Education. A une semaine du début des épreuves, les autorités doivent faire face à des technologies toujours plus perfectionnées pour fraude...
Education. A une semaine du début des épreuves, les autorités doivent faire face à des technologies toujours plus perfectionnées pour frauder au baccalauréat. La session 2011 avait d'ailleurs été entachée par une fuite sur internet
Le candidat qui a triché s'expose à diverses sanctions qui peuvent aller jusqu'à l'interdiction de toute inscription dans un établissement public dispensant des formations post-bac pour une durée maximale de cinq ans. / Photo d'illustration Philippe Vacher
La généralisation des téléphones portables et « smartphones » chez les jeunes facilite la triche : les fraudes liées à leur usage ont augmenté, avec 32 cas de plus au bac général et technologique en 2009 par rapport à 2008.
Plusieurs mesures ont été prises pour éviter les fraudes lors de cet examen emblématique, qui avaient entaché le baccalauréat en 2011 avec la mise en ligne d'une épreuve de maths. L'ancien ministre Luc Chatel avait commandé des rapports sur les moyens de renforcer la sécurité de l'examen, face à une complexité croissante de l'organisation des épreuves qui constitue chaque année un facteur de risques : plus de 650 000 élèves, 4 880 sujets et 4 737 centres d'examens en 2011. Juste avant le bac 2011, une circulaire avait rappelé que « l'utilisation des téléphones portables et, plus largement, de tout appareil permettant des échanges ou la consultation d'informations, est interdite »: ils doivent donc être « impérativement éteints » et rangés dans le sac du candidat ou remis aux surveillants de salle. À la suite du rapport confidentiel sur la sécurisation du bac, remis à Luc Chatel en juillet, des consignes plus générales ont été édictées dans une nouvelle circulaire, de 26 pages, publiée en avril. La préparation, l'élaboration et l'envoi des sujets, leur diffusion et leur conservation, le déroulement des épreuves elles-mêmes : tout a été passé en revue.
La circulaire rappelle les consignes sur l'usage des téléphones.
Mais les techniques sont très sophistiquées, dit Amar Zendik, président de la société Mind-Technologies, citant la montre-téléphone, le stylo-téléphone, l'oreillette intra-auriculaire ou encore les lunettes avec caméra intégrée. Des gadgets qui sont une aubaine pour des sites internet qui proposent les corrigés des épreuves « en temps réel ». Des centres d'examen ont opté pour le brouillage des téléphones portables, mais cela pose un problème technique et juridique. « C'est très délicat car il faut éviter que le brouilleur ne perturbe le réseau autour de l'établissement scolaire », précise Amar Zendik, qui suggère d'installer des portiques détecteurs de métaux comme dans les aéroports. Le projet de Luc Chatel de mettre en place un « système de veille sur internet » pour détecter les fuites et les rumeurs n'a pas vu le jour. Source : leprogres.fr
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