Des panneaux indiquant les quartiers sont plantés dans la capitale des Comores. Mais le mystère fait que les responsables de la ville de Mor...
Des panneaux indiquant les quartiers sont plantés dans la capitale des Comores. Mais le mystère fait que les responsables de la ville de Moroni (mairie, députés) ainsi que les autorités de l’île et de l’Union, ignorent tout de la réalisation de ces écritures. Le président de l’Assemblée nationale serait à l’origine de cette histoire.
Des panneaux sont plantés partout dans la ville de Moroni avec des écritures qui indiquent les quartiers. Serait-ce une délimitation ? « On n’a rien à avoir avec ses panneaux », soutient Abbas Elhad le directeur de cabinet du ministre de l’Intérieur. Le gouvernorat de Ngazidja se décharge aussi de toute responsabilité. Interrogés par La Gazette des Comores, le directeur de cabinet du gouverneur de l’île de Ngazidja Raoul Delapayre répond que « nous n’avons pas été informés et j’ai été d’ailleurs surpris de les voir ».
Les députés de la capitale ainsi que le maire de Moroni ignorent également l’origine et l’auteur des fameux panneaux. « Personne n’est au courant de cette histoire. Ni les députés, ni la commune de Moroni », a affirmé le député de Moroni nord, Abdoulftahou Saïd Mohamed.
Le président de l’Assemblée Nationale serait à l’origine de ces panneaux fantômes. « Le président de l’assemblée m’a téléphoné mercredi dernier, pour me dire qu’il y a une société qui veut installer des panneaux. Et que les quartiers résistent à leur implantation », atteste le maire de la commune de Moroni, joint au téléphone par La Gazette/HZK-presse.
Fakridine Mahamoud a précisé « lui avoir répondu que cette société n’a pas le droit de faire ce genre de travail. Il faut que la commune soit impliquée pour que les quartiers puissent les accepter. Bourhane m’a confirmé qu’il ne s’agit pas d’une délimitation, mais uniquement une indication ».
Alors que dans certains endroits ces panneaux sont visibles, le président de la délégation spéciale de Moroni estime que les panneaux ne sont plus plantés. Une rencontre se tiendra entre cette soit disant société dont le nom est « méconnue » et la mairie de la capitale. L’implication du président de l’Assemblée est confirmée par le député Abdoulfatah. « C’est le président du parlement qui est l’initiateur de ces implantations. En tant que député de Moroni, j’interpelle Bourhane Hamidou à donner des explications et à justifier le financement », a clamé le député Abdoulfatahou.
Cet élu n’a pas manqué de dire que « s’il le faut, je saisirai la commission anticorruption sur ce sujet. Cette question sera abordée lors de la prochaine session parlementaire qui sera ouverte dans quelques jours ». Ces panneaux sont également boisés en dehors de la capitale, notamment à Itsandra et les villages environnante. Contacté par La Gazette, le président de l’assemblée n’a pas voulu répondre.
Ces panneaux ont aussi provoqué la colère des habitants de la capitale. Dans une correspondance qui date de ce 20 septembre, l’Union des associations de Moroni a manifesté « son mécontentement » par rapport à ces panneaux. Selon elle, ces panneaux sont « à l’origine de confrontations au sein des quartiers et de la ville en général ».
Natidja Hamidou
HZK
Des panneaux sont plantés partout dans la ville de Moroni avec des écritures qui indiquent les quartiers. Serait-ce une délimitation ? « On n’a rien à avoir avec ses panneaux », soutient Abbas Elhad le directeur de cabinet du ministre de l’Intérieur. Le gouvernorat de Ngazidja se décharge aussi de toute responsabilité. Interrogés par La Gazette des Comores, le directeur de cabinet du gouverneur de l’île de Ngazidja Raoul Delapayre répond que « nous n’avons pas été informés et j’ai été d’ailleurs surpris de les voir ».
Les députés de la capitale ainsi que le maire de Moroni ignorent également l’origine et l’auteur des fameux panneaux. « Personne n’est au courant de cette histoire. Ni les députés, ni la commune de Moroni », a affirmé le député de Moroni nord, Abdoulftahou Saïd Mohamed.
Le président de l’Assemblée Nationale serait à l’origine de ces panneaux fantômes. « Le président de l’assemblée m’a téléphoné mercredi dernier, pour me dire qu’il y a une société qui veut installer des panneaux. Et que les quartiers résistent à leur implantation », atteste le maire de la commune de Moroni, joint au téléphone par La Gazette/HZK-presse.
Fakridine Mahamoud a précisé « lui avoir répondu que cette société n’a pas le droit de faire ce genre de travail. Il faut que la commune soit impliquée pour que les quartiers puissent les accepter. Bourhane m’a confirmé qu’il ne s’agit pas d’une délimitation, mais uniquement une indication ».
Alors que dans certains endroits ces panneaux sont visibles, le président de la délégation spéciale de Moroni estime que les panneaux ne sont plus plantés. Une rencontre se tiendra entre cette soit disant société dont le nom est « méconnue » et la mairie de la capitale. L’implication du président de l’Assemblée est confirmée par le député Abdoulfatah. « C’est le président du parlement qui est l’initiateur de ces implantations. En tant que député de Moroni, j’interpelle Bourhane Hamidou à donner des explications et à justifier le financement », a clamé le député Abdoulfatahou.
Cet élu n’a pas manqué de dire que « s’il le faut, je saisirai la commission anticorruption sur ce sujet. Cette question sera abordée lors de la prochaine session parlementaire qui sera ouverte dans quelques jours ». Ces panneaux sont également boisés en dehors de la capitale, notamment à Itsandra et les villages environnante. Contacté par La Gazette, le président de l’assemblée n’a pas voulu répondre.
Ces panneaux ont aussi provoqué la colère des habitants de la capitale. Dans une correspondance qui date de ce 20 septembre, l’Union des associations de Moroni a manifesté « son mécontentement » par rapport à ces panneaux. Selon elle, ces panneaux sont « à l’origine de confrontations au sein des quartiers et de la ville en général ».
Natidja Hamidou
HZK