Officiellement, il ne s'agit pas d'une chasse aux requins. Mais plus d'une opération de «marquage et de prélèvement». Les requi...
Officiellement, il ne s'agit pas d'une chasse aux requins. Mais plus d'une opération de «marquage et de prélèvement». Les requins tigres et bouledogues, suspectés d'être à l'origine de la récente série d'attaques meurtrières contre les surfeurs de l'île de la Réunion, sont dans la ligne de mire d'une équipe de scientifiques, chargés par l'Etat de les capturer pour des analyses.
Les deux bateaux de pêche qui participent à cette opération mise en place par la préfecture, le Wayan et le Cocha Coosa, étaient rentrés bredouilles samedi à l'issue d'une première sortie en mer. Cette fois, l'équipe a enfin réussi à mettre dans ses filets deux requins tigre.
Le premier, prélevé dans la nuit de mardi à mercredi au large de Saint-Gilles de La Réunion, mesurait 2,76 m. ll a été envoyé dans un laboratoire pour y être dépecé et analysé. Le second, de 2,87 m de long, a été relâché après avoir été marqué «par une sonde acoustique placée dans son estomac», détaille Antonin Blaison, chercheur de l'IRD (Institut de recherche pour le développement). Les scientifiques espèrent suivre les requins marqués pendant toute une année, à l'aide des stations d'écoute installées près des côtes.
De couleur gris-brun avec des rayures horizontales, le tigre peut atteindre 4 à 5 mètres et 400 kg. Il est, selon les spécialistes, l'une des espèces les plus dangereuses pour l'homme. A son menu : tortues, raies, baleine, mais aussi les ordures jetées par les navires, d'où son nom de «requin poubelle».
Depuis samedi, premier jour de chasse aux requins, Antonin Blaison a remarqué la présence près des côtes d'autres bateaux, quatre ou cinq, qui tentaient aussi d'en capturer. Mais à force de les appâter, le scientifique craint que ces pêcheurs n'attirent davantage les squales près des zones de baignade ou de surf. «Il faut arrêter de faire n'importe quoi. Si on pêche tous les jours au même endroit, on va les fixer sur un site où ils ne sont que de passage. C'est très dangereux pour les activités nautiques», a-t-il déploré.
Au total, dix requins tigres et dix requins bouledogues devront être pêchés. Il faudra ensuite attendre au moins trois mois pour connaître les premiers résultats des analyses pratiquées sur les espèces conservées. Car derrière cette vaste opération de communication, qui répond en grande partie à la colère des victimes d'attaques de requins, l'objectif est de savoir si ces tigre et bouledogue, peuvent de nouveau être commercialisés. En effet, depuis 2009, la loi interdit leur pêche à cause des trop nombreuses toxines et métaux lourds (de type mercure et sélenium) retrouvés dans leur organisme.
AUDIO. «Le requin tue moins que l'hippopotame, l'éléphant ou le moustique»
Source : Leparisien.fr
Les deux bateaux de pêche qui participent à cette opération mise en place par la préfecture, le Wayan et le Cocha Coosa, étaient rentrés bredouilles samedi à l'issue d'une première sortie en mer. Cette fois, l'équipe a enfin réussi à mettre dans ses filets deux requins tigre.
L'une des espèces les plus dangereuses pour l'homme
Le premier, prélevé dans la nuit de mardi à mercredi au large de Saint-Gilles de La Réunion, mesurait 2,76 m. ll a été envoyé dans un laboratoire pour y être dépecé et analysé. Le second, de 2,87 m de long, a été relâché après avoir été marqué «par une sonde acoustique placée dans son estomac», détaille Antonin Blaison, chercheur de l'IRD (Institut de recherche pour le développement). Les scientifiques espèrent suivre les requins marqués pendant toute une année, à l'aide des stations d'écoute installées près des côtes.
De couleur gris-brun avec des rayures horizontales, le tigre peut atteindre 4 à 5 mètres et 400 kg. Il est, selon les spécialistes, l'une des espèces les plus dangereuses pour l'homme. A son menu : tortues, raies, baleine, mais aussi les ordures jetées par les navires, d'où son nom de «requin poubelle».
Vingt requins devront être pêchés
Depuis samedi, premier jour de chasse aux requins, Antonin Blaison a remarqué la présence près des côtes d'autres bateaux, quatre ou cinq, qui tentaient aussi d'en capturer. Mais à force de les appâter, le scientifique craint que ces pêcheurs n'attirent davantage les squales près des zones de baignade ou de surf. «Il faut arrêter de faire n'importe quoi. Si on pêche tous les jours au même endroit, on va les fixer sur un site où ils ne sont que de passage. C'est très dangereux pour les activités nautiques», a-t-il déploré.
Au total, dix requins tigres et dix requins bouledogues devront être pêchés. Il faudra ensuite attendre au moins trois mois pour connaître les premiers résultats des analyses pratiquées sur les espèces conservées. Car derrière cette vaste opération de communication, qui répond en grande partie à la colère des victimes d'attaques de requins, l'objectif est de savoir si ces tigre et bouledogue, peuvent de nouveau être commercialisés. En effet, depuis 2009, la loi interdit leur pêche à cause des trop nombreuses toxines et métaux lourds (de type mercure et sélenium) retrouvés dans leur organisme.
AUDIO. «Le requin tue moins que l'hippopotame, l'éléphant ou le moustique»
Source : Leparisien.fr