Lors d’une conférence donnée vendredi dernier, Noussoura Soulaïmana, représentant de la CFE-CGC a annoncé une nouvelle mobilisation contre l...
Lors d’une conférence donnée vendredi dernier, Noussoura Soulaïmana, représentant de la CFE-CGC a annoncé une nouvelle mobilisation contre la vie chère prévue le 12 mai prochain.
Lors d’une réunion vendredi, le dirigeant syndical et les membres de la CFE-CGC sont revenus sur le fiasco qu’a été l’appel à « la semaine sans achats ». En effet, les syndicalistes s’étaient une nouvelle fois ralliés pour inciter la population à se soulever contre la grande distribution. Ils proposaient en signe de protestation face à la hausse des prix, de ne plus fréquenter les supermarchés durant la semaine du 16 au 22 avril dernier. Seulement voilà, l’appel est tombé dans l’oreille d’un sourd, puisque la population a continué à faire ses courses sans prendre en compte la suggestion.
Vers un mouvement commun
Un échec qui n’en est pas vraiment un à en croire Noussoura Soulaïmana : « Ce n’était pas le faire qui était important mais plutôt de le dire. La communication s’est très mal faite, de plus il n y a eu aucun relais de la part des médias » explique ce dernier. Cependant, ils ne comptent pas en rester là, bien au contraire une autre mobilisation est d’ores et déjà prévue le 12 mai prochain.
L’intersyndicale appelle les Mahorais à mener un mouvement commun, afin d’attirer l’attention des autorités et de la grande distribution. « La grève a pris fin oui, mais les gens ne sont pas satisfaits pour autant. Par cette mobilisation nous voulons montrer que nous sommes toujours vigilants et que les hausses que nous subissons actuellement sont loin d’être passées inaperçues ». Les grèves et manifestations contre la vie chère ont eu lieu l’an dernier dans l’île.
Régir les prix de 100 produits
Les syndicats se mettront donc d’accord sur la stratégie à adopter et le déroulé de la manifestation. L’un des objectifs de la réunion était également de dégager des pistes de réflexion concernant la vie chère. Le représentant de la CFE-CGC parle notamment de débloquer des fonds de soutien à la consommation, un geste qui viendrait tout bonnement du gouvernement. Il serait bon selon lui, d’envisager la mise en place d’une loi qui régirait les prix de 100 produits de première nécessité. « Il est fondamental qu’une aide au développement soit octroyée à Mayotte. Je pense à une enveloppe qui avoisinerait les 10 millions d’euros. »
Des moyens qui selon le syndicaliste doivent servir à investir dans les secteurs pouvant contribuer à développer l’autosuffisance alimentaire. Il cite le domaine de l’aquaculture, la pêche, l’agriculture etc. Le rassemblement serait également l’occasion de faire un point sur la situation de l’intégration des fonctionnaires de l’île, les transports, le logement et discuter d’une stratégie éventuelle en présage de la rupéisation prochaine de Mayotte.
Sources : Les Nouvelles de Mayotte & Agence de Presse de l’Océan Indien
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