VIDÉO - Le magistrat qui a mis Nicolas Sarkozy en examen dans l'affaire Bettencourt a reçu un courrier contenant notamment des cartou...
VIDÉO - Le magistrat qui a mis Nicolas Sarkozy en examen dans l'affaire
Bettencourt a reçu un courrier contenant notamment des cartouches à
blanc. Des personnalités médiatiques auraient aussi été visées.
Fortement critiqué depuis la semaine dernière, le juge Jean-Michel Gentil reçoit maintenant des menaces de mort. Le Syndicat de la magistrature a annoncé ce mercredi que le juge qui a mis en examen Nicolas Sarkozy pour abus de faiblesse dans l'affaire Bettencourt a reçu un courrier contenant des menaces et des cartouches à blanc, au parquet de Bordeaux. Ces intimidations visent le magistrat, ses proches ainsi que des membres du Syndicat de la magistrature «dont il ferait partie», précise ce dernier dans un communiqué. «Ces cartouches sont à blanc en attendant de monter nos interventions», serait-il écrit dans la lettre, selon Françoise Martres, présidente du Syndicat de la magistrature, citée par BFMTV. Selon Europe 1, des personnalités du monde des médias auraient reçu des menaces similaires.
La lettre affirme que le juge est «physiquement bien protégé, mais l'un [des siens] va disparaître.» «Les cartouches jointes sont à blanc, en attendant de monter nos interventions», poursuit l'auteur, qui affirme que les laboratoires d'expertise ne parviendront pas à remonter sa trace.
Joint jeudi matin par Le Figaro, son avocat, Me Rémi Barousse, a confirmé l'existence de ce courrier qu'il a évoqué au téléphone avec son client. «Je ne veux pas être son porte-parole mais il est évident qu'il n'est jamais agréable de recevoir ce genre de missive». Selon l'avocat, le courrier était accompagné de «munitions à blanc d'une arme de guerre». Une enquête a été déclenchée par le parquet de Bordeaux. Pour Me Rémi Barousse, «des gens, à l'esprit faible, ont pu se sentir autorisés à proférer de telles menaces par les récentes attaques verbales contre Jean-Michel Gentil. Ces attaques permettent tous les excès. Il serait bon qu'on revienne à davantage de sérenité».
Une théorie que refute ce matin Henri Guaino sur BFMTV. «Evidemment, les menaces de mort contre n'importe qui sont insupportables et totalement condamnables, mais je trouve que la position prise par le syndicat de la magistrature est effrayante.» «Je ne me sens à aucun moment responsable de ça», souligne le député UMP qui réaffirme que le juge Gentil «salit la France».
La ministre de la Justice, Christiane Taubira, a de son côté saisi le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) pour avis sur les «conséquences pour le bon fonctionnement de la justice» des récents commentaires visant le juge. La veille, elle avait dénoncé à l'Assemblée nationale «des propos inadmissibles dans un État de droit». La mise en examen de l'ancien président a en effet été fortement critiquée par certains, le député UMP Henri Guaino estimant que le magistrat avait «déshonoré la justice».
S'exprimant pour la première fois, sur sa page Facebook, Nicolas Sarkozy a juré n'avoir pas «trahi les devoirs de (sa) charge», dénonçant une «mise en examen injuste et infondée». Il assure que la vérité «finira par triompher».
(Avec Reuters et AFP)
lefigaro.fr
Fortement critiqué depuis la semaine dernière, le juge Jean-Michel Gentil reçoit maintenant des menaces de mort. Le Syndicat de la magistrature a annoncé ce mercredi que le juge qui a mis en examen Nicolas Sarkozy pour abus de faiblesse dans l'affaire Bettencourt a reçu un courrier contenant des menaces et des cartouches à blanc, au parquet de Bordeaux. Ces intimidations visent le magistrat, ses proches ainsi que des membres du Syndicat de la magistrature «dont il ferait partie», précise ce dernier dans un communiqué. «Ces cartouches sont à blanc en attendant de monter nos interventions», serait-il écrit dans la lettre, selon Françoise Martres, présidente du Syndicat de la magistrature, citée par BFMTV. Selon Europe 1, des personnalités du monde des médias auraient reçu des menaces similaires.
La lettre affirme que le juge est «physiquement bien protégé, mais l'un [des siens] va disparaître.» «Les cartouches jointes sont à blanc, en attendant de monter nos interventions», poursuit l'auteur, qui affirme que les laboratoires d'expertise ne parviendront pas à remonter sa trace.
Joint jeudi matin par Le Figaro, son avocat, Me Rémi Barousse, a confirmé l'existence de ce courrier qu'il a évoqué au téléphone avec son client. «Je ne veux pas être son porte-parole mais il est évident qu'il n'est jamais agréable de recevoir ce genre de missive». Selon l'avocat, le courrier était accompagné de «munitions à blanc d'une arme de guerre». Une enquête a été déclenchée par le parquet de Bordeaux. Pour Me Rémi Barousse, «des gens, à l'esprit faible, ont pu se sentir autorisés à proférer de telles menaces par les récentes attaques verbales contre Jean-Michel Gentil. Ces attaques permettent tous les excès. Il serait bon qu'on revienne à davantage de sérenité».
Guaino persiste
Pour le Syndicat de la magistrature, classé à gauche, ces menaces sont une conséquence du climat délétère provoqué par les réactions à la mise en examen de Nicolas Sarkozy, jeudi dernier. «La violence des propos de la “garde rapprochée” de l'ancien président et l'œuvre de décrédibilisation de la justice à laquelle elle s'est livrée ne peuvent que susciter l'incompréhension des citoyens, la perte de confiance en l'institution judiciaire et, pour finir, l'insupportable déchaînement de haine envers les magistrats chargés de rendre la justice», indique le communiqué.Une théorie que refute ce matin Henri Guaino sur BFMTV. «Evidemment, les menaces de mort contre n'importe qui sont insupportables et totalement condamnables, mais je trouve que la position prise par le syndicat de la magistrature est effrayante.» «Je ne me sens à aucun moment responsable de ça», souligne le député UMP qui réaffirme que le juge Gentil «salit la France».
La ministre de la Justice, Christiane Taubira, a de son côté saisi le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) pour avis sur les «conséquences pour le bon fonctionnement de la justice» des récents commentaires visant le juge. La veille, elle avait dénoncé à l'Assemblée nationale «des propos inadmissibles dans un État de droit». La mise en examen de l'ancien président a en effet été fortement critiquée par certains, le député UMP Henri Guaino estimant que le magistrat avait «déshonoré la justice».
S'exprimant pour la première fois, sur sa page Facebook, Nicolas Sarkozy a juré n'avoir pas «trahi les devoirs de (sa) charge», dénonçant une «mise en examen injuste et infondée». Il assure que la vérité «finira par triompher».
(Avec Reuters et AFP)
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