C’est peu avant les jeux des jeunes de 2006, à Maurice, que la plus haute autorité comorienne d’alors, le colonel Azali Assoumani, avait...
C’est peu avant les jeux des jeunes de 2006, à Maurice, que la plus haute autorité comorienne d’alors, le colonel Azali Assoumani, avait admis le principe de la participation possible de regroupements venus de l’île comorienne de Maore à des rencontres internationales, sportives ou autres, organisées dans notre région du sud-ouest de l’Océan indien.
A cette époque, la définition de cette participation avait paru claire à tous : il s’agissait d’autoriser à nos jeunes compatriotes de l’île sous domination coloniales française de s’épanouir dans la région avec leurs homologues, sous l’appellation officielle, précise et sans ambigüité de “Jeunesse maoraise”. Autrement dit, il ne s’agissait nullement d’une participation de l’île en tant qu’entité à part entière.
En effet, il était devenu contre-productif de continuer, longtemps encore, à isoler ces jeunes pour des raisons qui, pour l’écrasante majorité d’entre eux, leur échappe. Cela, d’autant plus qu’on ne peut se permettre de continuer, longtemps encore, à punir, collectivement, des dizaines, voir des centaines de nos jeunes compatriotes de l’île, à cause des graves erreurs commises par leurs aînés avec, en outre, le risque de creuser, encore plus, l’écart superficiel imposé par la politique française.
Il faut souligner, par ailleurs, qu’une telle évolution cadre parfaitement avec l’idée de l’actuelle plus haute autorité nationale, le président Ikililou Dhoinine, de dialogue direct entre les frères des trois îles libres et ceux de l’île occupée. Cependant, force est de constater que les choses ont évolué autrement. En effet, cette participation a, dans les faits et au fil du temps, complètement changé de nature et, donc, de signification aux dépens de notre pays et de son intégrité.
Désormais – et avec le consentement tacite de responsables sportifs comoriens –, ce qui est admis à ces grands rendez-vous d’Etats souverains, ce n’est pas une “Jeunesse maoraise”, mais, “Mayotte”, autrement dit une entité à part entière en dehors, donc, de son giron naturel et légal, qu’est notre pays.
Cela, on l’a vu aux Seychelles.
Si l’on en juge par la cérémonie, mardi dernier au Retaj Moroni hotel, du tirage au sort en vue des jeux des jeunes, on risque de le voir… chez nous. Si les choses devaient se passer comme prévu ce jour au Retaj Moroni hotel, alors les organisateurs comoriens de ces jeux commettraient un acte de “sécession” tel que cette notion est définie par l’article 7-1 de notre Constitution. “Est qualifié de sécession, tout acte portant atteinte à l’intégrité territoriale et à l’Unité Nationale”.
Il est donc plus que temps que l’autorité comorienne appelle tout le monde à remettre les pendules à l’heure, en rappelant, avec toute la gravité requise, la règle du jeu convenue au départ pour cette participation, à savoir : l’intitulé de “Jeunesse maoraise”, l’absence d’emblèmes et l’absence de l’expression “Mayotte” dans les tableaux d’affichage.
Il y va de ce que le pays a de plus cher et de plus sacré : son intégrité territoriale. Il y va de notre crédibilité de peuple dans le concert des Nations.
Madjuwani Hasani
madjuwanihasani@yahoo.fr
A cette époque, la définition de cette participation avait paru claire à tous : il s’agissait d’autoriser à nos jeunes compatriotes de l’île sous domination coloniales française de s’épanouir dans la région avec leurs homologues, sous l’appellation officielle, précise et sans ambigüité de “Jeunesse maoraise”. Autrement dit, il ne s’agissait nullement d’une participation de l’île en tant qu’entité à part entière.
En effet, il était devenu contre-productif de continuer, longtemps encore, à isoler ces jeunes pour des raisons qui, pour l’écrasante majorité d’entre eux, leur échappe. Cela, d’autant plus qu’on ne peut se permettre de continuer, longtemps encore, à punir, collectivement, des dizaines, voir des centaines de nos jeunes compatriotes de l’île, à cause des graves erreurs commises par leurs aînés avec, en outre, le risque de creuser, encore plus, l’écart superficiel imposé par la politique française.
Il faut souligner, par ailleurs, qu’une telle évolution cadre parfaitement avec l’idée de l’actuelle plus haute autorité nationale, le président Ikililou Dhoinine, de dialogue direct entre les frères des trois îles libres et ceux de l’île occupée. Cependant, force est de constater que les choses ont évolué autrement. En effet, cette participation a, dans les faits et au fil du temps, complètement changé de nature et, donc, de signification aux dépens de notre pays et de son intégrité.
Désormais – et avec le consentement tacite de responsables sportifs comoriens –, ce qui est admis à ces grands rendez-vous d’Etats souverains, ce n’est pas une “Jeunesse maoraise”, mais, “Mayotte”, autrement dit une entité à part entière en dehors, donc, de son giron naturel et légal, qu’est notre pays.
Cela, on l’a vu aux Seychelles.
Si l’on en juge par la cérémonie, mardi dernier au Retaj Moroni hotel, du tirage au sort en vue des jeux des jeunes, on risque de le voir… chez nous. Si les choses devaient se passer comme prévu ce jour au Retaj Moroni hotel, alors les organisateurs comoriens de ces jeux commettraient un acte de “sécession” tel que cette notion est définie par l’article 7-1 de notre Constitution. “Est qualifié de sécession, tout acte portant atteinte à l’intégrité territoriale et à l’Unité Nationale”.
Il est donc plus que temps que l’autorité comorienne appelle tout le monde à remettre les pendules à l’heure, en rappelant, avec toute la gravité requise, la règle du jeu convenue au départ pour cette participation, à savoir : l’intitulé de “Jeunesse maoraise”, l’absence d’emblèmes et l’absence de l’expression “Mayotte” dans les tableaux d’affichage.
Il y va de ce que le pays a de plus cher et de plus sacré : son intégrité territoriale. Il y va de notre crédibilité de peuple dans le concert des Nations.
Madjuwani Hasani
madjuwanihasani@yahoo.fr
Source:alwatwan.net
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