange », juge l’évêque catholique, qui ne veut pas préjuger des recommandations à venir. « Ce dialogue va nous mener où ? Attendons. Nous ne sommes pas à la fin de ce processus. Le FFKM n’a pas dit son dernier mot », insiste le religieux.
« Tout faire pour rassurer », c’était le credo du FFKM ces derniers jours. Il ne s’agit là que de « réconcilier les Malgaches », ne cesse de répéter son chef.
Mais, alors que les candidatures d’Andry Rajoelina et de Lalao Ravalomanana, la femme de l’ancien chef d’Etat, ont changé la donne politique, les recommandations de la médiation pourraient compliquer encore un peu plus la sortie de crise. Mais pour cela, encore faut-il que ses participants se mettent d’accord. Ils en ont été incapables ces quatre dernières années.
Car selon nos informations, ces solutions sont bien envisagées. La mise en place d’un directoire militaire ou d’un Premier ministre aux pleins pouvoirs pourrait ainsi être proposée. C’est en tout cas ce que redoutent les détracteurs de cette médiation. Ils n’ont cessé de dénoncer une « manœuvre politique ».
« Le FFKM n'a pas dit son dernier mot »
Mgr Odon Razanakolona, le chef du FFKM, s’en défend vivement. « Certains le disent, parce que ça les arrange », juge l’évêque catholique, qui ne veut pas préjuger des recommandations à venir. « Ce dialogue va nous mener où ? Attendons. Nous ne sommes pas à la fin de ce processus. Le FFKM n’a pas dit son dernier mot », insiste le religieux.
« Tout faire pour rassurer », c’était le credo du FFKM ces derniers jours. Il ne s’agit là que de « réconcilier les Malgaches », ne cesse de répéter son chef.
Mais, alors que les candidatures d’Andry Rajoelina et de Lalao Ravalomanana, la femme de l’ancien chef d’Etat, ont changé la donne politique, les recommandations de la médiation pourraient compliquer encore un peu plus la sortie de crise. Mais pour cela, encore faut-il que ses participants se mettent d’accord. Ils en ont été incapables ces quatre dernières années.
Une majorité de candidats à la présidentielle dénoncent la partialité de la Cour électorale
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A
Madagascar, 25 des 41 candidats à la présidentielle dénoncent la
partialité de la Cour électorale spéciale (CES). L’institution, qui a
validé la candidature, pourtant hors délai, du président de la
transition, Andry Rajoelina, manque d’indépendance et de crédibilité,
affirment-ils dans un communiqué publié à l’issue d’une réunion. Ses
membres doivent être remplacés, exigent-ils ainsi.
Le rajout clandestin d’une candidature constitue une flagrante violation de la loi, estiment plus de la moitié des candidats présents ou représentés lors de cette réunion. Pour Pierrot Rajoanarivelo, candidat et toujours ministre des Affaires étrangères, la Cour a outrepassé ses prérogatives : « A notre avis, la CES aurait dû s'en tenir à l'interprétation stricto sensu de ces textes de loi, il ne lui appartient pas d'y apporter une interprétation politique. » Les candidats souhaitent pour autant le maintien du calendrier électoral, mais ils ne comptent pas en rester là. Comme le précise Roland Ratsiraka : « Il est hors de question de maintenir les membres qui sont là actuellement, nous allons demander au Parlement de remplacer les membres du CES. Nous voulons proposer une nouvelle ossature du CES qui pourrait déboucher éventuellement sur des représentations de candidats à l'intérieur ou alors par des représentants de ceux qui ont signé la feuille de route. » La CES a en effet un rôle clé. C’est elle qui proclame les résultats définitifs, prononce une éventuelle nullité des votes ou examine les contentieux liés à l’élection. Avec le correspondante de RFI à Antananarivo, Anna Sylvestre |
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