Le 16 août dernier, un bébé âgé de deux mois et nommé Razila était retrouvé mort à côté de sa mère, au centre de rétention administrati...
Le 16 août dernier, un bébé âgé de deux mois et nommé Razila était retrouvé mort à côté de sa mère, au centre de rétention administrative à Pamandzi. Une infomation judiciaire a été ouverte pour déterminer les causes de la mort du bébé, venu d'Anjouan avec sa maman, à bord d'un kwassa-kwassa.
Le journal France Mayotte Matin vient de révéler que le corps de la petite Razila a été oublié à la morgue, et qu'en l'absence de mesure de conservation, ce corps est en état de décomposition avancée. De plus, des policiers de la PAF auraient fait pression sur la mère afin qu'elle déclare l'enfant décédé à bord du kwassa-kwassa.
D'après l'avocat de la mère, une plainte va être déposée contre l'hôpital et le juge d'instruction qui a omis de faire suivre le dossier au moment de son départ en vacances. Source:zinfos974.com
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Le nourrisson de deux mois,
décédé au Centre de Rétention Administratif (CRA) selon sa maman, est en
état de décomposition avancée annonce Nadjim Ahamada, l'avocat de la
maman.
L'ouverture d'une information judiciaire avait été décidée par le Procureur en raison du changement de version de toutes les personnes qui avaient été entendues lors de la constatation du décès d'un bébé au CRA le 15 août. On se mit à douter... le bébé était peut-être mort avant son admission au CRA, pendant la traversée, avait alors suggéré le journal Le Monde. C'est cette version que les policiers de la Police aux Frontières auraient demandée à la maman de donner, selon ses propres dires. Deux infirmières du Centre Hospitalier de Mayotte avaient alors été suspendues, leur témoignage était soumis à caution...
Mais l'entourage d'Ichima Attoumani, la jeune maman de 17 ans qui ne parle pas le français, est formel : « elle aurait demandé des couches pour son nourrisson alors qu'elle était au CRA ».
Le médecin légiste avait conclu à la mort du nourrisson par asphyxie, mais la famille cherche à connaître plus précisément la date du décès et demande une contre-expertise. Or, le 28 août, ils reçoivent une autorisation d'inhumer délivrée par le juge en charge de l'instruction. Et depuis, c'est le flou.
Pour Nadim Ahamada, le CHM aurait dû conserver le corps en l'état : « on ne peut plus effectuer de contre-expertise, et surtout, la famille ne peut pas pratiquer la toilette, rituel préalable à l'inhumation ». Elle ne peut d'ailleurs aller voir le corps, pas plus que l'avocat « tellement l'odeur est insupportable ».
Pour Alain Daniel, le directeur de l'hôpital, interrogé par nos confrères de Mayotte 1ère : « nous avons juste une mission de conservation du corps ». Elle n'a de toute évidence pas été remplie.
Au début du mois de septembre, la jeune maman était entendue par l'IGPN (Inspection Générale de la Police Nationale), pas en lien avec les pressions de la PAF, mais pour identifier l'heure de la mort, selon Nadjim Ahamada qui n'a pu assister à l'entretien. Elle devrait de nouveau être interrogée par l'IGPN dans les jours à venir.
Ichima Attoumani avec son papa
© A.L./Malango
© A.L./Malango
L'ouverture d'une information judiciaire avait été décidée par le Procureur en raison du changement de version de toutes les personnes qui avaient été entendues lors de la constatation du décès d'un bébé au CRA le 15 août. On se mit à douter... le bébé était peut-être mort avant son admission au CRA, pendant la traversée, avait alors suggéré le journal Le Monde. C'est cette version que les policiers de la Police aux Frontières auraient demandée à la maman de donner, selon ses propres dires. Deux infirmières du Centre Hospitalier de Mayotte avaient alors été suspendues, leur témoignage était soumis à caution...
Mais l'entourage d'Ichima Attoumani, la jeune maman de 17 ans qui ne parle pas le français, est formel : « elle aurait demandé des couches pour son nourrisson alors qu'elle était au CRA ».
Le médecin légiste avait conclu à la mort du nourrisson par asphyxie, mais la famille cherche à connaître plus précisément la date du décès et demande une contre-expertise. Or, le 28 août, ils reçoivent une autorisation d'inhumer délivrée par le juge en charge de l'instruction. Et depuis, c'est le flou.
Pour Nadim Ahamada, le CHM aurait dû conserver le corps en l'état : « on ne peut plus effectuer de contre-expertise, et surtout, la famille ne peut pas pratiquer la toilette, rituel préalable à l'inhumation ». Elle ne peut d'ailleurs aller voir le corps, pas plus que l'avocat « tellement l'odeur est insupportable ».
Pour Alain Daniel, le directeur de l'hôpital, interrogé par nos confrères de Mayotte 1ère : « nous avons juste une mission de conservation du corps ». Elle n'a de toute évidence pas été remplie.
Au début du mois de septembre, la jeune maman était entendue par l'IGPN (Inspection Générale de la Police Nationale), pas en lien avec les pressions de la PAF, mais pour identifier l'heure de la mort, selon Nadjim Ahamada qui n'a pu assister à l'entretien. Elle devrait de nouveau être interrogée par l'IGPN dans les jours à venir.
Annette LAFOND - Malango Actualité