Un atelier a été organisé à Tananarive le 21 février 2013 par le Plan d'Action pour le Développement Rural/PADR en collaboration avec le...
Un atelier a été organisé à Tananarive le 21 février 2013 par le Plan d'Action pour le Développement Rural/PADR en collaboration avec le CIRAD, avec à l'ordre du jour les politiques mises en œuvre pour gérer l'instabilité des prix des produits alimentaires de base à Madagascar, au Mali et en Zambie.
Madagascar fait face chaque année, en particulier pendant la période de soudure et celle de la saison des pluies, à une instabilité des marchés agricoles. Celle-ci se traduit généralement par une flambée des prix des Produits de Première Nécessité (PPN) sur le marché intérieur.
À Madagascar, depuis la libéralisation du marché agricole, les interventions de l'État sur lemarché du riz se sont principalement centrées sur des ajustements des droits de douanes à l'importation, des facilitations d'importation ou contrats publiques en cas de fortes hausses et des distributions périodiques de riz à prix « social ». La crise du riz de 2004-2005, a mis en évidence d'une part, le déficit d'information sur l'état du marché, et d'autre part le manque de coordination entre les interventions de l'Etat et les stratégies des opérateurs. L'Observatoire du Riz et la Plateforme de Concertation et de Pilotage de la filière riz (PCP-Riz) ont ainsi été mis en place en 2005 pour la mise à disposition d'informations sur les marchés et pour plus de concertation entre les acteurs, un retour à la confiance entre le public et le privé). Sans que cela ne puisse être imputable uniquement à la mise en place de ces deux outils (l'augmentation de la production a sans doute également été un élément déterminant), on a pu constater une plus grande stabilité des prix entre 2005 et 2009 que durant les années précédentes (1994 à 2004). En revanche, la crise politique de 2009 s'est accompagnée d'un climat de forte incertitude, d'interventions publiques non concertées et d'un délitement de la PCP-Riz. La période 2010-2012 a été ainsi marquée à nouveau par une plus forte instabilité et une tendance à la baisse des prix en valeur constante (notamment à la récolte, au détriment des producteurs).
Évolution du prix du riz sur le marché local et international
Durant la conférence, Mme Helen BENZ a présenté les instruments de gestion de l'instabilité des prix agricoles qui peuvent être classés en 4 grandes catégories, selon d'une part qu'ils visent à stabiliser les prix (outils préventifs) ou bien à réduire l'impact de l'instabilité (outils défensifs), d'autre part qu'ils portent sur des mécanismes de marchéou bien sur des interventions directes de l'État. Ces différents outils sont à adapter aux causes de l'instabilité (aléas climatiques, fluctuations des prix internationaux, comportements spéculatifs…), mais également au contexte socio-économique national (arbitrage entre intérêt des consommateurs et intérêt des producteurs, moyens financiers, contexte institutionnel).
Compte tenu de l'impact social de la hausse des prix, les pouvoirs publics suivent attentivement l'évolution du marché intérieur du riz et jouent la carte de la communication et de l'information des opérateurs :
- Publication hebdomadaire et mensuelle des données collectées par l'Observatoire du riz et communication active sur les prix ;
- Importations ciblées de l'État de faibles quantités à bas prix (Inde) pour prévenir les tensions sur le marché et les comportements spéculatifs ;
- Lancement d'un site internet : www.padr.gov.mg.
Selon les responsables du PADR, les actions envisagées à court terme sont :
- Disponibilité en produits agricoles : augmentation à court et moyen terme de la productivité des filières de production et de leur diversité ;
- Stabilisation des marchés et des prix : Stabiliser la TVA sur le riz importé et local, assurer l'état de circulation des pistes de desserte, faciliter l'accès à l'information sur le prix, promouvoir un Fonds de Collecte de Produits Agricoles, ainsi que le stockage villageois et communal.
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