AÉROPORT ROLAND-GARROS . Arrivé de Bangkok, un homme âgé d’une trentaine d’années fait l’objet d’une mesure d’éloignement prise par la polic...
AÉROPORT ROLAND-GARROS.
Arrivé de Bangkok, un homme âgé d’une trentaine d’années fait l’objet d’une mesure d’éloignement prise par la police aux frontières qui le soupçonne d’être en fait un ressortissant comorien ayant cherché illégalement à rentrer en France. Son avocat, Me Saïd Larifou, s’insurge contre une telle procédure a saisi le tribunal administratif ainsi que la Cour européenne des droits de l’Homme.
Descendant d’un avion qui l’amenait de Thaïlande, le voyageur a présenté aux autorités un passeport français au nom de Amboudadhoi Nahouda, 28 ans né à Chirongui à Mayotte. Mais selon la police, ce document un faux. "Plusieurs indices le prouvent, notamment la photo d’identité", indique-t-on à la Police aux frontières. Les autorités ne connaissant pas son pays d’origine ont donc décidé de "réacheminer" le voyageur à Bangkok, son point de départ, dans la journée de mercredi. Mais la police thaïlandaise a refusé son entrée sur le territorial. Et le voyageur a fait le chemin inverse.
Retour donc à Gillot où la PAF l’a placé en zone d’attente après lui fait savoir qu’il n’était toujours pas admis sur le territoire français en raison de l’absence d’un document d’identité valable.
Selon les enquêteurs de la PAF, ce voyageur serait originaire des Comores. Et il aurait tenté d’entrer en France via l’Asie, estiment les policiers. Un cas de figure rarissime. Des démarches ont été établies avec Moroni pour une "procédure de reconnaissance" afin de délivrer à ce jeune homme un laissez-passer pour partir vers les Comores. Reste que le voyageur n’a jamais admis être comorien, souligne Me Saïd Larifou qui s’insurge contre le fait que son client a été renvoyé vers la Thaïlande alors qu’il s’y opposait. "Et rien ne prouve qu’il vient des Comores. Je ne vois pas pourquoi il y serait reconduit". L’avocat se plaint aussi de ne pas avoir eu accès aux pièces du dossier.
Me Saïd Larifou a saisi le tribunal administratif pour contester le refus d’admission sur le territoire français de son client. Il veut également s’opposer d’avance à toute mesure d’éloignement qu’il juge illégale. C’est pourquoi, il a également saisi la Cour européenne des droits de l’Homme.Jérôme Talpin
Source : Journal de la Réunion
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