Le corps d'un homme a été retrouvé carbonisé dans une voiture brûlée lundi soir près d'une cité des quartiers nord de Marseill...
Le corps d'un homme a été retrouvé carbonisé dans une voiture brûlée lundi soir près d'une cité des quartiers nord de Marseille.
Credit : Anne-Christine Poujoulat/AFP
L'homme dont le corps a été retrouvé dans une voiture calcinée lundi soir à Marseille a été tué par balles avant l'incendie du véhicule, ce qui porte à dix le nombre des règlements de comptes mortels survenus dans la ville depuis le début de l'année, a-t-on appris mardi auprès du parquet.
"Les premiers examens des médecins légistes établissent que la victime a été atteinte de deux tirs par arme à feu dans la tête et le thorax", a indiqué le procureur de la République à Marseille, Jacques Dallest, après autopsie du corps.
"Reste à savoir, sur le modus operandi, si l'homme a été abattu dans le véhicule, ou avant, et placé à l'intérieur, avant l'incendie. Aucun témoin ne fait état d'une détonation sur place", a ajouté le magistrat, précisant que le corps de la victime se trouvait sur le siège passager avant de la voiture.
Selon une source proche de l'enquête, un fragment de carte d'identité retrouvé dans une sacoche contenant des papiers, préservés ainsi des flammes, semble indiquer que la victime est le propriétaire du véhicule: Zouhair Ganzaoui, né en 1976, de nationalité tunisienne et demeurant à Marseille.
Cet homme était connu de la justice pour des faits de vol et des infractions à la législation sur les stupéfiants, a-t-on précisé.
La découverte a été faite lundi soir par les marins-pompiers de la ville qui intervenaient pour l'incendie d'une Clio à proximité de la cité Jean-Jaurès dans le 14e arrondissement de la ville.
M. Dallest s'est rendu sur place ainsi que le préfet de police, Alain Gardère. Les investigations ont été confiées à la brigade criminelle de la police judiciaire, déjà en charge de plusieurs dossiers similaires.
"Il s'agit de la dixième personne victime d'un règlement de compte mortel sur le ressort du tribunal de grande instance de Marseille depuis le début de l'année. Quatre autres individus ont été victimes de faits similaires sur le ressort du TGI d'Aix-en-Provence", a souligné le procureur.
Parmi ces homicides, figurent d'autres cas de décès par arme à feu ou strangulation, suivis de l'incendie des corps des victimes dans un véhicule. Cette technique, déjà employée dans le passé par des malfrats pour éliminer toute trace, notamment d'ADN, permettant aux enquêteurs de remonter jusqu'à eux, a fait sa réapparition depuis la fin 2011 dans la région.
Le dernier règlement de compte à Marseille remontait au 11 mai. En plein jour, un homme avait alors été tué et un autre blessé par des tirs de pistolet automatique, alors qu'ils circulaient à bord d'une voiture dans les quartiers nord de la ville, sur une avenue face à une station-service et à proximité de l'entrée d'un lycée.
Source : eberry.fr
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