Image tirée d'une vidéo tournée par un automobiliste à Kamensk-Ouralski, au nord de Tcheliabinsk, le 15 février. (Photo Reuters TV. Reut...
ARTICLE + VIDÉOS L'aérolithe s'est désintégré au-dessus de l'Oural, soufflant des vitres et projetant des débris.
Des fragments de météorites se sont abattus vendredi matin sur la région russe de l'Oural, accompagnés d'éclairs incandescents et de violentes explosions, soufflant des murs et des fenêtres, semant la panique et blessant près d'un millier de personnes, selon les derniers bilans. Une boule incandescente accompagnée d'une très vive lumière blanche, se déplaçant à très grande vitesse, est apparue dans le ciel de Tcheliabinsk, une ville de plus d'un million d'habitants, à 9h20 locales, soit 4h20 en France.
Hasard du calendrier, cet incident survient le jour même où un astéroïde bien plus massif, 2012 DA14, doit s'approcher à 27 000 kilomètres de la terre. Les deux événements n'ont aucun lien.
Selon l'antenne locale du ministère russe des Situations d'urgence, la météorite avait brûlé partiellement en entrant dans les couches basses de l'atmosphère, avant de se désintégrer, les fragments atteignant la Terre. De fortes explosions, accompagnées d'éclairs de lumière blanche, ont retenti.«C'est un bolide qui a explosé au-dessus de Tcheliabinsk, et l'onde de choc a soufflé les fenêtres des immeubles et abattu en partie les murs d'une usine», a indiqué la même source. «Des fragments ont atteint la Terre et sont tombés dans des zones peu habitées de la région de Tcheliabinsk».
Une vidéo amateur postée sur Youtube montre la longue traînée laissée dans le ciel par la météorite et ses fragments.
Sur une autre vidéo, des habitants dont certains sont sortis de chez eux torse nu, observent le même phénomène au-dessus de leur immeuble, alors que des explosions se font entendre.
Les blessés ont pour l'essentiel été touchés par des éclats de verre, mais certains souffraient de traumatismes crâniens.
Fenêtres soufflées par l'onde de choc de l'explosion dans un gymnase de Tcheliabinsk, le 15 février. (Photo stringer. Reuters)
Selon un spécialiste russe, Sergueï Smirnov, cité par la télévision publique russe Rossia 24, la météorite pesait «des dizaines de tonnes». L'agence Ria Novosti a cité une source militaire indiquant qu'il s'était désintégré à 5 000 mètres au-dessus de l'Oural. L'Académie des sciences russe, citée par Itar-Tass, a de son côté estimé que la météorite faisait quelques mètres de diamètre, pesait environ 10 tonnes, et s'était désintégrée à une altitude de 30 à 50 kilomètres.
Des fragments du météorite qui s'est désintégré au-dessus de l'Oural sont tombés dans différents endroits de la région. Un porte-parole de la région militaire de l'Oural a indiqué qu'un groupe de reconnaissance avait retrouvé le lieu de la chute de l'un d'entre eux, au bord du lac de Tchebarkoul. «Il y a un cratère de 6 mètres», a indiqué ce responsable, le colonel Iaroslav Poschioupkine, cité par Ria Novosti.
La télévision russe a diffusé des images de Tcheliabinsk, montrant des traînées de fumée dans le ciel, le passage de boules incandescentes accompagné d'explosions, des fenêtres éventrées. La chaîne Rossia a également montré le bâtiment d'une usine de la ville partiellement détruit, un mur et le toit effondrés. Un employé cité par l'agence Interfax a fait état de trois à quatre blessés dans cette usine. Des images filmées par la chaîne Rossia à l'université montraient plusieurs jeunes gens ensanglantés, apparemment blessés par des éclats de verre. Les agences ont également fait état de plusieurs blessés dans une école de Tcheliabinsk.
Le ministère des Situations d'urgence a indiqué avoir mobilisé 20 000 hommes, placés en état d'alerte, et trois avions ou hélicoptères. Le président russe, Vladimir Poutine, a demandé de faire le maximum pour venir en aide à la population. Les écoles ont été fermées dans toute la région, de nombreux établissements ayant eu leurs vitres soufflées par l'onde de choc, alors qu'il faisait -18°C vendredi dans l'Oural.
Les autorités ont cependant appelé la population à ne pas céder à la panique. «Il n'y a pas d'évacuation de la population, le niveau de radioactivité est dans la norme», a indiqué l'antenne locale du ministère des Situations d'urgence sur son site. Le phénomène a également été observé dans plusieurs régions voisines et au Kazakhstan. Source : Libération
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