Près de 4.428 candidats y sont inscrits et ont entamé l'examen par l'épreuve de philosophie. Jusqu'en milieu de journée, aucu...
Près de 4.428 candidats y sont inscrits et ont entamé l'examen par l'épreuve de philosophie. Jusqu'en milieu de journée, aucun incident particulier n'avait été signalé, mais des rumeurs de fuite du sujet couraient les rues de l'île. Il faut dire qu'à Ndzuwani, la fraude aux examens est perçue comme chose naturelle, à la fois par un grand nombre d'élèves, certains parents et acteurs de l'Education nationale.
La plupart des proches des élèves, qui forment des badauds autour des lieux d'examen, se tiennent là pour guetter la moindre occasion de pouvoir refiler un "brouillon" au candidat qui, en classe, gâche son temps à l'attendre, au lieu d'entamer le sujet. Souvent, celui qui assure cette liaison frauduleuse, entre le parent et l'élève, n'est autre que le gendarme ou policier posté devant l'établissement pour assurer la sécurité de l'examen, ou le surveillant même, censé démasquer les fraudeurs.
Mais le comble est que tout ceci peut se passer au vu et au su de tout le monde. "Pendant qu'on était en classe ce matin, monsieur X [un surveillant de lycée public] est venu dans notre classe. Il a demandé à notre surveillant, et pas à voix basse, qu'il devait être clément avec nous et nous laisser déployer nos brouillons. Je crois que son enfant était parmi nous dans cette salle", nous a confié, à la fin de l'épreuve de philosophie, un candidat qui composait au collège de Hombo.
SM : alwatwan