( Crédits photo: PIERRE ANDRIEU/AFP) Pour la 8e année consécutive, le syndicat étudiant publie son classement des universités «hors...
(Crédits photo: PIERRE ANDRIEU/AFP)
Pour la 8e année consécutive, le syndicat étudiant publie son classement des universités «hors-la-loi», dont les frais d'inscription dépassent le cadre fixé par la loi.
Parmi nos universités et écoles d'ingénieurs dépendant du ministère de l'Enseignement supérieur, 30 établissements «font de la résistance», selon l'enquête annuelle de l'Unef, en pratiquant des frais de scolarité illégaux. Ceux-ci, rappelons le, sont déterminés chaque année par arrêté conjoint des ministres de l'Enseignement supérieur et du Budget. En augmentation de 2,1 % cette année (et de 33 % en six ans), ils sont de 181 euros annuel en licence, 250 en master, 380 en doctorat et de 596 en école d'ingénieur.
Cette année, six établissements demandent plus de 400 euros supplémentaires.
La palme revient à l'université de Grenoble 2 (800 euros supplémentaires), et plus précisément à son Institut d'administration des entreprises (IAE). Perçus comme des Business schools, les 31 IAE de France bénéficient au sein de l'université d'un statut dérogatoire qui leur confère une autonomie de fonctionnement et leur permet de pratiquer la sélection à partir du L3, mais ne les autorise en aucun cas à dépasser les droits universitaires.
Ces établissements mettent en avant le fait que le coût par étudiant est plus proche de celui des écoles de commerce que des universités.
Il n'empêche, à la suite d'une plainte de l'Unef auprès du tribunal administratif, l'IAE de Grenoble a déjà été condamné il y a trois ans à rembourser les étudiants.
C'est un autre IAE, celui de Paris (750 euros en plus), qui arrivent en 2e position.
Viennent ensuite l'école nationale des Ponts et Chaussés (676 euros), l'Université de Strasbourg (600 euros) et l'université de Toulouse I (575 euros).
«Il ne suffit pas de rendre facultatifs des frais pour qu'il soient automatiquement légaux» a d'ailleurs précisé la ministre de l'Enseignement supérieur, Geneviève Fioraso, dans un courrier adressé le 3 juillet aux recteurs, chanceliers des universités, présidents et directeurs d'établissements.
L'Unef observe cependant une décrue cette année des établissements hors -la -loi, qui étaient au nombre de 40 l'an dernier. L'Unef y voit le résultat des actions qu'elle a menées depuis 2005. Ainsi, en 2006, Paris XI, condamnée pour extorsion de fonds, a dû payer un amende de 10.000 euros.
Parallèlement, l'Unef souligne que «les universités redoublent d'imagination» pour «contourner la loi». Ainsi, le syndicat constate un foisonnement des diplômes d'université, dont le montant peut être fixé librement, à la différence des diplômes nationaux, seuls reconnus par l'État. Ces diplômes peuvent atteindre les 9000 euros pour un master de sciences à Aix-Marseillle ou encore 15.000 euros pour un «LLM» (Master of law) à Paris II.
Cette année, six établissements demandent plus de 400 euros supplémentaires.
La palme revient à l'université de Grenoble 2 (800 euros supplémentaires), et plus précisément à son Institut d'administration des entreprises (IAE). Perçus comme des Business schools, les 31 IAE de France bénéficient au sein de l'université d'un statut dérogatoire qui leur confère une autonomie de fonctionnement et leur permet de pratiquer la sélection à partir du L3, mais ne les autorise en aucun cas à dépasser les droits universitaires.
Ces établissements mettent en avant le fait que le coût par étudiant est plus proche de celui des écoles de commerce que des universités.
Il n'empêche, à la suite d'une plainte de l'Unef auprès du tribunal administratif, l'IAE de Grenoble a déjà été condamné il y a trois ans à rembourser les étudiants.
C'est un autre IAE, celui de Paris (750 euros en plus), qui arrivent en 2e position.
Viennent ensuite l'école nationale des Ponts et Chaussés (676 euros), l'Université de Strasbourg (600 euros) et l'université de Toulouse I (575 euros).
Des diplômes d'université à 15.000 euros
Précisons que «des frais complémentaires» sont autorisés, mais seulement s'ils sont facultatifs. «La majorité de ces frais illégaux sont constitués de frais complémentaires obligatoires au titre de frais de dossiers, de frais de bibliothèque ou d'accès à l'informatique», commente l'Unef qui dénonce une «sélection sociale accrue à l'entrée de certains diplômes.«Il ne suffit pas de rendre facultatifs des frais pour qu'il soient automatiquement légaux» a d'ailleurs précisé la ministre de l'Enseignement supérieur, Geneviève Fioraso, dans un courrier adressé le 3 juillet aux recteurs, chanceliers des universités, présidents et directeurs d'établissements.
L'Unef observe cependant une décrue cette année des établissements hors -la -loi, qui étaient au nombre de 40 l'an dernier. L'Unef y voit le résultat des actions qu'elle a menées depuis 2005. Ainsi, en 2006, Paris XI, condamnée pour extorsion de fonds, a dû payer un amende de 10.000 euros.
Parallèlement, l'Unef souligne que «les universités redoublent d'imagination» pour «contourner la loi». Ainsi, le syndicat constate un foisonnement des diplômes d'université, dont le montant peut être fixé librement, à la différence des diplômes nationaux, seuls reconnus par l'État. Ces diplômes peuvent atteindre les 9000 euros pour un master de sciences à Aix-Marseillle ou encore 15.000 euros pour un «LLM» (Master of law) à Paris II.
Caroline Beyer
Source:lefigaro
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