Un état des lieux complet de la situation la violence et les viols a été fait au cours des assises nationales, tenues les 5 et 6 mars au ...
Un état des lieux complet de la situation la violence et les viols a été fait au cours des assises nationales, tenues les 5 et 6 mars au Palais du peuple de Hamramba à Moroni. La décompte est plutôt effrayante. 226 cas de viols et actes de violence auraient été relevés en 2011. Organisées dans le but de mesurer l’ampleur du fléau et chercher à renforcer la sécurité afin d’évoluer vers une éradication du phénomène, ces assises ont réuni, pendant les deux jours, décideurs politiques, société civile, responsables religieux et de sécurité mais également des acteurs judiciaires dans le but d’apporter des solutions pérennes sur les différentes formes de violences que connait le pays.
Les réflexions, menées à Hamramba, portaient sur quatre principaux thèmes : la situation de la violence aux Comores, le cadre juridique de lutte contre la violence, les dispositifs et mécanismes de sécurité, et enfin les mécanismes institutionnels de lutte contre les violences. A en croire le vice-président de la République Fouad Mohadji, “les analyses études le phénomène de la violence dans notre pays ont permis de mesurer la gravité de la situation, mais aussi l’importance du rôle que doit jouer chacun de nous à travers son environnement personnel et privé, familial, social et professionnel“.
En plus de proposer des solutions pérennes sur les différentes formes de violences et d’établir un état des lieux de la situation, les assises visaient aussi à informer et sensibiliser les autorités et la population de l’ampleur de la violence ainsi que les conséquences qu’elle peut engendrer. A cet effet, la rencontre de Hamramba compte aboutir à une vulgarisation des instruments juridiques sur la lutte contre la violence et aux pratiques des juridictions tant sur le plan pénal que civil.
Il a été révélé que ces dernières années les Comores font face à une multiplication des actes de violence dirigés contre les enfants et les femmes. Selon une étude qualitative sur la violence, une femme sur trois est victime d’attaques physiques, verbales ou sexuelles de la part de son conjoint. Par ailleurs, des cas de violences de nature économique et psychologique, agressions physiques et violences sexuelles sur des mineurs ont été enregistrés. Pour la seule année 2011, 226 cas de viols, 80 de violences sexuelles et 21 cas de menaces de mort ont été rapportés. Au terme de la réflexion, des recommandations ont été formulées.
Il va s’agir d’élaborer une stratégie intégrée de lutte contre la violence, reformer le cadre juridique et réglementaire, développer des méthodologies et des systèmes de prise en charge structurés et adéquats des victimes de toute forme de violence, renforcer les capacités des institutions placées en première ligne dans ce combat telles la police, la gendarmerie et les magistrats et oeuvrer pour la mise en place d’un comité de suivi.
“La pertinence de ces conclusions et recommandations confirme la nécessité et l’urgence de mettre en place une politique nationale de lutte contre la violence telle souhaitée par le gouvernement et attendue par la population“, avait conclu le vice-président, Fouad Mohadji.
Mm : alwatwan
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