Les deux principaux protagonistes de la crise malgache, l'ex-président Marc Ravalomanana et l'actuel président de la Transition Andr...
Les deux principaux protagonistes de la crise malgache, l'ex-président Marc Ravalomanana et l'actuel président de la Transition Andry Rajoelina, vont devoir se revoir dans les jours qui viennent, faute d'avoir pu aplanir leurs différends lors d'une réunion aux Seychelles.
"Il y aura encore une rencontre dans quelques jours", a déclaré jeudi M. Rajoelina, en rentrant à Antananarivo.
L'homme fort de Madagascar, qui a renversé M. Ravalomanana en 2009 lors d'une révolte populaire, a précisé qu'il n'avait pas pris de décisions qui auraient risqué de "déstabiliser encore le pays".
Il a raconté que deux réunions avaient été organisées à l'abri des regards à Desroches, petite île isolée de l'archipel des Seychelles: la première dans la nuit de mardi et mercredi et la seconde mercredi en présence des présidents sud-africain Jacob Zuma et seychellois James Michel.
"A l'issue des deux réunions, les deux présidents ont décidé de programmer une autre réunion", a-t-il noté.
La Communauté de développement d'Afrique australe (SADC), dont M. Zuma préside la "troïka", l'organe de défense, tente de trouver une issue à la crise dans laquelle est plongé la Grande Ile depuis plus de trois ans.
Elle a forcé MM. Rajoelina et Ravalomanana à se parler en face-à-face --chose qu'ils avaient toujours évité, même s'ils se sont déjà croisés--, menaçant de désavouer le responsable d'un éventuel échec, qui se retrouverait de fait isolé.
"Après le deuxième round (des négociations) dans quelques jours, il y aura ensuite le sommet de la SADC (les 17 et 18 août à Maputo, ndlr). La SADC prendra alors des sanctions contre ce qui font blocage", a noté Andry Rajoelina, qui ne s'est pas étendu sur le détail des discussions.
"On est allés aux Seychelles pour chercher une solution durable pour le peuple, et non pour une personne", a-t-il souligné.
Les parties prenantes avaient quitté les Seychelles sans dire un mot. Ni le camp Ravalomanana, ni la diplomatie sud-africaine, n'avaient fait de commentaire jeudi à la mi-journée, tandis que le gouvernement seychellois a annoncé une conférence de presse pour 12H00 GMT.
L'impasse politique née de la prise de pouvoir de M. Rajoelina s'est depuis doublée d'une grave crise économique et sociale à Madagascar.
Plusieurs accords signés par les deux principaux protagonistes n'ont jamais permis de trouver une issue. La signature, en septembre 2011, d'une "feuille de route" vers une sortie de crise n'a notamment débouché sur aucun progrès notable.
Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina sont sommés de lever les blocages entravant l'organisation des élections censées mettre un terme à la transition à Madagascar, dont le calendrier sera publié le 1er août.
Parmi les principales pierres d'achoppement: le retour au pays de M. Ravalomanana, 62 ans, exilé en Afrique du Sud depuis sa chute, ses démêlés avec la justice et la question des candidatures à la future présidentielle, annoncée pour mai ou juin 2013.
Marc Ravalomanana veut rentrer à Madagascar pour se présenter. Mais il a été condamné par contumace aux travaux forcés à perpétuité, après la mort de plusieurs dizaines de manifestants abattus par sa garde présidentielle en 2009, des crimes exclus d'une loi d'amnistie récemment votée.
Les autorités malgaches ont averti qu'il serait arrêté à son arrivée s'il rentrait au pays.
Source : Nouvel Obs
"Il y aura encore une rencontre dans quelques jours", a déclaré jeudi M. Rajoelina, en rentrant à Antananarivo.
L'homme fort de Madagascar, qui a renversé M. Ravalomanana en 2009 lors d'une révolte populaire, a précisé qu'il n'avait pas pris de décisions qui auraient risqué de "déstabiliser encore le pays".
Il a raconté que deux réunions avaient été organisées à l'abri des regards à Desroches, petite île isolée de l'archipel des Seychelles: la première dans la nuit de mardi et mercredi et la seconde mercredi en présence des présidents sud-africain Jacob Zuma et seychellois James Michel.
"A l'issue des deux réunions, les deux présidents ont décidé de programmer une autre réunion", a-t-il noté.
La Communauté de développement d'Afrique australe (SADC), dont M. Zuma préside la "troïka", l'organe de défense, tente de trouver une issue à la crise dans laquelle est plongé la Grande Ile depuis plus de trois ans.
Elle a forcé MM. Rajoelina et Ravalomanana à se parler en face-à-face --chose qu'ils avaient toujours évité, même s'ils se sont déjà croisés--, menaçant de désavouer le responsable d'un éventuel échec, qui se retrouverait de fait isolé.
"Après le deuxième round (des négociations) dans quelques jours, il y aura ensuite le sommet de la SADC (les 17 et 18 août à Maputo, ndlr). La SADC prendra alors des sanctions contre ce qui font blocage", a noté Andry Rajoelina, qui ne s'est pas étendu sur le détail des discussions.
"On est allés aux Seychelles pour chercher une solution durable pour le peuple, et non pour une personne", a-t-il souligné.
Les parties prenantes avaient quitté les Seychelles sans dire un mot. Ni le camp Ravalomanana, ni la diplomatie sud-africaine, n'avaient fait de commentaire jeudi à la mi-journée, tandis que le gouvernement seychellois a annoncé une conférence de presse pour 12H00 GMT.
L'impasse politique née de la prise de pouvoir de M. Rajoelina s'est depuis doublée d'une grave crise économique et sociale à Madagascar.
Plusieurs accords signés par les deux principaux protagonistes n'ont jamais permis de trouver une issue. La signature, en septembre 2011, d'une "feuille de route" vers une sortie de crise n'a notamment débouché sur aucun progrès notable.
Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina sont sommés de lever les blocages entravant l'organisation des élections censées mettre un terme à la transition à Madagascar, dont le calendrier sera publié le 1er août.
Parmi les principales pierres d'achoppement: le retour au pays de M. Ravalomanana, 62 ans, exilé en Afrique du Sud depuis sa chute, ses démêlés avec la justice et la question des candidatures à la future présidentielle, annoncée pour mai ou juin 2013.
Marc Ravalomanana veut rentrer à Madagascar pour se présenter. Mais il a été condamné par contumace aux travaux forcés à perpétuité, après la mort de plusieurs dizaines de manifestants abattus par sa garde présidentielle en 2009, des crimes exclus d'une loi d'amnistie récemment votée.
Les autorités malgaches ont averti qu'il serait arrêté à son arrivée s'il rentrait au pays.
Source : Nouvel Obs
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