Dans la lettre « Mayotte Info » de janvier de l’INSEE, la comparaison de l’évolution des prix des produits alimentaires de Mayotte, de La ...
Dans la lettre « Mayotte Info » de janvier de l’INSEE, la comparaison de l’évolution des prix des produits alimentaires de Mayotte, de La Réunion et de la métropole donne raison au mouvement contre la vie chère.
Intéressante à plus d’un titre la dernière lettre de l’INSEE. On y trouve d’abord la preuve par neuf de la cause de l’allumage de la fusée du conflit social puisque les statistiques d’évolution des prix font ressortir que « depuis 2007, les prix de l’alimentaire sont en hausse de 25% à Mayotte. Ils ont plus fortement augmenté qu’à La Réunion (+ 18 %) et qu’en France métropolitaine (+ 11 %) » (Voir graphique). À noter qu’à partir de juillet 2010, l’écart s’est accentué par rapport aux autres départements.
Et cet indice de prix des produits alimentaires augmente à Mayotte davantage que celui des services (transports, communications, loyers) depuis l’année 2007. On peut faire le même constat en France métropolitaine où, entre février 2007 et février 2008, les prix alimentaires croissent de 5 % et de façon similaire chez les principaux pays européens (+ 5,8 % pour la zone euro et + 6,6 % pour l’ensemble de l’Union européenne). « La hausse est particulièrement forte pour les produits à base de céréales et plus encore pour les produits laitiers ». (Source INSEE, thèmes et documents)
A Mayotte, en décembre 2011, l’indice des prix à la consommation a progressé de 0,3 %, ce qui donne sur les douze derniers mois (décembre 2011/décembre 2010), une augmentation de prix de 1,2 %. Alors que pendant le même période en métropole, ils augmentent de 0,4 % en décembre, soit 2,5% sur un an. Le fait est rare car Mayotte était habituée depuis plusieurs années à une inflation supérieure à la métropole.
A cela, plusieurs explications. Tout d’abord, les prix ont diminué à Mayotte au dernier trimestre 2011, suite aux accords passés entre les syndicats et les distributeurs : ainsi le prix des viandes et volailles diminue de 4,2% sur un an, et celui des produits frais de 1,2%. Mais les prix chutent également sur des postes inattendus : - 0,8% en décembre sur les boissons non alcoolisées, et sur les produits manufacturés comme l’habillement, les meubles et les appareils électroménagers (-1,2% en un an de décembre 2010 à décembre 2011) que l’on peut relier à la chute de l’activité économique de l’île.
Et si, comme on l’avait demandé en son temps au président Giscard d’Estaing, vous vous questionnez sur le prix de la baguette de pain (200 à 250g), apprenez qu’elle est en moyenne à 0,71 euro sur l’île…
A.L.Malango actualité
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