Un document présenté, samedi, aux autorités comoriennes par le holding Hss évalue la facture des travaux exécutés par ce groupe en Union des...
Un document présenté, samedi, aux autorités comoriennes par le holding Hss évalue la facture des travaux exécutés par ce groupe en Union des Comores, entre août 2011 à mars 2012, à hauteur de 50 millions d'euros soit près de 25 milliards de francs.
Ce document qui énumère ces travaux fut présenté pour validation, lors de rencontres, vendredi et samedi derniers, entre le vice-représentant en charge des Finances, Mohamed Ali Soilihi, les présidents de la fondation Fatuma et du Groupe Hss, respectivement Dr Reza Pirzaman et Esam Al Fahim, accompagnés d'un représentant de l'entreprise turque, Kulak, qui sous-traite avec Hss. Cette somme engloberait, notamment, le coût de la première phase des travaux du port de plaisance de Moroni (la construction de la barrière rocheuse), les travaux de réhabilitation de certaines routes de la capitale fédérale, le centre de concassage et la logistique, ainsi que des études de faisabilité de la construction de trois hôpitaux dans les trois îles indépendantes de l'Union.
Grâce à une convention de partenariat qui lie la fondation Fatuma et Hss, c'est ce dernier qui est chargé de gérer les sept projets, au total, qui doivent être financés à hauteur de 2 milliards d'euros sur une durée de cinq ans comme annoncé par ladite fondation. Sans dire expressément si oui ou non le gouvernement a validé la facture présentée par le groupe Hss, le vice-président en charge des Finances a soutenu qu'il faudrait une "expertise extérieure" pour approuver une telle évaluation. "Néanmoins, a-t-il nuancé, nous avons pris en compte le document présenté par Hss pour ne pas interférer dans le processus de décaissement de fonds par la fondation Fatuma".
Pour que la Fondation débloque les fonds sur les comptes du groupe Hss, nous a-t-on expliqué, la procédure veut que le groupe Hss, qui financerait directement les travaux, présente auprès des représentants de la fondation une facture validée par la partie comorienne. C'est Hss qui identifie les projets en commun accord avec le gouvernement comorien, et lance en suite les appels d'offres pour le choix de l'entreprise exécutrice. Jusqu'ici Kulak. "C'est le premier acte d'utilisation et de transferts de l'argent" promis par la fondation Fatuma, devait préciser, peu après la rencontre, le vice-président Mohamed Ali Soilihi.
Selon le directeur exécutif du holding, Mohamed Bacar Dossar, le contrat qui lie Hss au gouvernement est un contrat de type Bot (Built-operate-transfert). Autrement dit la partie comorienne n'aura rien à débourser. (Lire à ce propos l'interview qu'avait accordée Mohamed Bacar Dossar au quotidien Al watwan du 12 mars 2012). Récemment, le gouvernement comorien avait reçu "une lettre de confirmation bancaire" des fonds que la Fondation Fatuma souhaite mettre à la disposition des Comores pour le financement des projets, surtout, sur le secteur des infrastructures routières, portuaires et aéroportuaires.
Rappelons que c'est lors d'une manifestation populaire au stade de Misiri à Mutsamudu à Ndzuwani en mai 2011, que l'ancien chef de l'Etat, Ahmed Abdallah Sambi, avait annoncé la signature d'une convention portant sur un don de 2 milliard d'euros avec cette fondation, jusque-là inconnue aux Comores. La "Fondation Fatuma" est basée à Dubaï, aux Emirats arabes unis. En marge de la rencontre du samedi 5 mai, le président de la fondation Fatuma a, par ailleurs, annoncé un "don de 85 générateurs à l'énergie solaire d'une valeur de 45 millions d'euros'' ; pour éclairer les lieux et établissement publiques, tels les hôpitaux.
Kamardine Soulé : alwatwan
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