« On a frôlé la catastrophe. La France a pris la décision d'intervenir juste à temps, juste avant que le Mali n'existe plus, que ce...
« On a frôlé la catastrophe. La France a pris la décision d'intervenir juste à temps, juste avant que le Mali n'existe plus, que ce pays ne devienne un no man's land, que la population civile ne soit réduite à être des esclaves sous le joug des djihadistes. » Ramata Coulibaly, présidente de l'Association des Maliens pour la paix (apolitique) ne cache pas son soulagement et celui, assure-t-elle, des femmes maliennes du nord du pays : « Cette intervention a été perçue par nombre d'entre elles comme une renaissance après tant de mois de désespoir. Les groupes intégristes leur ont fait vivre un véritable enfer, une terreur absolue », souligne Ramata Coulibaly, elle-même originaire de la région de Gao au nord du pays.
« Toutes leurs libertés fondamentales ont été bafouées et niées sous l'occupation islamiste. Nous avons recueilli nombre de témoignages établissant des enlèvements et des viols de jeunes filles, de femmes mariées mais aussi d'enfants de 10/11 ans. Des familles ont été forcées à donner leurs filles en « mariage » à des islamistes. Certaines, qui ont pu s'enfuir, nous ont raconté des scènes où jusqu'à six hommes les forçaient à avoir des relations sexuelles. Ces pseudo-mariages ne sont pas autre chose que des viols collectifs. » Autant d'exactions et d'humiliations qui ont profondément éprouvé la population civile au Nord Mali.
La crainte d'une crise alimentaire
« Comment ne pas être traumatisé ? Des gens ont été amputés, des enfants pauvres enrôlés comme soldats dans les mouvements islamistes. Le traumatisme est profond et il faudra absolument que l'on mette en place des aides psychologiques. » Samedi*, Ramata, les Maliennes et Maliens de France défileront à Paris en solidarité avec la population civile du nord. « Les islamistes utilisent la population comme boucliers humains. Sans compter que la situation humanitaire ** est devenue extrêmement précaire dans les camps de déplacés. Certains enfants n'ont même pas de vêtements et quasi rien à manger. Nous craignons à très court terme une grave crise alimentaire. »
* La marche débutera ce samedi 19 janvier à 14 heures devant le métro Duroc à Paris
** Pour envoyer vos dons (vêtements, matériel scolaire…) ou chèques : Association Koïma (gérée par Ramata Coulibaly) 17, avenue Nationale 91300 Massy-Palaiseau Contact@Association.Koïma.org
Légende : ici, des femmes peules au nord du Mali.
Source : elle.fr
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