Une patiente passe un scanner dans le centre Oscar-Lambret de Lille, unité spécialisée dans le traitement du cancer. AFP/PHILIPPE HUGUEN Un...
Une patiente passe un scanner dans le centre Oscar-Lambret de Lille, unité spécialisée dans le traitement du cancer.
Un virus modifié, spécialement conçu pour cibler des cellules cancéreuses, a permis de prolonger de manière significative la vie de 30 patients atteints d'un cancer du foie au stade terminal, selon une étude américaine. Seize patients souffrant d'un carcinome hépatocellulaire (CHC, ou hépatocarcinome) ont reçu les doses les plus élevées du virus Pexa-Vec (ou JX-594), et ont survécu 14,1 mois en moyenne contre 6,7 mois pour les 14 patients qui avaient reçu des doses plus faibles.
"C'est la première fois dans l'histoire de la médecine que nous avons pu montrer qu'un virus issu du génie génétique pouvait améliorer la survie de patients atteints du cancer" estime David Kirn, l'un des coauteurs de l'essai. Le virus Pexa-Vec a été fabriqué à partir du virus de la vaccine, utilisé depuis des décennies comme un vaccin, notamment contre la variole. Il a été conçu "pour multiplier et par la suite détruire les cellules cancéreuses, tout en renforçant le système immunitaire du patient" précise M. Kirn.
Mis au point par la société américaine de biothérapie Jennerex, le virus a été testé lors d'un essai clinique qui a duré quatre semaines au total et dont les résultats sont publiés dans la revue britannique Nature Medicine.
"RÉDUIRE LA TAILLE DE LA TUMEUR"
Selon un communiqué de la société Jennerex, les résultats publiés montrent que le traitement est capable de "réduire la taille de la tumeur" et d'augmenter sensiblement la survie des patients "avec des effets secondaires de courte durée, transitoires et gérables". Il s'agit principalement de symptômes de type grippal qui durent un ou deux jours. Jennerex souligne que le virus Pexa-Vec, administré soit directement dans les tumeurs soit par intraveineuses a donné des premiers résultats encourageants pour d'autres cancers (colon, reins, poumons et mélanome) lors d'essais en phase 1 et 2 sur un total de 200 patients.
D'autres études devront être effectuées pour confirmer les premiers résultats. Une étude impliquant 120 patients est d'ores et déjà en cours, selon les auteurs de l'article. Lemonde.fr
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