Selon une étude américaine, les femmes ayant survécu à un cancer du sein doivent éviter de consommer trop de produits laitiers à base de lai...
Selon une étude américaine, les femmes ayant survécu à un cancer du sein doivent éviter de consommer trop de produits laitiers à base de lait entier si elles veulent prolonger leur survie.
“Les
femmes qui ont eu un cancer du sein et qui doivent donc limiter leur
exposition aux oestrogènes ont tout intérêt à cesser de consommer des
produits laitiers à base de lait entier et leur préférer les produits
laitiers allégés en matière grasse ». Telle est la conclusion d’une
étude menée par le Dr Candyce Kroenke, d’Oakland (Californie) auprès de
1900 femmes ayant survécu à un cancer du sein. Une étude qu'elle dirige
depuis 15 ans et qui vient d’être publiée dans le Journal of the National Cancer Institute.
A
l’issue de ces quinze années de suivi, le Dr Kroenke affirme que les
femmes ayant survécu à un cancer du sein qui consomment un ou deux
produits à base de lait entier chaque jour (lait entier, fromage, crème
glacée...) ont 49 % de risque en plus de décéder des suites de leur
cancer que celles qui consomment des produits allégés en matière grasse.
Au total, 372 femmes sont décédées au cours de ces années de suivi et
189 sont mortes d’une récidive de leur cancer du sein.
Le
Dr Kroenke explique s’être intéressée aux produits laitiers à base de
lait entier car ils contiennent plus d’oestrogènes (que l’on trouve dans
la matière grasse) que les produits allégés. Or, on sait que les
oestrogènes favorisent le développement de certains cancers du sein.
Mais le médecin reconnaît que des études complémentaires doivent
maintenant être menées pour faire le lien entre la consommation de
produits riches en matière grasse et leur éventuelle influence sur les
différentes types de cancer du sein : le cancer avec récepteurs
d'œstrogènes positifs (ER-positif) ou récepteurs d’œstrogène négatifs.
«
Il faut noter également que certaines femmes de ce groupe sont
décédées, non des suites de leur cancer, mais d’une maladie
cardio-vasculaire. Or, une alimentation riche en matières grasses et
toujours un facteur de risque supplémentaire pour les maladies
cardio-vasculaires » ajoute le Dr Kroenke.
Auteur : Catherine Cordonnier
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