Malabo, le 22 février 2013 Monsieur le Président et Cher Frère, Mesdames et Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement, ...
Monsieur le Président et Cher Frère, Mesdames et Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement, Honorable assistance,
Je voudrais tout d’abord exprimer le plaisir qui est le mien, de participer à ce 3ème Sommet Afrique-Amérique du Sud, qui est le reflet de la volonté partagée de ces deux parties du monde, de consolider leurs relations.
Je voudrais également remercier Son Excellence notre frère le Président Obiang Nguema Mbasogo, ainsi que le gouvernement et le peuple frère de la Guinée Equatoriale pour l’accueil chaleureux et fraternel dont nous sommes l’objet, ma délégation et moi-même.
Excellences, Mesdames et Messieurs,
Les atouts de l’axe Afrique-Amérique du Sud qui ont été mis en relief par les précédents Sommets, ouvrent des perspectives nouvelles pour les deux parties.
C’est pour cela, que nous soutenons l’idée de la mise en place de mécanismes de suivi et de la mise en réseau de centres de recherche à la hauteur des temps modernes, susceptibles d’intéresser nos jeunes, nos entrepreneurs, nos investisseurs et nos chercheurs.
En effet, d’une part, l’Amérique du Sud qui constitue un pôle économique important, a un rôle déterminant à jouer dans l’instauration d’un équilibre économique dans le monde et reste une destination de choix, pour les investissements, donnant ainsi des opportunités au partenariat Afrique-Amérique du Sud.
D’autre part, l’Afrique, qui dispose de ressources énergétiques et des matières premières, avec une population jeune et une situation géographique privilégiée, au carrefour des grands marchés de l’Europe et des économies émergentes de l’Asie en pleine croissance, offre à l’Amérique du Sud une complémentarité économique dont les atouts ouvrent des perspectives prometteuses pour le développement durable des deux régions.
Les deux parties ont ainsi, la possibilité d’enrichir et fructifier le développement et le renforcement de leur coopération bilatérale et multilatérale, en identifiant les projets déjà en cours, dans les pays respectifs, dans les domaines des infrastructures, des investissements, de l’agriculture, du commerce, de l’énergie et de l’environnement, pour les soutenir, soit par l’échange d’expertise, le renforcement des capacités ou leur financement.
Dans ce sens, le transfert des technologies et le partage d’expérience et d’expertise entre nos deux régions s’avèrent nécessaire car ils permettront de promouvoir la croissance économique dans nos pays respectifs et d’équilibrer ainsi nos balances économiques et notamment à travers le développement des productions au niveau local.
En outre, le renforcement de notre coopération et la consolidation de notre solidarité nous seront précieux pour rompre avec la situation de fragilité dans laquelle se trouvent nombreux de nos pays et nous placer, de façon irrémédiable, sur le chemin de l’émergence économique et de la réalisation des aspirations de nos populations.
Ainsi, au moment où le monde et l’Afrique en particulier, traversent une période de crise, les exigences et les défis des temps modernes exigent de notre part, l’intensification du partenariat Afrique-Amérique du Sud, en vue de constituer un système international fiable et à multiple pôles, basé sur la solidarité, la justice et la paix, dans l’intérêt de nos pays et de nos peuples respectifs.
Nous devons par conséquent mettre en œuvre des modèles de développement qui peuvent s’adapter aux nôtres, à savoir une technologie simple et à moindre coût et facilement applicable dans nos pays surtout dans des domaines prioritaires comme l’agriculture et les énergies renouvelables.
Et conscient que la croissance ne pourra être tiré que par les investissements privés, les pays les plus nantis doivent encourager les investissements privés dans les secteurs porteurs notamment l’agriculture, la pêche et le tourisme et dans ceux des infrastructures.
Dans le contexte actuel, de ralentissement économique qui a un impact certain sur le soutien des bailleurs de fonds traditionnels, la coopération Sud-Sud peut jouer un rôle important dans le relèvement des défis économiques auxquels nos pays sont confrontés.
Monsieur le Président, Honorable assistance,
Mon pays a connu, depuis son indépendance, en 1975, une longue période d’instabilité, durant laquelle il n’était pas possible de bâtir et consolider les capacités institutionnelles et humaines nécessaires pour asseoir les bases d’un Etat moderne et conduire les politiques de développement appropriées pour une amélioration continue des conditions de vie des populations.
Les progrès réalisés au cours des dernières années, tant en terme de consolidation de l’unité du pays et de sa démocratie qu’en terme de politiques économique et financière ouvrent la voie au développement économique.
Ainsi, la détermination des autorités au niveau de l’Union et de chacune des Iles, ajoutés au soutien actif de la communauté internationale ont permis l’atteinte, en décembre 2012, du point d’achèvement de l’Initiative PPTE créant, aujourd’hui, un nouveau contexte plus que jamais favorable aux investissements, qui permettront de s’orienter vers la croissance de relever ainsi les différents défis.
Je profite donc de l’occasion pour remercier, au nom du peuple comorien, les différents pays d’Afrique et d’Amérique du Sud qui nous ont soutenu et de les appeler à poursuivre leur soutien, par davantage d’assistance technique et une plus grande contribution à la création de capacités nécessaire pour soutenir tous ses efforts.
Ainsi, je reste convaincu que ce Sommet constitue un outil indispensable, aussi bien pour consolider les relations bilatérales que nos pays africains entretiennent avec l’ensemble des pays d’Amérique du Sud que pour renforcer le cadre multilatéral, dans l’intérêt mutuel de tous.
Je termine en souhaitant pleine réussite aux travaux de notre Sommet.
Je vous remercie pour votre attention.
COMMENTAIRES