Le premier opérateur mobile de France a perdu 200.000 clients entre le 1 er janvier et le 15 février. Et en raison de la baisse des prix, s...
Le premier opérateur mobile de France a perdu 200.000 clients entre le 1 er janvier et le 15 février. Et en raison de la baisse des prix, sa marge brute opérationnelle reculera de plusieurs centaines de millions d'euros.
On en sait désormais un peu plus sur les dégâts causés par Free Mobile aux opérateurs
en place. En raison des offres particulièrement agressives du nouvel arrivant dans la téléphonie mobile, Orange a, selon ses dirigeants, perdu 1,038 million de clients entre le 1 er janvier et le 15 février, dont « 40 % sont partis chez Free ». Le premier opérateur mobile de France en ayant recruté dans le même temps 837.000, la perte nette s'élève à 201.000 abonnés, soit 0,7 % de son parc total. Et, si le nombre de demandes de relevés d'identité opérateur (RIO) -un numéro que l'opérateur doit fournir au client quand celui-ci veut partir à la concurrence -a atteint 150.000 par jour au cours des 48 heures qui ont suivi l'annonce des offres Free, ce chiffre n'est plus que de 15.000 par jour chez Orange. Enfin, parmi les clients d'Orange partis chez Free Mobile, « 75 % étaient des clients ADSL de Free », a expliqué Delphine Ernotte, la patronne d'Orange France. Bouygues Telecom et SFR, dont les clients mobiles sont surreprésentés chez Free dans l'ADSL, ont probablement souffert davantage.
Prendre de l'avance dans la 4G
Il ne s'agit bien sûr que d' indications très partielles : on ne connaît pas encore l'impact de Free Mobile sur le chiffre d'affaires d'Orange, qui a dû baisser ses prix. Sur ce point, l'opérateur s'est borné à indiquer que son résultat brut d'exploitation reculerait d'environ 1 milliard d'euros sur 2012,« principalement en raison du marché français », a dit Stéphane Richard, le PDG de France Télécom. L'arrivée de Free Mobile coûtera donc quelques centaines de millions d'euros de marge brute opérationnelle à Orange en 2012. Son chiffre d'affaires dans le mobile, qui a atteint 11 milliards d'euros, pourrait reculer de 10 %, selon les analystes. « Alors que le marché du mobile aurait dû croître légèrement d'ici à 2015, il va baisser en valeur de 3 à 4 milliards d'euros », prévoit un autre dirigeant. Car il n'y a pas que les clients qui partent. « Nous avons riposté avec tous les outils à notre disposition : les prix, les offres, la qualité des réseaux et des services », a déclaré hier le patron. Les prix d'Open, l'offre « quadruple play » d'Orange (Internet haut débit, télévision, téléphone fixe et mobile) ont été réduits. Tout comme ceux de Sosh, la marque low cost d'Orange. Toutefois, avec seulement 90.000 clients à la mi-février, « la part de Sosh dans nos ventes brutes reste minime », a avoué Delphine Ernotte.
Et maintenant ? Les investissements vont être accrus.« Orange souhaite être en avance sur la concurrence dans la 4G », a déclaré Stéphane Richard. « L'accent sera mis sur la qualité de service afin de justifier le prix plus élevé de nos offres », ont asséné les dirigeants de l'opérateur. Ils espèrent aussi que la sortie de l'iPhone 5 en 2012 fasse revenir des clients qui ne veulent pas payer leur smartphone 600 euros en une fois et préfèrent que leur opérateur le subventionne sur vingt-quatre mois, ce que Free ne fait pas. Orange va aussi tirer bénéfice, au moins en termes financiers, du contrat d'itinérance signé avec Free : ce dernier le paie pour que ses clients puissent utiliser son réseau et les revenus seront d'au moins 1,5 milliard d'euros sur six ans, soit plus que ce qui était anticipé. A ce sujet, les dirigeants d'Orange sont moins remontés qu'il y a quelques semaines. Ils estiment que Free Mobile investit dans son réseau. Et si le régulateur des télécoms a indiqué avoir l'intention de contrôler à nouveau la couverture du réseau de Free (qui doit être de 27 % de la population), « nous n'attendons pas grand-chose de l'Arcep », a déclaré Stéphane Richard. Il voit tout de même avec un« certain intérêt » l'intervention dans le processus de l'Agence nationale des fréquences (ANFR), poussée par le gouvernement.
Prendre de l'avance dans la 4G
Il ne s'agit bien sûr que d' indications très partielles : on ne connaît pas encore l'impact de Free Mobile sur le chiffre d'affaires d'Orange, qui a dû baisser ses prix. Sur ce point, l'opérateur s'est borné à indiquer que son résultat brut d'exploitation reculerait d'environ 1 milliard d'euros sur 2012,« principalement en raison du marché français », a dit Stéphane Richard, le PDG de France Télécom. L'arrivée de Free Mobile coûtera donc quelques centaines de millions d'euros de marge brute opérationnelle à Orange en 2012. Son chiffre d'affaires dans le mobile, qui a atteint 11 milliards d'euros, pourrait reculer de 10 %, selon les analystes. « Alors que le marché du mobile aurait dû croître légèrement d'ici à 2015, il va baisser en valeur de 3 à 4 milliards d'euros », prévoit un autre dirigeant. Car il n'y a pas que les clients qui partent. « Nous avons riposté avec tous les outils à notre disposition : les prix, les offres, la qualité des réseaux et des services », a déclaré hier le patron. Les prix d'Open, l'offre « quadruple play » d'Orange (Internet haut débit, télévision, téléphone fixe et mobile) ont été réduits. Tout comme ceux de Sosh, la marque low cost d'Orange. Toutefois, avec seulement 90.000 clients à la mi-février, « la part de Sosh dans nos ventes brutes reste minime », a avoué Delphine Ernotte.
Et maintenant ? Les investissements vont être accrus.« Orange souhaite être en avance sur la concurrence dans la 4G », a déclaré Stéphane Richard. « L'accent sera mis sur la qualité de service afin de justifier le prix plus élevé de nos offres », ont asséné les dirigeants de l'opérateur. Ils espèrent aussi que la sortie de l'iPhone 5 en 2012 fasse revenir des clients qui ne veulent pas payer leur smartphone 600 euros en une fois et préfèrent que leur opérateur le subventionne sur vingt-quatre mois, ce que Free ne fait pas. Orange va aussi tirer bénéfice, au moins en termes financiers, du contrat d'itinérance signé avec Free : ce dernier le paie pour que ses clients puissent utiliser son réseau et les revenus seront d'au moins 1,5 milliard d'euros sur six ans, soit plus que ce qui était anticipé. A ce sujet, les dirigeants d'Orange sont moins remontés qu'il y a quelques semaines. Ils estiment que Free Mobile investit dans son réseau. Et si le régulateur des télécoms a indiqué avoir l'intention de contrôler à nouveau la couverture du réseau de Free (qui doit être de 27 % de la population), « nous n'attendons pas grand-chose de l'Arcep », a déclaré Stéphane Richard. Il voit tout de même avec un« certain intérêt » l'intervention dans le processus de l'Agence nationale des fréquences (ANFR), poussée par le gouvernement.
Source : http://www.lesechos.fr
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