Zuma sous le feu des critiques après la mort de 13 soldats sud-africains en Centrafrique

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Les autorités de Pretoria sont sous le feu des critiques après la mort d’au moins 13 soldats sud-africains, samedi lors de la prise de Bangui. Le président, Jacob Zuma, a déclaré, lundi 25 mars, qu’ils avaient "combattu des bandits animés de mauvaises intentions".

La mort d’au moins treize soldats des Force de défense nationale d'Afrique du Sud (SANDF) lors de la prise de Bangui par les rebelles de la Séléka, samedi 23 mars, a été confirmée par le président Jacob Zuma. « Durant les combats, 13 de nos soldats sont tombés et l'un est porté disparu », a-t-il précisé, lundi 25 mars, lors d'un point presse initialement dédié à la présentation du sommet des pays émergents (BRICS) à Durban mardi et mercredi.

« Un peu plus de 200 de nos soldats ont combattu des bandits animés de mauvaises intentions, mais leurs agissements ne nous ont pas fait renoncer à notre mission de paix et de sécurité », a ajouté le chef de l'État. Il a précisé que les militaires sud-africains étaient dans leur base – au niveau du « PK12 » (point kilométrique 12) sur la route vers Damara – et qu'ils « n'ont attaqué personne et se sont seulement défendus ». Dimanche, le général Xolani Mabanga, directeur de la communication des SANDF, a déclaré sur RFI que des affrontements ont eu lieu la veille avec les rebelles de la Séléka dans la banlieue de Bangui.

Sécurisation et "business"

Le rôle et les raisons de la présence sud-africaines à Bangui, comme le comportement des troupes lors de l'offensive rebelle, restent flous. En janvier, alors que la rébellion menaçait déjà le régime de François Bozizé, quelque 400 hommes avaient été envoyés. Officiellement, les troupes étaient chargées de sécuriser la capitale, en vertu d'un accord entre les deux pays portant sur la formation et le conseil à l'armée centrafricaine. Mais pour beaucoup, Pretoria avait également dans le viseur l'uranium, l'or et les promesses pétrolières de la Centrafrique. « Il y a certainement eu un important contrat minier négocié », avait déclaré Roland Marchal, spécialiste de la Centrafrique au Centre national de la recherche scientifique français (CNRS).

Quelques jours plus tard (le 11 janvier), les accords de Libreville étaient signés. Parmi les points de l’accord figurait en outre le « retrait progressif du territoire national de toutes les forces militaires non communautaires en fonction de la situation sécuritaire sur le terrain ». Une injonction non respectée par Pretoria. Les troupes sud-africaines restant stationnées dans plusieurs lieux stratégiques de la capitale (palais de la Renaissance, aéroport, et télévision nationale), ainsi qu’au niveau du « PK12 ».

Voyage discret

Enfin, quelques jours avant sa chute, François Bozizé effectuait un discret voyage de trois jours en Afrique du Sud - du 19 au 22 mars (date du début de l’offensive des rebelles sur Bangui) - pour tenter de convaincre Jacob Zuma de renforcer son corps expéditionnaire en Centrafrique.

En Afrique du Sud, où les autorités ont donné peu détails sur cette présence militaire, la polémique enfle. L’Alliance démocratique, parti d’opposition, a d’ailleurs demandé l’ouverture d’une enquête parlementaire.
« Nos troupes n'étaient pas équipées et pas censées engager des combat (...) Maintenant nos troupes sont en infériorité numérique, en infériorité en puissance de feu et piégées en République centrafricaine », a critiqué Pikkie Greef, secrétaire national du syndicat militaire Sandu, au micro de la radio 702. Un expert militaire, Helmoet Heitma, a renchéri, sur la même radio, en expliquant : « Nous sommes limités en hommes, en équipement et particulièrement limités en avion de transport de troupes. Nous n'avons ni la capacité de faire une exfiltration rapide (de nos troupes) ni de les renforcer. »

"Perdre la face"

Selon le quotidien sud-africain Joburg Star, qui se base sur le récit de sources anonymes, le ministre de la Défense, Nosiviwe Mapisa-Nqakula, aurait même conseillé au président Zuma d’évacuer une partie des troupes en janvier. « Jacob Zuma a refusé cette option déclarant que l’Afrique du Sud perdrait alors la face », poursuit le journaliste du Joburg Star.
« Nous n'avons pas décidé de nous retirer du Centrafrique, en raison de l'existence d'un accord entre nos pays, a tenté d’expliquer Jacob Zuma. Quand la poussière sera retombée, nous évaluerons si notre présence est encore nécessaire. (...) En tant que membre de l'Union africaine, l'Afrique du Sud rejette toutes les tentatives de prise de pouvoir par la force. Quel que soit l'endroit où nos troupes sont déployées, elles ont le devoir de se défendre et de défendre leur position », a-t-il poursuivi.
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Par Vincent Duhem
JeuneAfrique

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