Par Dépêche - Nicolas Sarkozy a appelé mercredi à une intervention rapide de la communauté internationale en Syrie. Une déclaration qu...
Nicolas Sarkozy a appelé mercredi à une intervention rapide de la communauté internationale en Syrie. Une déclaration qui n'a pas manqué de relancer les critiques sur le manque de fermeté de la diplomatie française.
AFP - Nicolas Sarkozy est sorti de son silence pour demander une action rapide de la communauté internationale en Syrie, où il voit de "grandes similitudes" avec la Libye, théâtre d'une intervention militaire dont il fut le fer de lance.
L'ancien président s'est entretenu mardi par téléphone avec le président du Conseil national syrien (CNS) et principal chef de l'opposition, Abdebasset Sieda, ont indiqué les deux responsables dans un communiqué conjoint diffusé à Paris.
"Ils ont constaté la complète convergence de leurs analyses sur la gravité de la crise syrienne et sur la nécessité d'une action rapide la communauté internationale pour éviter des massacres", peut-on y lire. "Ils sont convenus qu'il y a de grandes similitudes avec la crise libyenne."
Nicolas Sarkozy, dont c'est la première intervention politique publique depuis sa défaite à l'élection présidentielle le 6 mai dernier, avait pris la tête de la coalition qui a entamé en mars 2011 une intervention militaire jusqu'à la chute du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi.
En établissant un parallèle avec la Libye, l'ancien chef de l'Etat sous-entend qu'une intervention militaire pourrait être appropriée pour mettre fin aux combats en Syrie.
L'Elysée s'est refusé à tout commentaire mais a souligné que le gouvernement était dans l'action avec l'envoi en Jordanie d'une mission médico-chirurgicale pour porter secours aux réfugiés syriens et aux blessés.
Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a annoncé mercredi la convocation le 30 août d'une réunion ministérielle du Conseil de sécurité de l'Onu pour débattre en priorité de la situation humanitaire en Syrie.
Le Parisien avait rapporté fin juillet des propos critiques que Nicolas Sarkozy aurait tenus à l'égard de la politique menée par son successeur François Hollande.
"On m'a critiqué sur la Libye, mais moi au moins, j'ai agi. Il faut être plus ferme contre le régime de Damas, beaucoup plus ferme", aurait-il dit selon le quotidien.
L'entourage de Nicolas Sarkozy a démenti ces propos mais plusieurs ténors de l'opposition les ont repris à leur compte.
Attentisme "criminel" selon l'UMP
Le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé a ainsi regretté début août le "silence assourdissant" de la France sur le dossier syrien et rappelé l'exemple libyen.
"Rappelez-vous de ce qui s'est passé lorsque Benghazi était bombardée à l'époque par les troupes de Kadhafi, comme la France a été en initiative avec les Britanniques au Conseil de sécurité de l'Onu. Quel contraste avec le silence assourdissant de la France sur la tragédie syrienne", a-t-il dit.
Philippe Juvin, secrétaire national de l'UMP, a estimé mercredi dans un communiqué que l'attentisme de François Hollande sur le dossier syrien devenait « criminel ».
"Pourquoi François Hollande, qui a même la direction du Conseil de Sécurité, en fait-il moins que Sarkozy ? Pourquoi ne décide-t-il pas d'intervenir ? Par peur ? Par amateurisme ? Parce qu'il ne sait pas décider ? Parce qu'il n'a pas compris l'enjeu moral ?" demande-t-il.
Le philosophe Bernard-Henry Lévy, qui a poussé Nicolas Sarkozy à intervenir en Libye et estime qu'une opération militaire en Syrie doit être menée, s'est déclaré "déçu" par François Hollande, qui se contenterait de "bonnes paroles".
"Bien sûr, je suis déçu par Hollande. J'ai voté pour lui", a-t-il déclaré la semaine dernière dans Le Parisien. "Mais là, devant ce qui restera peut-être comme la grande épreuve historique, politique, morale, du quinquennat, cet attentisme, ce flot de bonnes paroles sans effet, ce n'est plus possible."
Le nouveau président n'a pas exclu une intervention de nature non précisée mais sous l'égide des Nations unies.
Or, la France, qui a pris le 1er août la présidence tournante du Conseil de sécurité de l'Onu, se heurte aux vetos de la Russie et de la Chine.
Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius a annoncé qu'il se rendrait du 15 au 17 août en Jordanie, au Liban et en Turquie "dans le cadre des efforts de la France pour promouvoir une transition politique crédible et rapide en Syrie".
Le conflit syrien a fait 18.000 morts en près de 17 mois, selon les organisations proches de l'opposition.
La situation évolue sur le terrain. Les rebelles syriens ont annoncé mercredi qu'ils avaient été contraints d'abandonner les positions qu'ils occupaient dans le quartier de Salaheddine, front des combats avec les forces gouvernementales dans la ville d'Alep.
L'ancien président s'est entretenu mardi par téléphone avec le président du Conseil national syrien (CNS) et principal chef de l'opposition, Abdebasset Sieda, ont indiqué les deux responsables dans un communiqué conjoint diffusé à Paris.
"Ils ont constaté la complète convergence de leurs analyses sur la gravité de la crise syrienne et sur la nécessité d'une action rapide la communauté internationale pour éviter des massacres", peut-on y lire. "Ils sont convenus qu'il y a de grandes similitudes avec la crise libyenne."
Nicolas Sarkozy, dont c'est la première intervention politique publique depuis sa défaite à l'élection présidentielle le 6 mai dernier, avait pris la tête de la coalition qui a entamé en mars 2011 une intervention militaire jusqu'à la chute du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi.
En établissant un parallèle avec la Libye, l'ancien chef de l'Etat sous-entend qu'une intervention militaire pourrait être appropriée pour mettre fin aux combats en Syrie.
L'Elysée s'est refusé à tout commentaire mais a souligné que le gouvernement était dans l'action avec l'envoi en Jordanie d'une mission médico-chirurgicale pour porter secours aux réfugiés syriens et aux blessés.
Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a annoncé mercredi la convocation le 30 août d'une réunion ministérielle du Conseil de sécurité de l'Onu pour débattre en priorité de la situation humanitaire en Syrie.
Le Parisien avait rapporté fin juillet des propos critiques que Nicolas Sarkozy aurait tenus à l'égard de la politique menée par son successeur François Hollande.
"On m'a critiqué sur la Libye, mais moi au moins, j'ai agi. Il faut être plus ferme contre le régime de Damas, beaucoup plus ferme", aurait-il dit selon le quotidien.
L'entourage de Nicolas Sarkozy a démenti ces propos mais plusieurs ténors de l'opposition les ont repris à leur compte.
Attentisme "criminel" selon l'UMP
Le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé a ainsi regretté début août le "silence assourdissant" de la France sur le dossier syrien et rappelé l'exemple libyen.
"Rappelez-vous de ce qui s'est passé lorsque Benghazi était bombardée à l'époque par les troupes de Kadhafi, comme la France a été en initiative avec les Britanniques au Conseil de sécurité de l'Onu. Quel contraste avec le silence assourdissant de la France sur la tragédie syrienne", a-t-il dit.
Philippe Juvin, secrétaire national de l'UMP, a estimé mercredi dans un communiqué que l'attentisme de François Hollande sur le dossier syrien devenait « criminel ».
"Pourquoi François Hollande, qui a même la direction du Conseil de Sécurité, en fait-il moins que Sarkozy ? Pourquoi ne décide-t-il pas d'intervenir ? Par peur ? Par amateurisme ? Parce qu'il ne sait pas décider ? Parce qu'il n'a pas compris l'enjeu moral ?" demande-t-il.
Le philosophe Bernard-Henry Lévy, qui a poussé Nicolas Sarkozy à intervenir en Libye et estime qu'une opération militaire en Syrie doit être menée, s'est déclaré "déçu" par François Hollande, qui se contenterait de "bonnes paroles".
"Bien sûr, je suis déçu par Hollande. J'ai voté pour lui", a-t-il déclaré la semaine dernière dans Le Parisien. "Mais là, devant ce qui restera peut-être comme la grande épreuve historique, politique, morale, du quinquennat, cet attentisme, ce flot de bonnes paroles sans effet, ce n'est plus possible."
Le nouveau président n'a pas exclu une intervention de nature non précisée mais sous l'égide des Nations unies.
Or, la France, qui a pris le 1er août la présidence tournante du Conseil de sécurité de l'Onu, se heurte aux vetos de la Russie et de la Chine.
Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius a annoncé qu'il se rendrait du 15 au 17 août en Jordanie, au Liban et en Turquie "dans le cadre des efforts de la France pour promouvoir une transition politique crédible et rapide en Syrie".
Le conflit syrien a fait 18.000 morts en près de 17 mois, selon les organisations proches de l'opposition.
La situation évolue sur le terrain. Les rebelles syriens ont annoncé mercredi qu'ils avaient été contraints d'abandonner les positions qu'ils occupaient dans le quartier de Salaheddine, front des combats avec les forces gouvernementales dans la ville d'Alep.
Source : France24
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