Ils s’appellent Paul, Charles, Benoît, Matthieu et Claire-Françoise et à plus de 7000 milles kilomètres de Dunkerque, sur l’archipel des ...
Ils s’appellent Paul, Charles, Benoît, Matthieu et Claire-Françoise et à
plus de 7000 milles kilomètres de Dunkerque, sur l’archipel des
Comores, ils ont laissé une trace. Durant un mois, entre le 17 juillet
et le 17 août 2012, ces jeunes compagnons scouts et guides de France ont
mené à bien un projet de rénovation d’une école.
«
Ce sont des souvenirs extraordinaires et une expérience fabuleuse que nous avons ramenés de là-bas.
» Claire-Françoise et ses camarades scouts n’ont pas caché leur fierté,
lors de la soirée de rencontre qu’ils ont organisée récemment pour
présenter leur projet à la salle paroissiale de l’église
Saint-Jean-Baptiste.
De A à Z, ces étudiants âgés de 17 à 22 ans, en
école d’agronomie, d’ingénieur, d’infirmier, d’ostéopathie ou à l’ICAM,
ont tout organisé. «
Pour notre troisième année en tant que compagnons, nous avons choisi un projet solidaire, rappelle Paul. Aucun de nous n’était allé en Afrique. On a choisi les Comores
en raison de la forte communauté comorienne à Dunkerque et nous avons
pris contact avec une association parisienne, Ensemble pour le village
de Bambadjani. »
Rapidement, les « compas » de Dunkerque, baptisés «
les cactus » font appel à des partenaires financiers (le ministère des
Affaires étrangères, le conseil régional, la mairie de Dunkerque, la
CUD, la Catho de Lille, des associations carnavalesques, GTS
Industries...), rencontrent des Comoriens de Dunkerque pour préparer
leur voyage – le budget global s’est élevé à 19 977 €. «
Un an de préparation a été nécessaire pour tout mettre en place
», résume Claire-Françoise.
Sur place, les jeunes, qui se connaissent depuis
l’enfance, se sont fait aider d’artisans locaux pour mener un grand
chantier : «
On était partis pour rénover une salle de classe à Bambadjani. Mais pris par notre élan, on en a rénové trois !
», se félicite Paul. Au total, quatre-vingts élèves
de maternelle peuvent désormais disposer de locaux neufs. «
On a réalisé la dalle, les murs, le carrelage, fait l’électricité, les peintures et même un petit mur pour sécuriser les lieux », détaille Claire-Françoise.
Au-delà du sentiment du devoir accompli, les cinq scouts guides de France ont pu mesurer l’intérêt humain de leur voyage. «
On a pu échanger avec les Comoriens sur place,
confronter nos cultures. On a apporté notre aide, mais ils nous ont
aussi beaucoup donné en échange, raconte Paul. Nous étions là-bas
en période de ramadan, ce qui nous a permis de nous confronter à une
autre religion. De notre côté, nous avions apporté un petit journal de France où nous présentions quelques aspects de notre culture, dont le carnaval… C’était marrant de leur faire découvrir cela. »
Pour les membres de l’association parisienne Ensemble
pour le village de Bambadjani, présents lors de la soirée, le projet
des « compas » dunkerquois se mesure à de nombreux niveaux. «
Nous représentons la diaspora des jeunes Comoriens de ce village, se présente Nasser M’Dahoma. Et
leur action dans ce village se situe pile dans notre démarche initiale,
basée sur l’éducation. Un enseignant est à pied d’œuvre dans l’école
rénovée, qui sera rejoint bientôt
par un second, actuellement en formation. Un hôpital est en
construction, aussi. Les choses avancent. Le contact que l’on a eu avec
les Dunkerquois est un élan pour nous, qui nous donne du courage pour
continuer à nous investir pour les Comores
. »
source : la voix du nord
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