Comme son mari, l’ex-première dame Lalao Ravalomanana a été empêchée de rentrer à Madagascar. Elle a été interdite d’embarquer à l’aéroport ...
Comme son mari, l’ex-première dame Lalao Ravalomanana a été empêchée de rentrer à Madagascar. Elle a été interdite d’embarquer à l’aéroport de Johannesburg suite à une décision prise en haut lieu sur la Grande île.
Grosse déception pour le comité d’accueil de Lalao Ravalomanana, pourtant fortement représenté samedi à l’aéroport international d’Ivato, à Antananarivo. L’épouse de l’ancien président de la République, en exil en Afrique du Sud, a en effet été empêchée de monter à bord d’un avion de la compagnie Airlink qui devait la ramener à Madagascar.
« C’était juste au moment où nous étions dans la navette de l’aéroport pour approcher l’avion que les responsables de la compagnie Airlink ont notifié à Lalao Ravalomanana son interdiction d’embarquement », raconte dans les colonnes de L’Express de Mada un journaliste qui devait couvrir ce retour d’exil.
Comme lors du retour raté de l’ex-président Marc Ravalomanana, le 21 janvier, les partisans de l’ancien régime étaient une nouvelle fois rentrés bredouilles samedi.
« On a appris qu’il y a une lettre du ministère malgache des Transports qui a pris en considération l’incident du 21 janvier pour obliger Airlink à refuser Lalao Ravalomanana. Il s’agit d’un Notam (Notice to airmen) déguisé », a déclaré Mamy Rakotoarivelo, chef de la mouvance Ravalomanana, qui tentait de calmer la foule venue en masse à l’aéroport d’Ivato.
« La mouvance Ravalomanana ne peut plus tolérer ce genre de chose. Nous devons prendre des dispositions et demandons à la communauté internationale de sanctionner la présente violation de la Feuille de route », ajoute Mamy Rakotoarivelo, alors que la colère et la déception se lisaient sur les visages des pro-Ravalomanana, à majorité des femmes.
Brylyne Chitsunge, un des deux conseillers spéciaux de Marc Ravalomanana, qui devait accompagner l’ex-première dame sur la Grande île, a de son côté dénoncé une entrave aux droits de l’homme pure et simple.
Officiellement, ce retour au pays a été perçu comme une menace à l’ordre et à la sécurité publics. Pourtant, la Feuille de route de sortie de crise à laquelle a adhéré le régime de transition en place, autorise le retour de tous les exilés politiques sans exception aucune.
La compagnie aérienne Airlink décline toute responsabilité autour de ce retour manqué. Son PDG, Roger Foster, explique dans le journal Midi Madagasikara que Lalao Ravalomanana, qui avait déjà en main sa carte d’embarquement, n’a pu embarquer suite à un coup de fil provenant du ministère de la Sécurité intérieure de Madagascar. On lui aurait dit que « s’il embarque l’épouse de l’ancien président, les autorités malgaches ne peuvent pas assurer la sécurité de l’avion à l’aéroport d’Ivato », rapporte le quotidien malgache.
Source: linfo.re
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