La commission électorale égyptienne a annoncé samedi avoir écarté dix candidats à la présidentielle de mai, dont un proche de Moubarak, le c...
La commission électorale égyptienne a annoncé samedi avoir écarté dix candidats à la présidentielle de mai, dont un proche de Moubarak, le candidat des Frères musulmans, et un candidat salafiste binational.
L'ancien vice-président Omar Souleimane, un proche du président déchu Hosni Moubarak, a été disqualifié parce qu'il n'a pas réussi à obtenir les signatures d'électeurs de 15 gouvernorats du pays comme requis par la loi, a affirmé à l'AFP Tarek Aboul Ata, un responsable de la commission.
Le candidat des Frères musulmans Khairat al-Chater, qui était incarcéré jusqu'en mars 2011, a été écarté en raison d'une loi stipulant que toute personne ayant été condamnée à de la prison doit attendre six ans à partir de la fin de sa peine ou de la date de sa grâce avant de pouvoir retrouver ses droits politiques.
Ayman Nour également disqualifié
Le salafiste Hazem Abou Ismaïl ne peut quant à lui être candidat en raison de la nationalité américaine de sa mère. La loi électorale stipule en effet que tout candidat à la magistrature suprême doit être uniquement égyptien, de même que ses parents et son épouse.
Parmi les candidats disqualifiés figure aussi l'opposant Ayman Nour, pour les mêmes raisons que M. al-Chater. Bien que le pouvoir militaire ait explicitement rétabli ses droits civiques, la justice administrative égyptienne lui a récemment interdit de se présenter.
Les dix hommes écartés ont 48 heures pour faire appel auprès de la commission électorale. Le premier tour de l'élection présidentielle doit se tenir les 23 et 24 mai. La liste définitive des candidats doit être publiée le 26 avril.
Appel annoncé des Frères musulmans
Les Frères musulmans ont d'ores et déjà annoncé qu'ils allaient faire appel dimanche. «La décision est politique», a estimé leur avocat Abdelmoneim Abdel Maqsoud.
Face à l'éventualité de cette invalidation, la confrérie islamiste, première force politique du pays, avait présenté un second candidat, Mohammed Morsi, le président du Parti de la liberté et de la justice, issu des Frères musulmans, afin d'être certaine de rester en course si M. al-Chater était écarté.
M. Abou Ismaïl, dont les partisans avaient encerclé le siège de la commission électorale vendredi, a accusé les autorités, en particulier les militaires au pouvoir, de «jouer un jeu». «Nous sommes maintenant face à un cas de violation de la loi égyptienne et de la Constitution», a-t-il déclaré à la chaîne de télévision Hekma.
Vingt-trois personnes ambitionnant de diriger le pays le plus peuplé du monde arabe avaient déposé un dossier de candidature. Plus de la moitié restent en course, en particulier l'ancien membre des Frères musulmans Abdelmoneim Aboul Foutouh et l'ancien patron de la Ligue arabe Amr Moussa. (ap) avec 20minutes.ch
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