Le président de l'Union des Comores et l'ambassadeur de France aux Comores, représentant l'Union Européenne ont procédé ce vendr...
Certes, un tel évènement ne peut se tenir sans que les différents acteurs interviennent.
Financé à plus de 167 millions de nos francs par l'Union Européenne (EU), le président du Conseil de l'île, Nassim Allaoui a vivement remercié le président Ikililou et son gouvernement ainsi que le gouverneur Anissi pour leur disponibilité d'accompagner les organismes et ONG intervenant à Ndzuwani. Il a ensuite présenté une mention spéciale à l'endroit de l'UE à travers le Programme de Coopération Décentralisée (PCD) qui n'a ménagé le « moindre effort pour l'obtention d'une œuvre aussi solide et belle », puis souhaité que l'œuvre soit parachevé par l'octroi d'un mobilier adéquat.
L'ambassadeur de France auprès de l'Union des Comores, représentant l'UE, Philippe Lacost a montré que son institution intervient dans plusieurs domaines dont l'appui aux processus de décentralisation étant donné que « ce processus permet de manière efficace de rapprocher le pouvoir des citoyens ». L'inauguration des locaux témoigne de l'engagement durable de l'UE en faveur de la stabilité institutionnelle, a-t-il précisé et a noté la requête du président du Conseil de l'île relative à équiper l'édifice d'un mobilier adéquat.
Le ministre chargé de la décentralisation monsieur Hamada Abdallah conscient du rôle prépondérant de la décentralisation et ayant constaté qu'Anjouan a pris « une avance considérable » qualifie Anjouan de « vitrine du processus de décentralisation des Comores ». Il invite donc les dirigeants des autres îles de s'inspirer de la stratégie du gouverneur Anissi Chamsidine pour relever les défis. Par ailleurs le ministre n'a pas manqué de remercier les efforts louables de l'UE à travers le PCD qui œuvre inlassablement en faveur de la bonne gouvernance.
Le gouverneur ayant d'abord remercié le chef de l'Etat et les différentes personnalités pour avoir bien voulu rehausser de leur présence la cérémonie inaugurale, a exprimé sa joie d'être désormais considéré comme un serviteur de la nation et non un séparatiste : « Monsieur le président, je suis très heureux qu'après un an et demi de non compréhension sur mon action sur l'île autonome d'Anjouan, aujourd'hui le gouvernement de l'Union des Comores plaide en ma faveur et en faveur de l'action que je mène sur celle île, cette partie de l'Union des Comores, ça, ça me va droit au cœur que l'Union des Comores reconnaisse en moi aujourd'hui un enfant du peuple, un serviteur de la nation et non un séparatiste. Je remercie».
Après avoir rappelé le rôle du Conseil de l'île dans la scène politique de la nation, le gouverneur a, au nom de la population et des élus, exprimé toute sa gratitude à l'endroit de l'UE qui a financé la construction du bâtiment à travers le PCD permettant ainsi au Conseil de l'île de « disposer d'un siège à la hauteur de ses ambitions » sans pour autant oublier les efforts déployés pour la communalisation.
Convaincu que les communes constituent les structures de base de toute action de développement durable et que la coopération décentralisée est vecteur prépondérant de développement local, le gouverneur a annoncé le processus déjà engagé de « construire par les propres fonds de l'île un hôtel de ville au niveau de chaque commune pour doter les pouvoirs locaux d'un cadre idéal à l'administration de la vie des citoyens dans le respect de la démocratie représentative et participative ». Un hôtel est déjà prêt à être inauguré et 3 autres en chantier, le gouverneur souhaite que le gouvernement de l'Union des Comores et les partenaires des Comores lui accompagnent dans la construction des mairies et à leurs équipements. Il a aussi plaidé en faveur de l'équipement du Conseil de l'île et espère que son entretien servira de « référence et de modèle ».
« Les Conseils des îles qui sont une émanation du nouvel ensemble comorien, mise en place par la constitution de 2001, reste un socle institutionnel fort pour accompagner les entités insulaires d'Anjouan, de Mohéli et de Ngazidja dans leur politique de développement », a déclaré le président de l'Union des Comores. En outre, « Conscient de cet enjeu majeur que chaque île, chaque commune et chaque collectivité peut s'auto administrer dans le respect de l'Union », il n'a pas tardé de promulguer 3 lois d'une importance capitale pour le devenir du pays, a-t-il ajouté. « Un véritable arsenal pour la décentralisation et la déconcentration qui est pour beaucoup de pays la meilleure voix pour réussir le développement local », a-t-il observé.
Poursuivant son allocution, le président a, entre autres, noté qu' « Anjouan mérite une mention spéciale pour avoir été la première des 3 îles à disposer de son périmètre communal ». Dar Nadjah
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