Andry Rajoelina (G), le chef de la transition malgache, et Marc Ravalomanna (D), l'ancien président, deux des principaux protagonistes d...
Il est censé être au centre du processus de sortie de crise à Madagascar. Après des mois de blocage et de négociations, le Conseil de réconciliation nationale (CRN) a finalement été créé ce mercredi 13 février. Composé de 44 membres, il doit décider de l'étendue de l'amnistie et essayer de mettre fin aux haines politiques, alors que depuis 2002, toutes les tentatives de réconciliation ont échoué.
Sa tâche est immense mais elle semble déjà très difficile. Pendant des mois, la composition de ce Conseil de réconciliation nationale a fait polémique. Aujourd'hui, la nomination officielle de ses membres ne fait pas taire les critiques.
«La plupart des gens qui sont là sont membres d'un certain parti, estime ainsi Julien Radanoara, professeur de sciences politiques. Ils ont déjà un parti pris, alors que les gens qui devraient être nommés devraient être des gens de justice, d'équité, intègres, pour être crédibles, tout simplement.»
Car après la chute de Didier Ratsiraka et l'arrivée au pouvoir contestée de Marc Ravalomanana en 2002, puis son renversement par Andry Rajoelina en 2009, c'est plus d'une décennie de haines politiques qu'il s'agit de faire disparaître. Le Conseil doit donc avoir un rôle crucial.
« Il faut qu'il réussisse, reprend Julien Radaonara, parce que sinon, il n'y aura pas d'élections crédibles après. C'est l'avenir de Madagascar qui est en jeu. »
Des élections qui selon le nouveau calendrier doivent se tenir le 24 juillet prochain. Le Conseil de réconciliation nationale a donc six mois pour tenter d'accomplir sa mission. Par rfi
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