Dans l'interview qui suit, le commissaire de Ngazidja à la Produc tion, Mohamed Mmadi Ahamada fait le bilan des activités des services q...
Dans l'interview qui suit, le commissaire de Ngazidja à la Produc
tion, Mohamed Mmadi Ahamada fait le bilan des activités des services qu'il dirige depuis 16 mois et avance des propositions pour la promotion du secteur agricole.
Monsieur le Commissaire, quelle est votre appréciation sur les réalisations durant cette année d'activités à la tête du Commissariat à la Production?
C'est d'abord un sentiment de satisfaction. J'ai placé ma confiance en une équipe dynamique, ambitieuse, qui prend son travail à bras le corps et qui maitrise parfaitement son domaine de compétence. Il faut reconnaître que nous avons hérité dix ans de difficultés administratives, structurelles et organisationnelles. Alors de toute urgence, il fallait mettre en place les outils de travail dans un cadre approprié et attractif pour permettre aux différents services et directions d'accomplir leurs missions dans un climat apaisé et fructueux.
Nous sommes alignés à la politique impulsée par S.E Monsieur le Gouverneur, Mouigni Baraka Said Soilih à travers son projet de quinquennat des réhabilitations des infrastructures routières, notamment par la mise en place de la Direction générale des Travaux publics de l'Île et du désenclavement des zones de production.
Sans tomber dans un excès de zèle, on peut dire que la charpente est en place, il faut aller de l'avant et continuer à relever les défis pour l'intérêt de tous.
Et vos projections dans les prochains mois?
Nous avons aussi à travers le souci du gouvernement de mettre l'accent sur un projet ambitieux et de grande envergure « les jardins productifs collectifs ».
C'est une nouvelle approche participative, une expérience du système de production en harmonie réfection des routes secondaires, de promouvoir les activités des prestations de services incitant la participation des collectivités locales et valoriser nos sites éco-touristiques par la réhabilitation de certains patrimoines, de réorganiser les transports par la sécurisation routière et la circulation, la promotion d'un transport fiable et la mise en place d'une réglementation préventive et de mesures de répression.
Comment comptez-vous mettre en place cette nouvelle approche de l'agriculture familiale?
D'abord, l'objectif du projet annoncé, est de transférer des pratiques brésiliennes qui ont fait leurs preuves aux Comores. Ngazidja présente des similitudes avec l'Etat du CEARA. Ensuite, le secteur agricole constitue notre principale source de revenu et d'approvisionnement alimentaire. C'est la raison pour laquelle la promotion du secteur agricole conjugué à la formation professionnelle des jeunes constitue l'un des axes de développement prioritaires du Document stratégique pour la croissance et la réduction de la pauvreté(DSCRP). Ainsi, la recherche de nouvelles méthodes adaptées au contexte local et capable d'améliorer la productivité du secteur agricole est au centre des préoccupations des autorités du pays.
Nous nous appuierons sur l'installation des pôles d'encadrement dans les préfectures qui auront pour missions de former les paysans sur les nouvelles méthodes de multiplication des semences vivrières (bananiers, igname, patate douce, taro, manioc,…), de fabriquer et d'utiliser des compostages bio, de développer l'agro-écologique, d'améliorer les nouvelles techniques de la production animale par l'utilisation des inséminations artificielles et les croisements, de reboiser avec les arbres fruitiers (arbres à pin, manguier, …) et enfin de mettre en place des jardins scolaires pilotes au Centre Horticole de Mvouni.
Ngazi Ngome
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