Depuis samedi 28 janvier, la Commission nationale de prévention et de lutte contre la corruption (Cnplc) entame sa première visite de tra...
Depuis samedi 28 janvier, la Commission nationale de prévention et de lutte contre la corruption (Cnplc) entame sa première visite de travail à Mwali. Cette arrivée dans l’île a été une occasion de chercher à confirmer ce qui semble être une rumeur persistante faisant état d’une plainte que la Cnplc aurait déposé au parquet de Moroni contre Madame Faida Attoumane, agent de la Police de l’air et des frontières (Paf) qui était en poste à l’aéroport international de Hahaya.
Celle-ci s’occupait, entre autres, des visas des étrangers contraints de payer avant d’embarquer, faute d’avoir régularisé leur situation à Moroni avant d’arriver à l’aéroport. Des membres de la Cnplc, rencontrés dans l’île de Djumbe Fatima, ont confirmé l’affaire. Il est reproché à l’agent Faida d’avoir octroyé, par moment, des visas non-enregistrés ce qui sous-entend un détournement de taxes qui devaient logiquement rentrer dans les caisses de l’Etat.
Mais ce qui aurait heurté la Cnplc, une fois avoir constaté le forfait, elle a alerté le ministère de l’Intérieur et la Dnst et leur a indiqué que celle-ci ne doit pas quitter le territoire tant que l’enquête lui concernant n’aurait pas arrivé à son terme. Mais trois jours plus tard après cet entretien, la policière a embarqué en toute quiétude en direction de Paris, échappant ainsi à la justice de son pays avec l’espoir de pouvoir étouffer une affaire qui, selon toute vraisemblance, pouvait avoir beaucoup de ramifications.
Quant à la mission proprement dit de la commission, elle se poursuit dans l’île et selon son président, elle consiste à mener une sensibilisation et information, de la manière la plus large possible, pour qu’elle soit au top de son fonctionnement et surtout de la manière où on peut la saisir. “Nous avons besoin de la population pour mener à bien notre mission salutaire pour le pays. Nous informer d’un fait qui relève de la corruption ce n’est pas jouer les mouchards, au contraire il s’agit d’un acte de civisme qui honore son auteur”, nous affirme un membre de la Cnplc.
Dans son programme de travail, la commission anti-corruption a eu aussi à convier des responsables administratifs et des sociétés d’Etat à des réunions, qui se sont tenues même le dimanche, pour expliquer leur démarche et inviter tout un chacun à s’y souscrire au combat contre ce fléau qui ronge notre pays, qui est la corruption que tout le monde aime, de temps à autre, dénoncer sans plus. Le président la Cnplc s’est félicité, cependant, de la qualité de l’accueil de la part du gouverneur de l’île qui leur a promis tout son soutien.
Riziki : alwatwan.net
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