A soixante-douze heures de l’arrivée de techniciens du groupe saoudien à Moroni, le Fmi s’est prononcé en faveur d’une “nécessité de révi...
A soixante-douze heures de l’arrivée de techniciens du groupe saoudien à Moroni, le Fmi s’est prononcé en faveur d’une “nécessité de réviser largement“ l’accord de contrat signé, au mois de janvier dernier, entre les Comores et le Groupe d’électricité pour “protéger les intérêts comoriens“. La partie comorienne était appelée à expliquer ce projet devant des représentants du Fmi, de la Banque africaine de développement et de l’Union européenne, lors d’une réunion tenue, lundi 12 mars, au siège du ministère des Finances.Tout en se disant attentive aux suggestions avancées par la mission du Fonds, la partie comorienne aurait “poliment“ rejeté les propositions de “substitution” avancées par les partenaires cités, et réaffirmé son intention d’honorer le contrat conclu.La position comorienne s’expliquerait,
selon les propos
tenus au cours des échanges,
par le fait que Al Sharif est
“le seul [Groupe] à s’être
présenté avec un projet d’investissement
conséquent,
alors que les “autres” [les
partenaires internationaux]
ont longtemps tergiversé
devant les sollicitations des
gouvernements comoriens,
passés et actuels, sur la
situation extrêmement difficile
du secteur énergétique
du pays”.Asoixante-douze heures de
l’arrivée de l’équipe de
techniciens du groupe
saoudien, annoncée par
la vice-présidence en charge du
ministère de l’Energie (Lire Al-watwan
n°1914), le Fonds monétaire
international (Fmi), dont une mission
est en ce moment aux Comores,
aurait soutenu une “nécessité de
réviser largement“ l’accord de
contrat sur “un projet d’électricité“
signé, au mois de janvier dernier,
entre les Comores et le Groupe saoudien
Al Sharif.
L’objectif de cette recommandation
serait, à en croire les conclusions
d’un documents d’analyse du dit
accord élaboré par la mission du Fmi
et soumis aux autorités comoriennes,
de “protéger“ les intérêts comoriens.
La partie comorienne était appelée à
s’expliquer devant les représentants
du Fmi, de la Banque africaine de
développement et de l’Union européenne,
lors d’une réunion tenue,
lundi 12 mars, au siège du ministère
des Fiances publiques.
L’institution financière recommande
de renégocier “substantiellement“
l’accord. Selon des personnalités
proches des ces discutions, elle suggère,
entre autres, d’indiquer dans le
document que le gouvernement et Al
Sharif ont la “faculté d’interrompre
les négociations à tout moment sans
explications“ (une possibilité écartée
par l’accord signé), d’indiquer qui et
comment seront fiancés les fournitures
et les travaux.
Rejet “poli”
Par ailleurs, le document remis aux
autorités comoriennes, souhaite à ce
que les investissements financer par
Al Sharif ne soient pas garantis par
l’Etat comorien.
Selon nos sources, tout disant tenir
compte des suggestions avancées
par la mission du Fonds, la partie
comorienne aurait “poliment“ rejeté
les propositions de “substitution“
avancées par les institutions internationales
citée, et réaffirmé son engagement
à poursuivre son partenariat
avec le groupe saoudien.
La position comorienne s’expliquerait,
selon les propos tenus au cours
des échanges, par le fait que Al
Sharif est “le seul [Groupe] à s’être
présenté avec un projet d’investissement
conséquent, alors que les “autres“
[les partenaires internationaux]
ont longtemps tergiversé devant les
sollicitations des gouvernements
comoriens, passés et actuels, sur la
situation extrêmement difficile du
secteur énergétique du pays”.
La Bad aurait proposé, toujours au
cours de la réunion, près de 17
millions de dollars pour le secteur de
l’Energie aux Comores. Mais cela
prendra-t-il combien de temps puisqu’il
y a urgence? Pourquoi maintenant?
Telles est la série d’interrogations
qui auraient émaillé les discussions
qualifiées de “sans
concession“.
“Différences?”
et “contradictions?”
Cela dit, beaucoup de remarques
avancées dans le document d’analyse
de la mission du Fmi méritent,
estiment certains, d’être examinées
et prises très au sérieux. Parmi ces
remarques, les “différences” ou
“contradictions” qui auraient été
relevées au niveau des versions
(arabe et anglaise) de l’accord.
“L’accord de contrat présente un
concept confus et contradictoire
dans ses termes, mais potentiellement
très dangereux pour le gouvernement
des Comores du fait de ses
implications financières et d’un partage
de risque déséquilibré“’, lit-on
en conclusion du document d’analyse
du Fmi.
C’est ainsi que, selon le document
du Fmi, qui fait appelle à un grand
renfort de détails et de chiffre, la
structure de l’accord comporte un
“risque financier considérable pour
l’Etat comorien“.
Les Comores sont sous surveillance
dans le cadre du programme dit de
facilité élargie de crédit (Fec),
conclu entre les autorités comoriennes
et les institutions de Bretton
Woods et dont l’objectif est d’aller
vers un allégement de la dette extérieure
de l’Etat comorien. Ce programme
doit passer au peigne fin, à
l’occasion de revues semestrielles,
les moindres charges financières
supportées par de l’Etat comorien.
Kamardine Soulé : alwatwan
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